Un semblant de normalité pointe le bout de son nez en ce début d'été. Dans la presse, on parle un peu moins de covid et un peu plus de relance, de municipales, de Tchéchènes, de manifestations antirascistes et de... statues. Enfin plus particulièrement de déboulonnage de statues et plus largement de changement de noms de rues et de déprogrammation de films. On connaît bien le sujet en Espagne qui a fait couler beaucoup d'encre depuis 2007. En France, on a "ouvert ce délicat melon" la semaine dernière après les événements survenus aux États-Unis et dans d'autres pays. Ainsi et en vrac, Franz-Olivier Giesbert dans son édito du magazine Le Point titre "Liste de statues à déboulonner" et Kamel Daoud écrit dans le même journal "Déboulonner n'est pas construire". Abnousse Shalmani livre son point de vue sur le même sujet dans l'article "Autant en emporte l'histoire" dans le dernier numéro de L'Express tandis que Christophe Porchasson (historien) et Philippe Blanchet (sociolinguiste) débatent aussi sur le sujet (Faut-il débaptiser les rues Jules-Ferry ?). L'Obs se (nous?) pose aussi la question "Faut-il encore lire Autant en emporte le vent ?" Dans l'hebdo Marianne, c'est à un certain Benoît Duteurtre que l'on donne carte blanche pour un billet intitulé "Honte et fierté française". Finalement il ne pouvait manquer la chronique ("Aux hommes infâmes, la patrie reconnaissante") de notre cher Mathieu Lindon dans Libé toujours aussi sarcastique. Cerises sur notre beau gâteau diablogueux, quelques dessins humoristiques de derrière les fagots. On aura fait le tour de la statue.
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