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mercredi 31 décembre 2014

Les meilleurs CD de 2014



Plus que quelques heures pour que cette année 2014 touche à sa fin, il est donc plus que temps d'en faire le bilan musical. Ce sera la sixième édition du bestof du diablogueur. Dans les 5 années précédentes, 198 albums ont été présentés, il y en aura 44 cette fois-ci. Jusqu'ici, on aura vu au sommet du podium Alain Bashung en 2008, Brigitte Fontaine en 2009, Philippe Katerine en 2010, Hubert-Félix Thiéfaine en 2011, La grande Sophie en 2012 et Bertrand Belin en 2013. Qui sera le numéro 1 en 2014 ? Il faudra attendre fin janvier pour le savoir. Dans l'édition 2013, les étudiants de notre cher établissement auront aussi voté leur album préféré, en l'occurrence celui de Zaz. Qui sera l'élu(e) cette année ? Il faudra attendre fin mars pour le découvrir aussi.

La fournée 2014 aura été assez appétissante avec quelques bonnes galettes à se mettre sous la dent (et dans les oreilles). Comme chaque année, nous aurons eu aussi notre lot de grosses tartes à la crème bien mielleuses et apparentes comme Johnny Halliday, Florent Pagny, Vincent Niclo, Les Stentors ou encore Yannick Noah qui se sont vendus comme des petits pains. Ne comptez pas sur le diablogueur pour vous les présenter car son choix se sera porté sur d'autres artistes. Étrangement, en 2014, il y aura eu très peu de nouveautés du côté de la variété française (bonne ou mauvaise). Par contre, 2014 aura été riche en albums de reprises dont certains seront de la partie dans le présent classement. Parmi ceux-ci, l'événement de l'année aura été sans doute la sortie de deux albums de reprises de chansons de Renaud regroupant une bonne vingtaine d'interprètes aussi disparates que Carla Bruni et Arno ou encore Arthur H et Nolwenn Leroy. 


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Gros succès à la clé. Espérons que cela pourra servir pour que notre pote Renaud sorte de sa retraite et de son silence. Voici donc le premier volet de ce bestof 2014 avec les albums classés de la 44ème à la 31ème position. Comme l'année dernière, vous pourrez écouter la plupart de ces albums dans leur intégralité sur Spotify ou sur d'autres sites d'écoute en streaming. 



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Bazbaz  "Love muzik"
Sorti en décembre 2013, cet album est littéralement passé sous le nez du diablogueur l'année dernière. Il sera donc exceptionnellement repêché dans ce nouveau classement. Il s'agit du septième album de cet artiste franco-libanais répondant au nom de Bazbaz et qui est est un des compositeurs les plus talentueux de sa génération. Camille Bazbaz a toujours été habité par le reggae mais cette fois-ci, c'est un album plus soul qu'il nous présente. Un disque sensuel et entraînant à souhait. Écoutez l'album sur Spotify et visionnez deux autres clips (1 et 2). 


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Lisa Angell  "Frou-Frou"
Comme il a été annoncé il y a quelques lignes, il y aura 7 albums de reprises dans le bestof 2014. Voici le premier, celui de Lisa Angell, une parisienne d'origine italienne qui n'est pas un débutante dans la spécialité. Découverte par l'indécrottable Patrick Sébastien en 2010, elle n'a cessé depuis de chanter les chansons des autres que ce soit à la télévision (Les années bonheur, Chabada, Les chansons d'abord) ou sur ses propres CD. Frou-Frou est le 3ème de sa petite discographie dans lequel Lisa revisite quelques grands classiques du patrimoine musical français. Plongez avec elle dans les années 30, 40 et 50. Écoutez l'album sur Spotify et visionnez deux autres clips (1 et 2). 


