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lundi 1 août 2011

Chansons et chanteurs oubliés (7)




Notre carrousel de tubes d'autrefois s'arrête aujourd'hui dans les fameuses années 60 marquées par le raz-de-marée rock'n'roll qui fit éclore toute une série de jeunes vedettes comme Sylvie Vartan, France Gall, Françoise Hardy ou encore Claude François, Richard Anthony, Eddy Mitchell, Johnny Hallyday, Michel Polnareff ... et la liste est longue, tous grands collectionneurs de hits à la chaîne. Il y eut aussi bon nombre de malchanceux qui après quelques petits succès disparurent de la circulation. De toute cette génération de chanteurs, le plus farfelu et dérangeant fut sans conteste Antoine (Pierre Antoine Muraccioli) qui se fit remarquer avec son look beatnik (cheveux longs, chemise à fleurs, Levi's rapiécé et guitare sèche) et son 1er tube "Les Élucubrations d'Antoine". Pour ce jeune Français né à Madagascar, ce fut un succès de scandale car dans ce morceau, Antoine osait railler le chouchou du public français, Johnny Halliday en personne qui lui répondit avec le titre "Cheveux longs, idées courtes". Idées courtes c'est à voir mais grande personnalité, c'est sûr. En effet, après quelques albums et une carrière plutôt en dents de scie, les îles lointaines lui manquaient peut-être car il décide en 1974 de tout larguer et de jouer les grands voyageurs des mers du sud sur un voilier, ce qu'il fait depuis lors, n'interrompant ces voyages et rentrant en France que pour présenter quelques nouvelles (et rares) chansons ou un livre ou un film qui lui permettent de financer de nouveaux périples. Alors si vous en avez marre de cet été plutôt gris, faites un petit tour sur le site Internet du chanteur, le soleil vous y attend.





Les Élucubrations d'Antoine (1966)

Oh, Yeah !
Ma mère m'a dit, Antoine, fais-toi couper les cheveux,
Je lui ai dit, ma mère, dans vingt ans si tu veux,
Je ne les garde pas pour me faire remarquer,
Ni parce que je trouve ça beau,
Mais parce que ça me plaît.
Oh, Yeah !
L'autre jour, j'écoute la radio en me réveillant,
C'était Yvette Horner qui jouait de l'accordéon,
Ton accordéon me fatigue Yvette,
Si tu jouais plutôt de la clarinette.
Oh, Yeah !
Mon meilleur ami, si vous le connaissiez,
Vous ne pourriez plus vous en séparer,
L'autre jour, il n'était pas très malin,
Il a pris un laxatif au lieu de prendre le train.
Oh, Yeah !
Avec mon petit cousin qui a dix ans,
On regardait "Gros Nounours" à la télévision,
A Nounours il a dit "Bonne nuit mon bonhomme",
Il est parti danser le jerk au Paladium.
Oh, Yeah !
Le juge a dit à Jules, vous avez tué,
Oui j'ai tué ma femme, pourtant je l'aimais,
Le juge a dit à Jules "Vous aurez vingt ans",
Jules a dit : "Quand on aime on a toujours vingt ans".
Oh, Yeah !
Tout devrait changer tout le temps,
Le monde serait bien plus amusant,
On verrait des avions dans les couloirs du métro,
Et Johnny Hallyday en cage à Médrano.
Oh, Yeah !
Si je porte des chemises à fleurs,
C'est que je suis en avance de deux ou trois longueurs,
Ce n'est qu'une question de saison,
Les vôtres n'ont encore que des boutons.
Oh, Yeah !
J'ai reçu une lettre de la Présidence
Me demandant, Antoine, vous avez du bon sens,
Comment faire pour enrichir le pays ?
Mettez la pilule en vente dans les Monoprix.
Oh, Yeeeeaaaahhhh !

2 commentaires:

  1. Bidonnant ! La danse-démarche spasmodique du chanteur sur la pelle mécanique n’a rien à redire et a failli éclipser la danse hyper cool du mignon à sa droite. Très réussi le jeu de mots sur les « boutons » même si je diffère sur l’explication: il les a tous sur le visage ! Quant à son parcours personnel et philosophie de vie : enviables ! Quand je serai grande je veux devenir comme lui. Mon favori jusqu’à présent.

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  2. Du tonnerre!
    La mieux sans dute pour moi.
    Vive le rock-and-roll!!
    ..et le soleil de ces jours-là!

    Margot

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