Demain, les Français(es) élisent leur président et la journée s'annonce aussi incertaine que capitale car on a comme l'impression que bien plus que l'avenir de la France, c'est l'avenir de l'Europe qui se jouera dans les urnes. Pour l'instant, Macron est en tête des sondages (56,5%) mais Le Pen se maintient à une distance peut-être pas irrécupérable (43,5%). On a déjà vu des sondages foirer complètement, espérons que demain ce ne sera pas le cas (n'en déplaise aux fans de Marine) et que le fameux barrage anti-RN fonctionnera une fois de plus. Mais tous les 5 ans, c'est la même histoire, il faut que nos voisins nous donnent des sueurs froides. On comprendrait aussi que beaucoup de citoyens n'aillent pas voter parce que non seulement certains devront choisir entre le diable et la diablesse mais en plus ils devront voter 4 fois en deux mois (le 10 et 24 avril pour les présidentielles et le 12 et 19 juin pour les législatives). Avec cette absurdité électorale qui fait que beaucoup d'électeurs voteront peut-être un président et un député de couleurs politiques différentes. Le sujet de la réforme du mode de scrutin a été d'ailleurs touché par les deux candidats à la fin du débat télévisé de mercredi dernier, les deux candidats ayant montré leur intention de changer le système électoral quoique de façon différente. À propos du débat, une fois de plus, Macron s'est montré plus compétent et persuasif que Le Pen mais peut-être aurait-t-il dû se montrer aussi plus humain et moins arrogant. Sur le fond et les idées, il a gagné haut la main mais sur la forme, c'est sans doute Marine qui a remporté la mise. En tous cas, le débat a été cordial et respectueux, nos politiques à nous pourraient en prendre de la graine. Imaginez chez nous un débat entre Abascal et Sánchez... Et pourtant ce dernier face à face pour l'Élysée a été le moins regardé de l'histoire comme il nous a été indiqué ces jours-ci.