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samedi 23 avril 2022

Manu ou Marine ?

 

Demain, les Français(es) élisent leur président et la journée s'annonce aussi incertaine que capitale car on a comme l'impression que bien plus que l'avenir de la France, c'est l'avenir de l'Europe qui se jouera dans les urnes. Pour l'instant, Macron est en tête des sondages (56,5%) mais Le Pen se maintient à une distance peut-être pas irrécupérable (43,5%). On a déjà vu des sondages foirer complètement, espérons que demain ce ne sera pas le cas (n'en déplaise aux fans de Marine) et que le fameux barrage anti-RN fonctionnera une fois de plus. Mais tous les 5 ans, c'est la même histoire, il faut que nos voisins nous donnent des sueurs froides. On comprendrait aussi que beaucoup de citoyens n'aillent pas voter parce que non seulement certains devront choisir entre le diable et la diablesse mais en plus ils devront voter 4 fois en deux mois (le 10 et 24 avril pour les présidentielles et le 12 et 19 juin pour les législatives). Avec cette absurdité électorale qui fait que beaucoup d'électeurs voteront peut-être un président et un député de couleurs politiques différentes. Le sujet de la réforme du mode de scrutin a été d'ailleurs touché par les deux candidats à la fin du débat télévisé de mercredi dernier, les deux candidats ayant montré leur intention de changer le système électoral quoique de façon différente. À propos du débat, une fois de plus, Macron s'est montré plus compétent et persuasif que Le Pen mais peut-être aurait-t-il dû se montrer aussi plus humain et moins arrogant. Sur le fond et les idées, il a gagné haut la main mais sur la forme, c'est sans doute Marine qui a remporté la mise. En tous cas, le débat a été cordial et respectueux, nos politiques à nous pourraient en prendre de la graine. Imaginez chez nous un débat entre Abascal et Sánchez... Et pourtant ce dernier face à face pour l'Élysée a été le moins regardé de l'histoire comme il nous a été indiqué ces jours-ci.

lundi 11 avril 2022

Douze candidats et un président



Tout le monde pensait que la soirée électorale de ce premier tour des présidentielles serait sans intérêt, aussi passionnante qu'un dimanche à Vesoul. C'était sans compter avec Mélenchon et sa France insoumise. Macron et Mélenchon au second tour, c'aurait été une sacrée surprise. Ça s'est joué à 1,2% des votes c'est à dire une différence de 400.000 électeurs. De toute façon, que ce soit Le pen ou Mélenchon, le président sortant aurait été tranquille et sûr de gagner grâce au vote utile. Comme commentaient les spécialistes politiques hier soir sur le plateau de France 2, le panorama politique qui s'est dessiné après le scrutin est assez ahurissant avec les deux grands partis traditionnels (Les Républicains et le Parti socialiste) en pleine déconfiture, Macron 1er de France trustant tout le centre (à gauche et à droite et même un peu plus) et finalement tous les partis contestataires, plus ou moins anti systèmes ou radicaux qui cumulent 62,71% des votes. On imagine mal chez nous une situation semblable avec un PP et un PSOE en soins intensifs et sous perfusion et une myriade de nouveaux partis leur tenant la dragée haute. Hier soir, la journaliste de l'Express Anne Rosencher exprimait sa grande préoccupation devant ce panorama politique assez surprenant tandis que le directeur du magazine Marianne Jean-François Kahn soulignait la nécessité absolue d'une réforme du modèle électoral français ce qui reviendrait sans doute à la création de la 6ème République. Kahn considère le modèle actuel peu démocratique pourtant il introduit la garantie presque totale qu'aucun candidat radical n'accède à l'Élysée. Est-ce une bonne chose ? Cela dépendra du point de vue de chacun. Il reste à voir si ces résultats du 1er tour des présidentielles se confirmeront dans les élections législatives de juin prochain. Et avant ça, si SuperMacron sera élu président pour un second mandat. En attendant le diabl@gueur vous propose un petit jeu avec les candidats en lice hier soir. Serez-vous capables de les reconnaître dans les caricatures suivantes ?

mardi 5 avril 2022

Coda ou Bélier

On reviendra sur la dernière cérémonie des Oscars non pour débattre sur la plus grande baffe de l'histoire de la télévision en direct mais plutôt pour pousser un cocorico aussi retentissant que la droite de Will Smith. En effet, la France aura remporté d'une certaine manière un Oscar grâce à Coda puisqu'il s'agit d'un remake américain de la Famille Bélier, la comédie qu'Éric Latigau réalisa en 2014. Ce n'est pas la première fois que le cinéma américain reprend une production française (À Bout de Souffle, Plein Soleil, Le Grand Blond avec une Chaussure Noire, Le Jumeau, L'Emmerdeur, Les Fugitifs, Les Compères, 3 Hommes et un Couffin, Le Dîner de Cons, La Cage aux Folles, Garde à Vue, Le retour de Martin Guerre, La Totale) mais c'est bien la première fois qu'un de ces remakes remporte l'Oscar du meilleur film. Bien sûr, il y a des différences entre les deux films, d'abord la famille d'agriculteurs est remplacée par une famille de pêcheurs, ensuite la production américaine utilise des acteurs sourds (et muets ?).