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mercredi 21 septembre 2011

Chansons et chanteurs oubliés (fin)

Notre très cher été ayant finalement rendu l'âme, saluons sans vergogne l'automne avec une dernière salve de hits à gogo sortis tout droit de mon vieux jukebox et qui n'ont pas eu droit à leur rubrique particulière et estivale. Qu'à cela ne tienne, les voici tous réunis sous la même enseigne. Il y en a pour tous les goûts et de toutes les époques, depuis 1965  à 2000. Depuis les chanteurs de la vague yé-yé ou hippie comme Ronnie Bird, Noël Deschamps ou Gilles Dreu au groupe indé vaguement trip-hop tel que Autour de Lucie (2000) en passant par les romantiques Marc Hamilton ou Danyel Gérard des années 70, les très pop et dansant Elli et Jacno, Axel Bauer, Images, Luna Parker, Blues Trottoir ou Raft des années 80 ou encore quelques groupes hautement recommandables et plus ou moins malchanceux comme L'Affaire Louis' Trio, Les Innocents ou Les Négresses vertes qui ont brillé dans les années 90. Chacun trouvera (j'espère) chanson à son oreille et chaussure à son pied (pour danser). Écoutez les titres en cliquant sur les pochettes et pour obtenir les paroles et quelques infos cliquez sur les mots juste en-dessous. Bonne écoute!


Ronnie Bird - Où va-t-elle? (1965)
 
 

Noël Deschamps - Oh la hey (1966)
 
 

Gilles Dreu - Alouette (1968)



Marc Hamilton - Comme j'ai toujours envie d'aimer (1970)



Danyel Gérard - Butterfly (1971)



Elli & Jacno - Main dans la main (1980)


Axel Bauer - Cargo (1983)



Images - Les démons de la nuit (1986)


Luna Parker - Tes états d'âme ... Éric (1986)


Blues Trottoir - Un soir de pluie (1987)


Raft - Yaka Dansé (1987)
 
 


Les Innocents - L'autre Finistère (1992)




L'Affaire Louis Trio - Mobilis in mobile (1993)



Les Négresses vertes - Après la pluie (1994)

Paroles + infos

Autour de Lucie - Je reviens (2000)



mercredi 14 septembre 2011

Chansons et chanteurs oubliés (12)


Avant de saluer l'arrivée de l'automne et de mettre au placard nos tongs et nos marcels, écoutons la chanson la plus estivale de notre feuilleton musical. "J'aime regarder les filles" est un morceau qui nous transporte directement à l'été 1981 et que chanta une véritable étoile filante de la chanson française, Patrick Coutin. Cet ancien critique musical (chroniqueur notamment dans le magazine "Rock & Folk") pondit ce crescendo rauque et sensuel qui raconte les frustrations d'un gamin de Sarcelles qui descendrait bien se dorer la pilule sur la Côte d'Azur et qui était aussi (au dire de l'auteur) un message provocateur pour une copine militante du MLF. Il est vrai que les paroles ont de quoi faire gueuler les féministes de tout poil mais cela n'empêcha pas Patrick Coutin de toucher le jackpot avec ce tube. Malheureusement il n'y eut plus de lendemains chanceux pour l'ancien pigiste malgré la publication de quelques albums et une carrière plus qu'honnête comme producteur. Trente ans plus tard, il est toujours d'actualité après avoir publié un nouvel album ("Le bleu") et un bestof en 2010 et entamé une nouvelle tournée. Sa chanson fétiche est aussi d'actualité puisque un film portant le même titre est sorti en juillet. Il s'agit d'une sorte d'éducation sentimentale sous forme de comédie dramatique (située en 1981 comme la chanson) qui regorge d'humour et d'émotion et qui rappelle un peu le regretté Rohmer de "Pauline à la plage" ou de "Conte d'été". En tous cas pour Frédéric Louf, on peut dire que tout vient à point à qui sait attendre puisque c'est le 1er film de ce jeune réalisateur de presque 50 ans.