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Stanislas  "Ma solitude"
Habituellement le diablogueur n'apprécie guère ce genre de chanteur mais force est de reconnaître qu'il a été séduit par Stanislas. Est-ce la voix, l'orchestration ou le lyrisme de son 4ème album ? Toujours est-il qu'un déclic certain s'est opéré. Il faut dire que Stanislas Renoult n'est pas un amateur en matière de musique, son CV pourrait laisser pantois les plus sceptiques d'entre nous. Mais mieux vaut tout compte fait écouter sa musique... Vous trouverez l'album sur Spotify et pourrez regarder un autre clip en cliquant ici



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La Rue Kétanou  "Allons voir"
Premier apparition de ce groupe francilien dans le top du diablogueur, pourtant cela fait plus de dix ans que Florent, Olivier et Mourad roulent leur bosse sur les routes de France. S'il y a bien un groupe de la rue, c'est assurément celui-ci comme le nom du groupe laisse si bien entendre. La pochette nous met également sur la piste des sujets traités dans leurs chansonnettes, la vie quotidienne des petites gens à l'instar du capitaine de la barrique de la vidéo ci-dessus. Écoutez l'album sur Spotify et visionnez deux autres clips (1 et 2). Pour obtenir les paroles, cliquez ici.


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Yelle  "Complètement fou"
Trois ans après le gros succès de leur album Safari disco club, Yelle est de nouveau au rendez-vous avec leur 3ème opus. Ce groupe, c'est avant tout et d'abord Julie Budet, un charmante bretonne qui cisèle savamment une électro-pop sucrée et sautillante mais pas si innocente qu'il n'y paraît. Les Américains adorent mais pas tellement les Français ce qui est tout à fait étrange et paradoxal car Yelle ne chante qu'en français. Cet album Compètement fou va-t-il changer la donne ? Qui vivra verra ! Écoutez l'album sur Spotify et visionnez deux autres clips (1 et 2). Pour obtenir les paroles, cliquez ici.


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Danakil  "Entre les lignes"
Ce groupe francilien est ce qu'il y a de meilleur en matière de reggae outre-pyrénées. Bob Marley lui-même ne renierait pas Entre les lignes, quatrième album de ces neuf garçons pour qui le reggae est plus qu'un style musical. Pourtant il flotte aussi sur ce disque un arôme d'Afrique, il est vrai que le chanteur-leader de la formation est parti vivre au Mali où la guerre sévit. Pas froid aux yeux, Balik ! Écoutez l'album sur Spotify et visionnez deux autres clips (1 et 2). Pour obtenir les paroles, cliquez ici.


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Isabelle Boulay  "Merci Serge Reggiani"
Pour son 13ème album, la belle canadienne a eu l'excellente idée de rendre hommage au grand Serge Reggiani, comédien et chanteur à la carrière impressionnante disparu en 2004. C'est donc un répertoire bien réaliste que revisite Mlle Boulay qui a de nouveau fait appel à Benjamin Biolay pour la réalisation. Dans cet exercice souvent casse-gueule, la rousse s'en tire plutôt bien, interprétant 14 titres du maître et nous offrant ainsi une belle occasion de (re)découvrir Reggiani. Écoutez l'album sur Spotify et visionnez 3 autres clips (12 et 3). Pour obtenir les paroles, cliquez ici.


Moongaï  "Cosmofamille"
Premier album pour ce duo originaire de Nantes. Éva Ménard et Grégoire Vaillant ont séduit la critique et le public avec ce Cosmofamille, 15 titres électro-pop à la fois pervers et tendres. C'est rafraîchissant et acidulé comme une sucette à l'anis. Un album à écouter et surtout à danser sans modération. Écoutez l'album sur Spotify et visionnez deux autres clips (1 et 2).


Benjamin Schoos  "Beau futur"
Après le raz-de-marée Stromae, 2014 aura été une année assez plate, peu d'albums belges francophones à tenir la barre. Il y aura donc seulement deux représentants de la patrie de Tintin dans le classement. Voici le premier, un certain Benjamin Schoos, originaire de Seraing près de Liège et qui a plus d'une corde à son arc puisqu'il est auteur, compositeur, arrangeur, producteur, illustrateur, chroniqueur, homme de radio et dessinateur. Après avoir longtemps animé la scène indie belge sous le curieux nom de Miam Monster Miam, il officie depuis 2012 sous son vrai nom et nous livre son dernier opus à la pop élégante et optimiste. Beau futur ? On ne demande pas mieux, pardi ! Écoutez l'album sur Spotify et visionnez deux autres clips (1 et 2). 


