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lundi 29 juin 2020

Statues !


Un semblant de normalité pointe le bout de son nez en ce début d'été. Dans la presse, on parle un peu moins de covid et un peu plus de relance, de municipales, de Tchéchènes, de manifestations antirascistes et de... statues. Enfin plus particulièrement de déboulonnage de statues et plus largement de changement de noms de rues et de déprogrammation de films. On connaît bien le sujet en Espagne qui a fait couler beaucoup d'encre depuis 2007. En France, on a "ouvert ce délicat melon" la semaine dernière après les événements survenus aux États-Unis et dans d'autres pays. Ainsi et en vrac, Franz-Olivier Giesbert dans son édito du magazine Le Point titre "Liste de statues à déboulonner" et Kamel Daoud écrit dans le même journal "Déboulonner n'est pas construire". Abnousse Shalmani livre son point de vue sur le même sujet dans l'article "Autant en emporte l'histoire" dans le dernier numéro de L'Express tandis que Christophe Porchasson (historien) et Philippe Blanchet (sociolinguiste) débatent aussi sur le sujet (Faut-il débaptiser les rues Jules-Ferry ?). L'Obs se (nous?) pose aussi la question "Faut-il encore lire Autant en emporte le vent ?" Dans l'hebdo Marianne, c'est à un certain Benoît Duteurtre que l'on donne carte blanche pour un billet intitulé "Honte et fierté française". Finalement il ne pouvait manquer la chronique ("Aux hommes infâmes, la patrie reconnaissante") de notre cher Mathieu Lindon dans Libé toujours aussi sarcastique. Cerises sur notre beau gâteau diablogueux, quelques dessins humoristiques de derrière les fagots. On aura fait le tour de la statue.



lundi 22 juin 2020

De Funès en musique


Apparemment la star du confinement sera aussi celle de l'été puisque finalement l'exposition Louis de Funès à la Cinémathèque ouvrira ses portes le 15 juillet prochain. Et sur les médias, le festival de Funès continue aussi avec pas plus tard que vendredi sur France 3, un documentaire inédit intitulé La folle aventure de Louis de Funès et à la radio (France musique), on a pu écouter avant-hier un numéro spécial de l'émission Ciné Tempo, Louis de Funès en musique, présentée par Thierry Jousse. On peut être fiers, nous les modestes Espagnols, car n'oublions pas que le comique l'était aussi un peu sur les bords (espagnol). Son père ne s'appelait-il pas Carlos Luis de Funes de Galarza et sa mère, Leonor Soto Reguera ? C'était bien du sang castillan qui coulait dans les veines du rigolo et non point de la sève de Ménilmontant. Enfin, nous ne sommes pas venus pour parler du rhésus de l'artiste mais d'une autre de ses facettes bien méconnue. Fufu était aussi un passionné de musique et de jazz en particulier. Déjà enfant et comme tout futur comique qui se respecte, il fit une belle carrière de cancre à l'école, sa seule échappatoire étant le piano. Après divers petits boulots, c'est tout naturellement qu'il devient pianiste de bar et comme personne ne faisait attention à sa musique, il tentait d'attirer les regards du public avec maintes grimaces et pitreries de son cru. Remarqué par celui qui allait devenir le grand Eddy Barclay, la carrière de l'acteur commença ainsi molo-molo puisqu'il dut attendre ses 50 ans pour devenir la vedette que l'on connaît. Un véritable marathon ! 



lundi 15 juin 2020

Louis de Funès 2020


La dernière star du confinement, dont il sera question car il faudra bien passer à autre chose un de ces quatre, sera une star posthume. En effet, durant ces mois d'enfermement, les Français ont beaucoup regardé la télé et le grand gagnant de cet empiffrement télévisuel aura été certainement Louis de Funès. Pour ceux et celles qui souffriraient d'amnésie transitoire ou pire d'ignorance permanente, nous parlons de l'acteur le plus populaire du cinéma français (ex-aequo avec Bourvil peut-être) du XXème siècle et un des plus grands comiques de ce même siècle. Pour votre gouverne, on vous recommandera deux billets que le diabl@gueur avait consacré au comédien en 2014 à l'occasion de son centenaire (billet 1 et 2). En fait, Louis de Funès et les grands comiques en général sont comme le bon vieux rock'n'roll, ils ne meurent jamais et la preuve en a été faite pendant le confinement. Une rétrospective et une exposition devaient lui être consacrées à la cinémathèque de Paris en avril (annulée évidemment et malheureusement). Qu'à cela ne tienne, les médias ont pris le relais et depuis trois mois, c'est De Funès à tout berzingue.



