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dimanche 30 octobre 2022

Le phénomène Arno

En 2021, plus ou moins à cette époque, on avait consacré quelques articles au chanteur belge Marka. Cette année, le diabl@gueur ne pouvait pas faire moins à propos du chanteur tout aussi belge Arno, disparu en avril dernier. S'il y avait bien un artiste (un homme aussi) atypique dans le paysage musical français-francophone, c'était bien Arnold Charles Ernest Hintjens. Ce diable d'Ostendais aussi ineffable qu'attendrissant fait partie de ce cercle plutôt réduit de néerlandophones chantant en français et fou amoureux de cette langue. Il y a bien sûr le Hollandais Dick Annegarn et puis aussi le flamand francophile qui nous occupera aujourd'hui et dont on regrette la disparition en avril dernier. Celui que l'on appelait très justement le "Tom Waits belge" aura marqué de son empreinte profonde la scène musicale belge depuis ses premières armes à la tête du groupe TC Matic au début des années 80 jusqu'à cette carrière solo au succès grandissant entre 1986 et 2022. Du groupe de ses débuts, l'auteur de ces mots se souvient très bien du hit Oh La La La, chanté dans un anglais à peine compréhensible. D'ailleurs, il en sera de même avec le français chanté ou prononcé (démoli ?) par ce génial hurluberlu. Sa carrière en solo mêlera continuellement le français, l'anglais et le flamand convertissant le Belge en un (assez im)parfait chanteur trilingue. On reviendra dans un prochain billet sur la carrière, les chansons de ce flamand (en)chanteur et son dernier album posthume pour se pencher aujourd'hui sur le personnage lui-même absolument ahuri et ahurissant dont chaque interview sont des perles d'humour, de sincérité et de bonhomie. Voici un premier exemple, sur le plateau de la célèbre émission Taratata accompagné justement par Dick Annegarn et interviewé par un Naguy absolument aux anges.


mercredi 19 octobre 2022

Chédid ou Fromet


Louis Chédid et Frédéric Fromet dans le même billet ? Qu'est-ce à dire, se demandera-t-on peut-être de façon judicieuse ? En effet, à priori, rien ne relie le chanteur d'Ismaïlia et le chansonnier du Loir-et-Cher. Sauf que les deux compères ont coïncidé le 2 septembre dernier dans le studio de France Inter et l'émission C'est encore nous (anciennement Par Jupiter) animée par les incorrigibles Charline Vanhoenacker et Alex Vizorek. Le premier (Louis) comme invité spécial et vedette, l'autre (Frédéric) en tant que troubadour-parodieur habituel de la célèbre émission. On connaît bien l'ami Chédid et toute la famille, (Andrée) la grand-mère poétesse décédée en 2011, Matthieu ("M" à la scène, grand guitariste et le plus célèbre de la fratrie) mais aussi Joseph (alias Selim, chanteur et musicien multi-instrumentiste) et Anna (la petite dernière chanteuse également sous le pseudonyme Nach). Quelle famille ! comme dirait l'autre. On recommandera principalement le père Louis, pour les amateurs de bonne chanson française (Ainsi soit-il, La Belle, Anne, ma sœur Anne, On ne dit jamais assez aux gens qu'on aime qu'on les aime) et Matthieu pour les fans de rock (Je dis aime, Machistador, Mojo, En tête à tête). L'ami Fromet quant à lui est beaucoup moins connu sauf pour les auditeurs de France Inter où ses parodies de grands tubes de la chanson française, développant généralement des sujets d'actualité et se moquant de personnages publics font parfois polémique. Dernièrement, le chansonnier a raillé en chanson  la chasse, les mollahs iraniens, la sobriété, la 1ère ministre Meloni, l'enterrement de la reine d'Angleterre, Poutine et sa guéguerre et .... le réchauffement climatique dans la chanson qui nous occupera aujourd'hui que les élèves de l'alter ego professeur du diabl@gueur ont pâti stoïquement.