Dany Placard  "Santa Maria"
Continuons allégrement  en Francophonie et ajoutons un peu de rock à ce classement avec un diable de canadien répondant au nom de Dany Placard. Patronyme adopté, paraît-il, après une nuit passée dans un placard pour éviter le boucan d'enfer créé par ses colocataires, pourtant Monsieur Placard est loin d'être un tranquille. Originaire de la très belle région québécoise de Saguenay, ce sont plutôt les grands espaces de sa terre natale qu'il nous chante avec sa guitare dans un folk-rock plus vrai que nature. Pas au placard donc ! Écoutez l'album sur Spotify et visionnez deux autres clips (1 et 2). 


Fredda  "Le chant des murmures"
Née dans les Vosges et marseillaise d'adoption, est loin d'être une néophyte dans la musique. Après avoir beaucoup bourlingué (notamment aux États-Unis) et collaboré avec son compagnon chanteur Pascal Parisot, elle a finalement commencé sa propre carrière solo en 2007. Son 4ème album Le chant des murmures est sans nul doute son disque le plus abouti. Le titre est d'ailleurs fort bien choisi car c'est bien la douceur (ou même la langueur) qui caractérise les douze titres. Ou bien serait-ce la nostalgie ? Écoutez l'album sur Spotify et visionnez deux autres clips (1 et 2).



Brigitte  "À bouche que veux-tu"
Trois ans après leur début fracassant (200.000 albums vendus, Victoire de la musique), Aurélie et Sylvie sont de retour avec un look différent (soeurs jumelles?) mais la même musique légère et dansante. Il est vrai que les textes pourront heurter les plus féministes d'entre nous (Oh Charlie chériHier encore) ou les plus pudibonds (PlurielleEmbrassez-vous) mais tel est sans doute l'objectif de Brigitte. Provoquer et bien sûr ... nous faire danser. Écoutez l'album sur Spotify et visionnez 3 autres clips (12 et 3). Pour obtenir les paroles, cliquez ici.


Sanseverino  "Le petit bal perdu"
Si vous avez trouvé la brave Angell trop classique, peut-être préférerez-vous les reprises de Sanseverino dans un style plus manouche. Tous les deux reprennent d'ailleurs la même chanson de Bourvil donnant titre à l'album de Sanseverino qui aura donc aussi cédé à la mode des versions pour ce 6ème album. Les monuments auxquels la chanteur parigot s'attaque couvre une large période allant des années 30 jusqu'aux années 60. C'est du Bourvil, du Brassens, du Chevalier, du Piaf, du Vian, du Trenet mais ça swingue et ça bouge comme du Sanseverino. Écoutez l'album sur Spotify et visionnez deux autres clips (1 et 2). Pour obtenir les paroles, cliquez ici.



Jean-Louis Aubert  "Les parages du vide"
Voilà bien la collaboration la plus inattendue de l'année, Jean-Louis Aubert, l'ancien leader du groupe mythique Téléphone et l'écrivain Michel Houellebecq, l'enfant terrible des lettres françaises. Tout semblait opposer les deux hommes et pourtant après avoir acheté et lu le dernier recueil de poèmes de l'auteur, Jean-Louis Aubert a eu la folle envie de les mettre en musique et de les chanter. Le résultat est plutôt curieux car le chanteur apporte une touche lumineuse et allègre aux textes souvent sombres et mélancoliques de l'ineffable Houellebecq. Tant mieux pour nous! Écoutez l'album sur Spotify et visionnez deux autres clips (1 et 2).

