Pages

jeudi 23 mai 2013

Georges Moustaki


Actualité oblige, nous ferons une parenthèse dans ce printemps bédéphile et pluvieux pour revenir sur la nouvelle dont tous les journaux se sont fait l'écho en ce triste 23 mai : le décès de Georges Moustaki. La chanson française est en deuil car un de ses plus grands représentants s'en est allé définitivement, sans doute l'avant-dernier des monstres sacrés (il ne reste plus que Charles Aznavour auquel nous souhaitons encore longue vie). Il s'agissait en l'occurrence du cadet de la bande, beaucoup plus jeune que les Trenet, Brassens, Brel, Bécaud et compagnie mais qui aura beaucoup fait comme ses aînés pour la gloire de la chanson française et à qui une certaine Édith Piaf aura donné "l'alternative" en 1958. Son premier succès sera d'ailleurs chanté par la Môme, le célèbre Milord et puis suivront bien d'autres morceaux immortels avec en tête d'affiche son 1er tube international Le métèque en 1968 qui deviendra l'hymne romantique de toute une génération. Ce métèque dont n'importe quel francophile qui se respecte est capable de fredonner au moins les premières rimes est sans nul doute sa chanson fétiche, celle qui colle le mieux à la personnalité de cet homme, né Giuseppe Mustacchi de parents juifs grecs mais de langue italienne et qui a grandi dans un melting-pot culturel à la fois italien, grec, juif, arabe et français. Cette dernière langue aura finalement le dessus et la chanson deviendra son mode d'expression surtout après avoir vu sur scène Georges Brassens  qui deviendra son maître et dont il adoptera le prénom. La suite  de l'histoire est bien connue, 55 années de carrière, une vingtaine d'albums originaux parmi lesquels on peut distinguer l'album du tube Le Métèque mais aussi Il y avait un jardin (1971), Déclaration (1973), Moustaki et Flairck (1982) jusqu'à son dernier opus publié en 2009 Solitaire. À propos de solitude, voici la 1ère chanson que je vous propose d'écouter (Ma solitude) plus son titre culte et  un autre morceau un peu plus gai et rythmé Bahia. Hommage!
 







On termine sur une interview du chanteur avec le grand acteur Jean-Claude Brialy. Dans cette émission de 1985, Moustaki fredonne "Le métèque" en italien, puis évoque ses origines grecques, son enfance à Alexandrie, les diverses langues qu'il parle. Il revient aussi sur sa formation musicale, ses débuts dans la chanson, les rencontres importantes après son arrivée à Paris :  Henri Salvador, Henri Crolla et sutout Édith Piaf pour qui il écrira une 1ère chanson "Le gitan et la fille" et ensuite suivront bien d'autres jusqu'au succès Milord. Il écrira également pour Montand, Reggiani, Barbara, Gréco et Tino Rossi qui a été très important pour lui. Finalement il parle de sa prochaine tournée en Espagne, pays qui lui est très cher et où il chantera en français comme il fait toujours peu importe où il aille se produire.
 

"Et nous ferons de chaque jour
Toute une éternité d'amour
Que nous vivrons à en mourir..."

lundi 13 mai 2013

La naissance d'Astérix



Après avoir laissé au clair dans la rubrique précédente ce que représente Astérix en termes de succès, le diablogueur se propose de revenir aux origines de cet immense héros de la bande dessinée (française). D'ailleurs, il est curieux de constater que l'on utilise communément l'expression bande dessinée belge ou franco-belge mais très rarement bande dessinée française comme si celle-ci n'existait pas ou seulement associée à la bédé belge. Cela est tout à fait étrange et pour tout dire fort injuste car il existe bel et bien une bédé française comme il en existe une italienne ou une espagnole. La France a même compté dans ses rangs quelques pionniers de la BD comme Caumery et Pinchon (Bécassine), Louis Forton (Les Pieds Nickelés) ou encore Alain Saint-Ogan (Zig et Puce). Plus tard à partir des années 60, la France a joué un rôle essentiel dans le développement du 9ème art et dans son ouverture à un public plus large (adulte). Tout cela a été possible en grande partie grâce à René Goscinny et Albert Uderzo et à l'immense succès récolté par leur bande dessinée nº1 : Astérix. Ces derniers ont participé aussi à la création du journal Pilote qui va bouleverser le monde de la presse et permettre à une nouvelle génération (brillante) de dessinateurs de voir le jour. C'est d'ailleurs dans ce journal (Pilote) qu'un beau jour de l'année 1959, les jeunes lecteurs français vont découvrir un drôle de village habité par d'irréductibles Gaulois. René Goscinny, le scénariste, et Albert Uderzo, le dessinateur, se sont penchés sur l’histoire de France et se sont arrêtés sur la Gaule de Vercingétorix, le grand vaincu de la bataille d’Alésia. Ils vont ainsi créer le plus grand héros de l'histoire de la bande dessinée française.


René Goscinny et Albert Uderzo décident d’inventer des personnages dont les noms se termineront par le suffixe –ix. Pour le personnage principal, Albert Uderzo voit un Gaulois très musclé alors que René Goscinny préfère un petit bonhomme au physique amusant mais malin. C’est ce dernier qui aura le dernier mot mais son dessinateur assez têtu finalement lui adjoindra quand même un compagnon bien en chair et de grande taille, Obélix. Par la suite, entre jeux de mots et calembours, on voit venir au monde Assurancetourix (assurances tous risques), Abraracourcix (à bras raccourcis) et le reste de la troupe de joyeux drilles! Pour la petite histoire, sachez que le chien Idéfix a été nommé par un lecteur à la suite d’un concours en référence à son obsession (une idée fixe) bien naturelle de trouver des os.



L’histoire repose sur les aventures des habitants de ce petit village placé sous l’occupation romaine et qui résiste à Jules César, envers et contre tout ! Mais, pour résister de la sorte, ils disposent d’une botte secrète : la fameuse potion magique qui leur donne un pouvoir incroyable et leur permet d’envoyer voler les Romains loin dans le ciel! Fabriquée par le druide Panoramix, la potion est distribuée à tout le village, sauf à Obélix, le gros copain d’Astérix, qui est tombé dedans quand il était petit. C’est pour ça qu’il est aussi fort et n’a pas besoin de magie pour casser la figure aux Romains. C’est pour ça aussi qu’il peut porter des menhirs sur son dos aussi facilement que nous portons un simple sac à dos! Quant aux autres Gaulois, ils ont quand même besoin d’un petit coup de pouce…  À présent tout cela en vidéo sans oublier de remercier tous ceux qui ont assisté aux conférences sur Astérix que le diablogueur a perpétrées à l'EOI d'Avilés, Cangas de Narcea, Gijón, Luarca et Oviedo. RDV l'année prochaine