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lundi 31 août 2020

Fufu à la Cinémathèque 5


Dernier jour de ce mois d'août et dernier billet sur le plus grand comique français de l'histoire qui ne pourra nous faire que du bien, la veille de cette rentrée qui ne sera pas comique du tout. En France comme ailleurs, on se pose beaucoup de questions principalement à propos de la rentrée scolaire, par exemple, celle que nous chantait Renaud en 1994 à savoir C'est quand qu'on va où ? et que reprend un article de L'Express de cette semaine. On préférera plutôt se pencher sur notre comédien du mois, toujours exposé à la Cinémathèque et cela pour quelques mois encore. Parmi les nombreuses activités que proposera le temple du cinéma, la plus insolite sera sans doute la visite naturiste de l'expo, prévue pour le 13 septembre. Pourquoi une visite à poil, se demanderont les moins calé(e)s parmi vous en science funésienne ? Il s'agit bien sûr d'un hommage au célèbre film Le Gendarme de Saint-Tropez dans lequel le maréchal des logis-chef Cruchot et ses compères doivent faire la chasse aux nudistes. Alors si vous vous trouvez à Paris à cette date et si le cœur vous en dit (et le corps aussi), voilà un bon plan. Nous autres, commun des mortels, pourront toujours nous consoler avec un ultime questionnaire sur la dernière partie du documentaire La folle aventure de Louis de Funès, retraçant la période 1973-1983 de la carrière du comique. De cette période, on retiendra surtout 5 films, Les Aventures de Rabbi, L'Aile ou la Cuisse, La Zizanie, L’Avare et La Soupe aux choux. Pour des raisons de santé, De Funès doit baisser le rythme de son travail, il ne tournera que 7 films dans cette dernière décennie alors qu'il en avait tourné 26 de 1963 à 1973. C'est ce que nous raconte aussi le dernier volet de la série Louis de Funès, Les grandes vadrouilles de sa vie, publiée dans Le Soir Magazine ("Louis de Funès, l'immortel forçat du rire"). Voici donc le quiz et l'extrait. À vos marques ! Prêt(e)s ? Partez !

mardi 25 août 2020

Fufu à la Cinémathèque 4


Et de quatre pour De Funès que l'on a laissé la semaine dernière sous l'uniforme du maréchal des logis Ludovic Cruchot, un de ses rôles les plus célèbres. Nous sommes à la fin des années 60 et le comédien a achevé la création du personnage qui fera sa renommée, le petit chef. C'est bien là que réside son génie, d'avoir créé un personnage comique d'un genre nouveau car jusque-là, les grands comiques de Chaplin à Jerry Lewis en passant par Buster Keaton, Harold Lloyd, les Marx Brothers, Laurel et Hardy, Tati ou Peter Sellers ont toujours joué des rôles de losers attendrissants, de gentils maladroits ou de coquins sympas. De Funès sera le premier personnage comique, cruel, lâche, hypocrite, obséquieux, colérique, tyran, radin, excessif et insupportable de l'histoire du cinéma, réunissant à lui tout seul tous les défauts de la terre, ce qui le rend irrésistible. "Je suis ignoble et ça fait rire", résumait le comédien lui-même. Bien sûr après lui, d'autres comédiens ont enfilé le même costume et son influence est indiscutable. Pierre Richard, Christian Clavier, Dany Boon, Benoît Poelvoorde, Jim Carrey, Roberto Benigni (et même François Hollande ou Nicolas Sarkozy) sont tombés dans la marmite funésienne quand ils étaient petits. Depuis toujours méprisé par les intellos et les critiques même si Godard et Truffaut l'avaient en grand estime, De Funès est à présent au sommet de sa gloire avec son entrée à la Cinémathèque. Vous pourrez également remonter les marches du triomphe (et dans l'estime du diabl@gueur) en répondant correctement à son questionnaire qui sera l'avant-dernier (promis, juré !) de la série. Et hop, c'est parti !

mardi 18 août 2020

Fufu à la Cinémathèque 3


Ce mois d'août funésien continue alors que la grande exposition du comédien bat son plein à la vénérable Cinémathèque de Paris. La semaine dernière, notre compteur diablogueux s'est arrêté à l'année 1966 et l'immense succès de La grande vadrouille. Désormais, De Funès est une star et peut commencer à mener sa carrière comme bon lui semble. C'est ce qu'explique très bien la 3ème partie du documentaire La folle aventure de Louis de Funès qui nous accompagne depuis le 4 août et que nous allons savourer comme une friandise d'été. Cette période faste pour notre Fufu national est sans doute traitée aussi dans le catalogue de l'expo que vous pourrez vous procurer (ici) pour la modique somme de 34,90 €. Voilà une solution de fortune pour ceux et celles qui n'auront pas l'occasion de voyager à Paris dans les prochains mois. Les autres verni(e)s se demanderont peut-être si la visite vaudra réellement la peine car qu'est-ce qu'on y trouve au juste dans cette exposition ? Comme une image vaut mieux que mille mots, réponse en vidéos pas plus tard que tout de suite.