On se retrouve l'année prochaine pour la suite en attendant le diablogueur vous souhaite une très bonne année 2015.




vendredi 5 décembre 2014

Les humoristes français


Avant de commencer ce billet, le diablogueur tient à remercier tous ceux qui ont assisté aux deux conférences du 19 novembre dernier à l'EOI d'Avilés sur les humoristes français. Ce fut un véritable bonheur pour l'auteur de ces mots de réaliser cette activité et d'entendre les rires des assistants. Mission accomplie donc pour la bonne trentaine d'humoristes présentés lors de la conférence et dont les sketchs ont pu être visionnés sous-titrés en français et en espagnol car, il faut bien l'avouer, comprendre la majorité des sketchs pour un étudiant de FLE sans aucune aide externe relève de la gageure. À la fin de l'activité, les spectateurs ont aussi voté leurs 3 humoristes préférés avec à la clef pour quatre d'entre eux un cadeau. Le résultat du tiercé des comiques sera élucidé à la fin de ce billet c-à-d les gagnants du concours et les trois comiques élus par le public. Durant la conférence, le diablogueur a passé en revue les humoristes de différentes époques depuis les pionniers (Pierre Dac, Francis Blanche, Raymond Devos, Fernand Raynaud) jusqu'aux derniers nés du Web (Norman et compagnie). Entre-temps, il y eut les transgresseurs, les imitateurs, les parodistes, quelques originaux et l'énorme légion des "monologuistes" que l'on pourrait appeler également les comiques à sketchs ou les adeptes du one man show. Cette dernière catégorie d'humoristes est de très loin celle qui a vraiment cassé la baraque au-delà des Pyrénées. Pendant cette grosse soixantaine d'années d'épopée rigolote, les humoristes auront toujours été un fidèle miroir de la société de leur temps, ainsi quand la France est devenue multiraciale le petit monde des comiques l'a été aussi avec des artistes comme Popeck, Michel Boujenah, Smaïn, Élie Kakou, Gad Elmaleh, Omar Sy, Ary Abittan ou encore Jamel Debbouze, véritable symbole de l'intégration dans le paysage (comique) français. Le même phénomène a été enregistré avec les femmes à partir des années 90, le petit pré carré des humoristes s'étant enfin féminisé à tel point qu'aujourd'hui, certaines d'entre elles tiennent le haut du pavé comique comme, par exemple, Anne Roumanoff ou Florence Foresti. La dernière évolution en date, nous sommes en train de la vivre actuellement et comme une image vaut mieux que mille mots, voici l'explication en vidéo.



Au-dessus de toute cette flopée d'humoristes émerge une figure principale et fondamentale, l'immense Coluche dont l'importance dans la société française dépassent très largement le cadre étroit de l'humour. Encore aujourd'hui et malgré sa disparition prématurée en 1986, Coluche est perpétuellement d'actualité et reste encore un icône et un exemple pour beaucoup de ses compatriotes. Ce n'est pas pour rien si les Français ont placé Coluche en 5ème position du classement des Français les plus grands de l'histoire juste entre Marie Curie et Victor Hugo (excusez du peu). Sans doute la création de l'ONG Les restos du coeur en 1985 y est pour beaucoup, assurément il s'agit du plus grand legs que le comique à la salopette aura laissé à son pays. Comme par hasard, Coluche aura été aussi l'humoriste le plus voté par les élèves le mercredi 19 novembre dernier. Voici le tiercé gagnant des comiques.

1. Coluche
                  2. Roland Magdane
                 3. Gad Elmaleh       

Félicitations aux 4 gagnantes du concours qui ont trouvé le tiercé dans l'ordre à savoir Miriam Alonso, Anamy Compán, Mª José Delgado et Ana Lombardero qui recevront très prochainement un cadeau plus que mérité. Pour les autres, le diablogueur va se faire un devoir de leur offrir en guise de consolation ces quelques sketchs sous-titrés à commencer par les trois sketchs du tiercé gagnant des comiques + quelques autres dénichés sur YouTube.








Vous trouverez le même sketch sous-titré en espagnol ici et maintenant d'autres humoristes sous-titrés en français.













