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dimanche 1 septembre 2013

Le Voyage dans la lune



Après une pause estivale un peu plus longue que de coutume, nous voilà de retour pour une nouvelle saison diablogueuse à souhait avec une 1ère rubrique consacrée au cinéma. En effet, il y a tout juste 111 ans sortait dans les salles obscures Le Voyage dans la lune de Georges Méliès. Cet événement cinématographique eut lieu le 1er septembre 1902 au théâtre Robert-Houdin à Paris et on peut imaginer les figures ébahies des spectateurs chanceux qui ont assisté à cette projection historique. Outre que Le voyage dans la lune est assurément un des premiers chefs d'oeuvre de l'histoire du cinéma, c'est aussi le premier film d'un genre qui est particulièrement à la mode aujourd'hui, la science-fiction. Un simple coup d'oeil sur l'affiche des (quelques) cinémas de votre ville vous en persuadera, ces derniers mois nous avons écopé entre autres de Pacific Rim, Oblivion, Elysium, After earth, Star Trek into darkness, ... tous aussi pétaradants et ressemblants les uns que les autres. Il est vrai que le cinéma actuel ne se distingue pas par son originalité, cela est encore plus vrai en ce qui concerne la science-fiction. Mais Méliès, c'était autre chose comme dirait l'autre. Point de violence gratuite, point de gadgets odieux, point d'artifices inutiles, à la place de l'innocence, de la poésie et de l'imagination. D'ailleurs ce genre nouveau s'appelait à l'époque féerie. Quel doux mot que celui-là, n'est-ce pas! Son auteur mériterait une douzaine de rubriques à lui tout seul. 


Sachez pour l'instant que Georges Méliès est né à Paris en 1861, qu'il a tourné plus de 600 films aux titres aussi évocateurs que Le Manoir du diable, Le déshabillage impossible, L'Homme à la tête en caoutchouc ou Le Voyage à travers l'impossible. Pour les besoins de ses films, il a inventé certains des premiers trucages de l'histoire du cinéma comme la surimpression ou le fondu-enchaîné et il fut un des premiers cinéastes à utiliser ces techniques de façon systématique. Pour ceux qui n'auraient pas vu le film, le diablogueur vous présente le joyau dans ses deux versions originales (en noir et blanc et en couleurs). On croyait perdu la version du film coloriée à la main par Méliès lui-même, heureusement une copie fort détériorée fut retrouvée à Barcelone en 1993, restaurée minutieusement et présentée au Festival de Cannes en 2011. Cette nouvelle version est fort discutablement agrémentée par une bande-son musicale composée par le groupe français Air. Libre à vous de couper le son de votre ordinateur (tablette, smartphone, ...) lors du visionnage.




1 commentaire:

  1. C’est absolument stupéfiant ce dont ce mec était capable avec des moyens tellement réduits. Je me suis fendue la pipe avec sa fusée patchwork-suppositoire et ses scientifiques endiablés. Et quoi dire de la bouille chantilly de la Lune sans doute à l’origine des entartements plus récents. Joyeuse rentrée ! :)

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