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samedi 30 octobre 2021

Le chanteur inconnu

C'est arrivé il y a deux semaines. Le diabl@gueur donnait son cours de B2 2ème année comme tous les jeudis. On corrigeait un exercice de grammaire où apparaissaient les mots caillou et ruisseau quand un élève s'écria "ça ressemble à une chanson de Pierre Barouh". "Pierre Barouh ?", s'interrogea le professeur passablement interloqué. "Tu ne connais pas Pierre Barouh, c'est un chanteur", répondit Jean (l'étudiant en question) ? Ne connaissant aucun personnage portant ce nom, l'auteur de ces mots pensa "il confond avec le politique François Bayrou qui a quelque peu poussé la chansonnette". Après quelques détails biographiques généreusement fournis par l'étudiant bien informé et une rapide visite chez Wikipédia, le diabl@gueur dut se rendre à l'évidence, il existe bel et bien un chanteur nommé Pierre Barouh. Quelle cure d'humilité pour celui qui pensait connaître tous les chanteurs de France et des alentours ! Mais quelle chance aussi d'avoir des élèves à la culture aussi étendue ! Et le brave Jean de continuer sur sa lancée "Tu pourrais en parler dans ton blog". Chose dite, chose faite, voici le billet sur ce chanteur méconnu voire inconnu au bataillon. Une visite plus ample chez l'ami Wiki nous apprend que Pierre Barouh (né Élie Barouh en 1934) fut auteur-compositeur-interprète, acteur et producteur, qu'il nous a quittés en 2016 et qu'il est surtout connu (quoique...) pour avoir interprété et écrit la chanson-titre (𝅘𝅥𝅮 𝅘𝅥𝅮 ba da ba da da ba da ba da 𝅘𝅥𝅮 𝅘𝅥𝅮) du célèbre film de Claude Lelouch Un homme et une femme mais aussi d'autres chansons célèbres telles que La bicyclette, Des ronds dans l'eau, Les Filles du dimanche. En 50 ans de carrière, ce chanteur parisien n'aura sorti qu'une dizaine d'albums menant en parallèle une très respectable carrière de producteur depuis sa maison de disques Saravah. Pour terminer, ajoutons que Pierre Barouh adorait la musique brésilienne et en particulier la bossa nova dont il fut le principal ambassadeur en France. Il se considérait d'ailleurs le plus brésilien des Français. Voici la dernière interview donnée par l'artiste dans l'émission L'Invité de Patrick Simonin sur le plateau de TV5.

mercredi 13 octobre 2021

L'Idiomatic

Dernier billet sur le brave Marka et, en particulier, sur la chanson préférée du chanteur pour le diabl@gueur. Les plus perspicaces des lecteurs auront remarqué l'absence d'un album dans la discographie présentée la semaine dernière. Le 3ème album avait été subrepticement omis par l'auteur de ces mots pour le présenter en exergue dans le présent billet. Il s'agit de l'album L'Idiomatic qui porte le même titre et le même chapeau que la chanson que nous allons écouter aujourd'hui. Dans ce même CD, on tendra aussi une oreille attentive et magnanime à des morceaux tels que Nous consommons, Sois beau et tais-toi, Le pays de la pluie, Ma tête à moi ou Angèle (dédiée à sa fille quand elle avait deux ans). Dans cet album comme dans les autres, on décèlera cet humour et cette autodérision si caractéristiques chez le chanteur et qui font partie de l'ADN belge en général. On retrouvera aussi cette simplicité et modestie si chères à Marka dans la vidéo suivante où il raconte ses débuts dans le métier et dans le lieu où tout a commencé (l'Ancienne Belgique, salle mythique à Bruxelles), le premier groupe que Marka a vu sur scène (The Clash, petit veinard !) et les premiers groupes dans lesquels il a joué (Allez Allez et Les Cactus).

lundi 4 octobre 2021

Marka encore

 

Comme promis, on revient à Marka après 3 billets consacrés à Belmondo. Grâce à lui (merci Bébel), le diabl@gueur a eu le temps de fouiner dans la discographie du chanteur bruxellois et d'écouter tous les albums de Marka disponibles sur Spotify autrement dit tous sauf trois, À nous deux (2000) et Monsieur Madame (2008) deux opus en duo avec Laurence Bibot (vous savez, la maman...) et L'État c'est moi (2003). Pour faire plus court, on peut aussi écouter son bestof de 2008, intitulé C'est tout moi mais vous savez, le chemin le plus court n'est pas toujours le meilleur. Après cette écoute consciencieuse, on ne peut être que d'accord avec les commentaires élogieux des invités de 300 millions de critiques qui se demandent encore comment il est possible que cet interprète soit resté si méconnu en France. On nous recommande d'ailleurs non seulement d'écouter ses disques mais aussi de lire le livre qu'il vient de sortir et qui porte le même titre que son dernier album Terminé bonsoir.


Apparemment le livre est savoureux et présente le grand avantage d'être écrit en français de Belgique (ou de Bruxelles plutôt), ce qui nous permettra de retrouver certaines expressions abordées dans les billets de juin dernier (La Minute belge 1, 2 et 3). Vous pourrez parcourir les premières pages du bouquin en cliquant sur la couverture ci-dessus. Mais revenons à la discographie de ce drôle de gusse qui est passé du rock à la chanson française (belge) en goûtant aussi au raï, à la musique latine (voire cubaine), au jazz (avec big band), au blues (plus américain que nature), à la pop, au rap, etc... Marka aime tout et chante tout ce qui lui passe par la tête et les doigts, cela donne les albums suivants que vous pourrez écouter sur Spotify en cliquant sur les pochettes comme d'hab.