dimanche 9 novembre 2014

Les Rita Mitsouko


En 1984, il y a donc 30 ans (pour vous éviter le calcul), un duo insolite et improbable déboulait sur la scène musicale française avec un album éponyme et un single au succès fracassant. Les Français éberlués découvraient les Rita Mitsouko et Marcia Baila, un titre rock-latino, hommage à la la chorégraphe et danseuse Marcia Moretto. C'est le jackpot pour ce duo parisien avec 1 million de singles vendus et la reconnaissance du public et de la critique. La chanson Marcia Baila sera d'ailleurs sacrée seconde meilleure chanson française des années 80 aux Victoire de la musique en 1990. Leur album suivant The No Comprendo publié en 1986 confirmera ce succès avec des titres qui se baladeront au sommet des hit-parades, notamment C'est comme ça avec son riff tranchant à la T. Rex, Les Histoires d'A., et Andy. Le groupe a aussi le flair et le souci de  fignoler leurs clips, Philippe Gautier et Jean-Baptiste Mondino feront (quasiment) leurs premières armes avec eux et deviendront par la suite des références en la matière. Catherine Ringer et Fred Cichin (il fallait les nommer) continueront leur aventure "mitsoukienne" pendant une bonne vingtaine d'année avec, comme pour tout le monde, des hauts et des bas dans le succès et l'inspiration jusqu'à la fatidique année 2008 où la moitié masculine du goupe disparaît victime d'un cancer foudroyant. Le groupe aura laissé derrière lui sept albums studio et deux live pour notre plus grand plaisir et aura eu le grand mérite d'apporter un souffle nouveau et moderne à la musique française, son influence sur d'autres interprètes hexagonaux étant indiscutable. Comme j'adore les pochettes en général (surtout les pochettes surprise), voici leurs 7 albums dans l'ordre, Rita Mitsouko (1984), The No Comprendo (1986), Marc et Robert (1988), Système D (1993), Cool frénésie (2000), La Femme trombone (2002), Variéty (2007).





 







Vous retrouverez également tous leurs succès sur l'inévitable bestof du groupe paru en 2001 ou sur les 2 albums live (pochettes ci-dessus) et pour être complet voici les clips de leurs 4 plus grands succès déjà cités au début du billet. En avant la musique ...









Pour vous faire la totale, ajoutons sans ambages que Catherine Ringer continue en solo son petit bonhomme de chemin musical avec deux albums au compteur, un live (hommage au groupe disparu) paru en 2008 et un album studio effervescent et varié Ring n' Roll paru en 2011. Pour finir sur une touche piquante, d'aucuns se souviendront de sa célèbre prise de becs sur un plateau télé avec un Serge Gainsbourg étrangement  pudibond qui ne lui pardonnait pas son passé dans l'industrie pornographique. Vous trouverez l'extrait ici, âmes et oreilles sensibles s'abstenir.





Bien des années après sa disparition, le groupe hante encore les esprits hexagonaux pour preuve cet édito publié en janvier 2014 à propos de l'affaire Hollande-Gayet et qui a pour titre Les histoires d'A ou encore cette chronique de Pierre Lapointe sur France Inter datant de juillet dernier et intitulée Vive les Rita Mitsouko. Le diablogueur profite de celle-ci pour proposer aux étudiants de FLE d'en compléter la transcription suivante (cliquez ici pour écouter l'émission).


Vive les Rita Mitsouko !

C’est donc l’heure de la ­­­­­­­­­­­­­­­___________ de Pierre Lapointe, « Les petites morts ». Qui a décidé qu’on devait ______ toutes les choses qui nous _________ la vie. Moi, Pierre Lapointe, votre chanteur populaire québécois préféré, je nous ordonne de devenir le ________ qui nous permettra de tuer tout ce qui nous fait _______. Ce matin, je dis vive la joie, vive le __________ et surtout vive la vie avant la mort. Ouais, vous _________ déjà ? OK ! Et aujourd’hui, chers amis de France Inter, je dis vive les Rita Mitsouko. Vive les Rita Mitsouko, simplement parce que je les aime d’amour. Quand on m’a offert de faire cette émission sur les _____ de France Inter, j’ai eu tout de suite envie de rendre ________ aux Rita Mitsouko. Parce je suis ________________________, je suis francophone et je suis amoureux des belles choses et les Rita Mitsouko, autant sur le plan musical que sur le plan ______, ont fait des choses extraordinairement belles mais _________ tout extraordinairement cools. Et quand je dis cool, en fait c’est la première émotion, la première impression que j’________ quand j’ai découvert les Rita Mitsouko. Il faut savoir que les Rita Mitsouko au Québec ont toujours été connus mais pas par la ______, c’est toujours resté un groupe un peu _______ et quand j’ai découvert les Rita Mitsouko, c’est par le vidéo-clip Andy, un vidéo-clip magnifique où il y a de la danse et où Catherine Ringer explose de tout son _________ et je me rappelle d’avoir eu envie d’être plus cool que ce que j’étais. Tout ça à cause des Rita Mitsouko. Donc ce matin, pour vous, un de leurs plus grands succès que je fais avec toute l’_________ que je peux avoir devant la grandeur de la voix de Catherine Ringer. J’_____ faire Marcia Baila, accompagné de François Lasserre qui ce matin est un peu mon Fred Chichin à moi.