lundi 8 juin 2020

Pablo Andres


On continue si vous voulez bien (et si vous ne voulez pas, vous finirez peut-être par vouloir) notre petite revue des rigolos du confinement. Après notre cher Tartrais et le chroniqueur de Libé Mathieu Lindon, on change de pays et de format grâce à un certain Pablo Andres (à ne pas confondre avec notre José Andrés régional qui apprend à bouffer aux Amerloques). Direction la Belgique donc pour rencontrer cet humoriste bruxellois qui a été une des vedettes du confinement au pays des frites et de la bière. Ainsi ce comique, d'origine mexicaine mais vivant en Belgique depuis tout petit, a fait la une du Soir mag du 16 mai dernier où il était promu "star du confinement". En effet, ce drôle de zèbre s'est amusé pendant le confinement a publié son journal personnel et très particulier sur YouTube. Cela donne une trentaine de capsules vidéos de 2 minutes et des poussières aussi tordantes que variées. On y voit défiler toute une galerie de personnages hauts en couleurs depuis l'agent de police Verhaegen au BCBG Jérôme Floquet en passant par le survivaliste parano, le ministre germanophone, le célibataire désespéré ou le ressortissant flamand. Jamais méchant, le comique travaille plutôt dans la caricature, le cartoonesque, forçant le trait et poussant l'accent à l'extrême. D'où la nécessité parfois pour les non-belges de recourir aux sous-titres. Mais d'où vient réellement Pablo Andres ? Présentation en vidéo par un autre rigolo officiant à la RTBF, Olivier Fraipont.



lundi 1 juin 2020

Tartrais et le corona 2


303ème billet de cette aventure diablogueuse (le 300ème étant passé sous le radar) et 8ème billet avec Tartrais en vedette qui épingle aussi bien la politique ou la technologie que les gilets jaunes ou les bobos. Logiquement depuis mars, l'accent est mis sur le coronavirus et le (dé)confinement et notre cher dessinateur s'en donne à cœur joie. On parlait la semaine dernière de tous ces artistes du rire (chroniqueurs, dessinateurs, comédiens, humoristes, etc) qui nous ont fait (sou)rire pendant le confinement et qui méritent assurément un chaleureux remerciement et toute notre gratitude. Tartrais est sans nul doute de ceux-là. Malheureusement ils ne sont pas les seuls à s'y mettre et depuis belle lurette, on voit des politiques essayer de les imiter. Pourtant les Trump, les Bolsonaro et autre Maduro (sans parler que quelques spécimens de la politique espagnole) ne font rire personne ou alors nous font rire très jaune. Comme disait le regretté Guy Bedos (disparu très recemment): "On compare souvent les hommes polititiques à des acteurs. C'est très injuste pour les acteurs...". Confinement, distance sociale, télétravail, masques seront les sujets des dessins d'aujourd'hui. À propos de masques, il est de plus en plus clair que ceux-ci feront dorénavant partie de notre quotidien (et pas seulement pendant le carnaval) et le sourire sera le grand perdant dans l'histoire même si, d'un autre côté, beaucoup de rictus nous seront épargnés. Chez nos amis français, grands adeptes de la poignée de main et de la bise à tout va, la transition sera compliquée. Leurs effusions passeront à l'ère glaciaire. L'après-pandémie sera plus facile pour les Japonais ou les Islandais que pour nos voisins d'outre-Pyrénées. En attendant de voir tout ça, essayons de retrouver les textes des 17 dessins suivants. Bon Tartrais !