mardi 11 août 2020

Fufu à la Cinémathèque 2


Non, ce n'est pas le titre de la dernière comédie à la mode en France mais ç'aurait pu et De Funès (himself) aurait bien voulu y jouer sans doute. Comme il a été dit dans le dernier billet, il s'agit de la grande exposition consacrée au génie comique français dans le temple de la cinéphilie. On s'est déjà penché sur l'enfance et la jeunesse pas toujours très roses de l'acteur et sur ses débuts difficiles dans le métier. La date clé de sa carrière fut sans doute 1963 et le film Pouic-Pouic, son 1er grand rôle et succès au cinéma. À partir de là, son ascension fut météorique puisque deux ans plus tard, il est sacré star du cinéma français alignant 5 gros succès dans les salles et réunissant plus de 34 millions de spectateurs seulement en France (il s'agit du Corniaud et des deux premiers volets du Gendarme et de Fantômas). Ce qui est assez extraordinaire, c'est que le succès fut également immédiat à l'étranger, par exemple, en Espagne, le box-office de ces 5 comédies dépassent les 10 millions d'entrées. Pour l'époque, c'est extraordinaire et c'est sans doute un cas unique dans l'histoire du cinéma. Surtout que Fufu casse la baraque un an plus tard avec La grande Vadrouille et ses 17.273.065 d'entrées seulement en France. Le box-office international du comédien pour cette période 1964-1967 est astronomique et incalculable car, seulement en URSS, six de ses films cumulent 220 millions de spectateurs. On notera que, hormis la France, la Russie est le pays où le comique a le plus de succès ce qui est fort curieux tant il représente souvent le prototype du français gaulliste et conservateur. En général, toute la partie orientale de notre continent succombera au charme de Fufu si bien que, à part le Pacte de Varsovie, il y eut aussi un pacte de Funès dans l'Europe communiste de l'époque. Ce ne sera pas un pacte que vous proposera le diabl@gueur mais un deuxième questionnaire pas piqué des hannetons sur cette période 1963-1967 avec la 2ème partie du documentaire La folle aventure de Louis de Funès à laquelle correspondent les deux volets suivants de la série Louis de Funès, Les grandes vadrouilles de sa vie, publiée dans Le Soir Magazine ("Louis de Funès, gendarme et commissaire" et "Le temps des records d'entrées"). À vous de jouer !



mardi 4 août 2020

Fufu à la Cinémathèque


Après plusieurs billets consacrés aux statues, revenons à un personnage qui mériterait bien la sienne de statue (même s'il y en a une dans le curieux Musée de la Gendarmerie et du Cinéma à Saint-Tropez mais c'est pas pareil) et qui devra se contenter pour l'instant d'une exposition à la très sérieuse Cinémathèque française. Dans la presse, tout le monde est d'accord pour dire que, si De Funès avait su qu'il y aurait son expo, ça l'aurait bien fait rigoler. Il aurait été aussi terriblement fier, on n'en doute pas. Dans un pays qui ne jure que par le cinéma d'auteur dit sérieux et qui méprise le cinéma populaire, Fufu à la Cinémathèque, c'est un événement. Ainsi après les réalisateurs Tim Burton, Jacques Demy et Stanley Kubrick, il est le premier acteur à avoir les honneurs d'une exposition dans le temple de la cinéphilie. Pour ceux qui ne seraient pas au courant, jetez un coup d'oeil sur le palmarès du Festival de Cannes ou des Césars ou à la programmation habituelle de la Cinémathèque et vous serez fixés sur les goûts et les préférences de l'intelligentsia du cinéma en France. Ce que pense le public, est une autre paire de manches et on l'a bien vu pendant le confinement où De Funès a battu tous les records d'audimat avec ses films vieux de 50 ans en moyenne. La presse se fait l'écho de l'événement évidemment. "Louis de Funès, un trésor national qui traverse les générations" titrait L'obs en mars dernier. Dans Le Point, on a lu un article intitulé "La revanche de Louis de Funès" le 9 juillet tandis que Libé publiait un autre papier au titre ingénieux "Louis de Funès, cas de farce majeur". Il y eut aussi un article sans aucun rapport dans Marianne sur la stratégie du président Macron pour la fin de son quinquennat mais le titre dudit article s'inspire clairement du comédien qui nous occupe aujourd'hui ("Hibernatus à l'Élysée"). L'acteur est sur tous les fronts et même les politiques l'adorent. Sarkozy, un de ses plus fins imitateurs, s'en est inspiré ("Je serai un Président comme Louis de Funès dans Le grand restaurant, servile avec les puissants, ignoble avec les faibles"). C'était une blague mais il a tenu parole quand même. Hollande quant à lui, cet autre comique de la politique, dira avec une pointe de jalousie et d'amertume: "Les Français ne support(ai)ent que deux personnages en uniforme, de Gaulle et Louis de Funès". Les prochains billets seront consacrés au grand comédien avec, comme fil conducteur, le documentaire inédit intitulé La folle aventure de Louis de Funès, diffusé sur FR3 en juin et une série publiée dans Le Soir Magazine intitulée Louis de Funès, les grandes vadrouilles de sa vie. Voici le générique du documentaire.