Marcia, elle danse sur du ______, de la rayonne
Du polystyrène expansé à ses pieds
Marcia danse avec des jambes
__________ comme des couperets
Deux flèches qui donnent des idées
Des sensations
Marcia, elle est _______
Belle en scène, belle comme à la ville
La voir danser me transporte  en ___________

Moretto
Comme ta bouche est ____________
Quand tu souris et quand tu ris
Je ris aussi, tu aimes tellement la vie
Quel est donc ce froid que l'on sent en toi?

Mais c'est la mort qui t'a assassinée, Marcia
C'est la mort qui t'a __________, Marcia
C"est le cancer que tu as pris sous ton bras
Maintenant, tu es en cendres, cendres
La mort, c'est comme une chose impossible
Et même à toi qui est forte comme une ________
Et même à toi, qui est la vie même, Marcia
C'est la mort qui t'a ________

Marcia danse un peu chinois
La ___________
Dans les mouvements d'_______
A plat
Comme un hiéroglyphe inca
De l'opéra

Avec la tête
Elle danse aussi très bien
Et son ___________
Danse avec tout le reste
Elle a cherché
Une nouvelle façon
Et l'a ____________

C'est elle, la ____________
La sirène en mal d'amour
Le danseur dans la ________
Ou le carton.

Moretto
Comme ta bouche est _________
Quand tu souris et quand tu ris
Je ris aussi, tu aimes tellement la vie
Quel est donc ce froid
Que l'on sent en toi ?

Mais c'est la mort
Qui t'a assassinée, Marcia
C'est la mort
Qui t'a ________, Marcia
C'est le cancer
Que tu as pris sous ton bras
Maintenant
Tu es en cendres, en cendres
La mort
C'est comme une chose impossible
Et même à toi
Qui est forte comme une _________
Et même à toi
Qui est la vie même, Marcia
C'est la mort
Qui t'a ____________
Marcia ...

Le chanteur Pierre Lapointe avec François Lasserre à la guitare pour cette __________ de Marcia Baila et ce soir, on vous le rappelle, ________ à Bobby Womack sur France Inter à 21 heures avec la rediffusion du concert privé et ___________ que Bobby Womack était venu donné au studio ____ de la Maison de la radio en novembre 2012.

Vous trouvez les solutions sur le site suivant (cliquez ici).

lundi 20 octobre 2014

Allons-y, Alonzo !


Ce n'est un mystère pour personne, les Français aiment jouer avec les mots. De la contrepèterie d'antan ou verlan d'aujourd'hui, du gros calembour de bistrot à la gentille charade de salon, nos chers voisins n'ont eu cesse de s'amuser avec leur langue. Ils ne sont pas les seuls, me direz-vous. Je vous l'accorde mais peu de nations (linguistiques) ont été aussi loin dans l'acrobatie langagière que les compatriotes de Voltaire (rime !). Parmi celles-ci, examinons aujourd'hui celle qui consiste à ajouter un prénom à une interjection comme, par exemple, "Cool, Raoul !", "Fonce, Alphonse !" ou "À la tienne, Étienne ! sur lesquelles s'est penchée la linguiste Marie Treps dans son livre Allons-y, Alonzo ou le Petit Théâtre de l'interjection paru en 1994 (ce qui ne nous rajeunit pas). Étant dans l'impossibilité absolue de vous offrir le livre en question que vous n'auriez au demeurant pas lu sans doute, le diablogueur a repêché pour vous un article paru dans la presse de l'époque et que vous pourrez lire en cliquant ici. Dans le dit article consacré au livre de Marie Treps, le journaliste (Pierre Enckell pour ne pas le citer) nous récolte quelques-unes de ces délicieuses locutions avec prénom incorporé et balance au passage quelques vannes bien piquantes.  À l'époque, la chaîne TV5 s'était aussi fait l'écho de l'ouvrage de Marie Treps dans son émission 1 jour 1 livre.


Le diablogueur ayant également fait ses recherches, voici d'autres exemples de ce genre d'expressions cocasses.


Ça glisse, Alice !
Relax, Max !
À l'aise, Blaise !
Tu parles, Charles !
Recule, Hercule !
Dans le mille, Émile !
C'est la vie, Lili !
Ça colle, Anatole !
À l'hospice, Maurice !
Tu m'étonnes, John !
Étonnez-moi, Benoît !
Au hasard, Balthazar !
Tout juste, Auguste !
T'as tort, Totor !
Arrête ton char, Édouard !
Tu vas m'le payer, Aglaé !

Le plus chouette et pratique, c'est qu'il n'est point nécessaire que votre interlocuteur s'appelle Aglaé ou Anatole pour que vous lui asséniez une interjection de ce type. Il n'est même pas nécessaire de respecter le sexe de votre "victime", ainsi si vous envoyez à votre meilleur ami un "C'est la vie, Lili !", il ne se sentira pas outré outre mesure. Mais attention, papillons ! N'utilisez pas ces locutions avec n'importe qui et n'importe où car elles impliquent une bonne dose de familiarité et sont souvent condescendantes, ironiques, moqueuses ou franchement sarcastiques. Le must étant l'expression avec rime, on peut aussi introduire des variantes (ne pas faire de rime, changer l'ordre ou faire un jeu de mot), voici quelques exemples.
Adieu, Berthe !
Pleure pas, Madeleine !
En voiture, Simone !
Arrête ton char, Ben Hur !
Adèle, t’es belle !
Tu rêves, Herbert !


Quant à Pierre Enckel, il nous invite à la fin de son article à nous amuser à inventer des expressions de ce genre. C'est ce que le diablogueur a fait avec ses élèves de C1. Cela a donné ceci.

A tes oignons, Odilon !
Je gère, Gilbert !
Ne me casse pas la tête, Odette !
C’est la rentrée, André !
En avant, Jean !
T’es en retard, Gérard !
Ras-le-bol, Paul !
Toujours le dernier, Olivier !
Rien de rien, Sébastien !
Prête, Yvette !
À table, Constable !
Je regrette, Juliette !
Mollo, Paulo !
Au lit, Rémi !
Prends le safran, Bertrand !
Quel vert galant, Gaëtan !
T’es allé loin, Séverin !
Comme tu es belle, Isabelle !
Odette, la vedette !
Élementaire, chère Claire !
Fous le camp, Vivian ! 
Sois tranquille, Émile !
Ramène pas ta fraise, Marie-Thérèse !
Ça pourrait être pire, Elvire !
Pas de quoi, Benoît !
Regarde ton épaule, Paule !
À ton métier, Gautier !
Quelle surprise, Élise !
À la bonne franquette, Élisabeth !
Éteins ton pétard, Médard !
T’es beau, Thibaut !
Dis oui, Ninon !
Fais pas le mariole, Anatole !
T’es humoriste, Jean-Baptiste !
Tout ce qui brille n’est pas or, Isidore !
T’es le pire, René !



Pour finir en beauté, deux vidéos. Dans la première, on voit le grand Belmondo utiliser l'expression qui a donné titre au livre de Marie Treps et par la même occasion au présent billet, la deuxième est un bel exemple d'exportation d'expression française, on y entend la même interjection lancée cette fois-ci par un sujet de sa Gracieuse Majesté dans la série Doctor Who, soit dit en passant, la plus longue série de science-fiction de l'histoire (800 épisodes), le Guiness faisant foi. C'est le héros principal (Dr Who) de la série qui répète à plusieurs reprises la célèbre locution, cherchant même désespérément quelqu'un se prénommant Alonzo. Les Anglais se moqueraient-ils de cette habitude française ?



Jean-Luc Godard Pierrot le Fou Scène du garage... por leofourastie