J'aime regarder les filles (1981)
J'aime
J'aime regarder les filles qui marchent sur la plage
Sur leur peau le soleil caresse bien trop sage
Le vent qui les décoiffe
Un goût de sel sur mes lèvres
J'aime
J'aime regarder les filles qui marchent sur la plage
Les hanches qui balancent et les sourires fugaces
Je regarde les vagues qui jouent avec leurs corps
J'aime
J'aime regarder les filles qui marchent sur la plage
Leurs poitrines gonflées par le désir de vivre
Leurs yeux qui se détournent quand tu les regardes
J'aime
J'aime regarder les filles qui marchent sur la plage
Le soleil sur leur peau qui joue à cache-cache
Et des ambres solaires le parfum volage
J'aime
Regarder les filles
J'aime regarder les filles
Regarder les filles
Regarder les filles
J'aime regarder les filles
Les filles
J'aime regarder les filles
Le soleil sur leur peau
Leurs hanches qui balancent
Leurs poitrines gonflées
J'aime regarder les filles
J'aime
J'aime regarder les filles qui marchent sur la plage
Quand elles se déshabillent et font semblant d'être sage
Leurs yeux qui se demandent mais quel est ce garçon
J'aime
J'aime regarder les filles qui marchent sur la plage
Leurs ventres qui se collent sur le sable chaud
Le vent qui les décoiffe et les sourires fugaces
J'aime regarder les filles qui marchent sur la plage
J'aime
Regarder les filles
Regarder les filles
Regarder les filles




vendredi 9 septembre 2011

Chansons et chanteurs oubliés (11)


Il reste encore quelques vieilles galettes dans mon escarcelle avant que le triste automne ne prenne le dessus définitivement. Retour dans les années 80 avec le très beau "Comme un avion sans ailes" qui fit connaître du grand public un certain CharlÉlie Couture. Ce chanteur, originaire de Nancy, sut imposer sa personnalité originale et son style de musique, une sorte de blues à la française empreint de rock. 1982 fut sa grande année lorsqu'il publia son 3ème album "Poèmes rock" d'où est extrait le 45 tours à l'honneur aujourd'hui. Le titre de ce 3ème opus illustre bien la marque de CharlÉlie, des paroles poétiques où il dépeint un univers froid, nocturne et solitaire (sa ville natale?) avec en toile de fond musical un rock à la croisée d'un Tom Waits ou d'un Lou Reed. Sa voix nasillarde et nonchalante n'est pas sans rappeler non plus celle du maître Dylan. En fin de compte, un style beaucoup trop personnel pour pouvoir s'installer longtemps à la tête des charts malgré les 19 albums qui ont jallonné sa longue carrière. Celle-ci ne se limite pas d'ailleurs à la musique puisque, véritable artiste touche-à-tout, CharlÉlie s'est révélé aussi comme peintre, dessinateur, photographe et écrivain. Comme beaucoup d'autres artistes, il s'est installé il y a quelques années à New York, se sentant peut-être un peu trop à l'étroit en France. Une visite sur son site Internet permet de jauger l'énorme influence de la métropole américaine sur son oeuvre récente. Et si l'art plastique  vous laisse indifférent, prenez son avion sans ailes ....



Comme un avion sans ailes (1982)

Comme un avion sans ailes,
J'ai chanté toute la nuit,
J'ai chanté pour celle,
Qui m'a pas cru toute la nuit.


Même si j'peux pas m'envoler,
J'irai jusqu'au bout,
Oh oui, je veux jouer
Même sans les atouts.


Tu fais semblant de regarder ailleurs,
Tu dis même que j'te fais peur,
Pourtant tu sais j'tiens plus debout,
Aussi crevé qu'un danseur.


Oh, il fait lourd, grande, grande nuit blanche
Grande grande nuit d'orage,
Le tonnerre gronde
Mais y a pas d'éclair.


Écoute la voix du vent
Qui glisse, glisse sous la porte,
Écoute on va changer de lit, changer d'amour
Changer de vie, changer de jour


Et même, même si tu fais plus rien,
Tu vois moi j'aboierai encore...
Mais tu t'endors sous mon piano,
Quand je joue faux.


Oh libellule,
Toi, t'as les ailes fragiles,
Moi, moi j'ai la carlingue froissée
Mais j'ai chanté toute la nuit.

jeudi 1 septembre 2011

La rentrée



Si le 1er juillet marque traditionnellement le début des grandes vacances, le 1er septembre signifie immanquablement le coup d'envoi d'une autre période bien moins agréable et attendue (quoique ...) appelée en français la rentrée. Voici le mot le plus ressassé ces jours-ci, on parle de la rentrée scolaire, sociale, politique, parlementaire, littéraire, musicale, théâtrale, sportive, etc... car en principe le 1er septembre tout le monde reprend le boulot. Dans notre beau pays, c'est kif-kif et nous avons aussi notre "vuelta al cole o al curro" mais celle-ci semble s'effectuer de façon moins subite et traumatique car (détail important) les écoliers et les étudiants reprennent généralement à la mi-septembre. Conséquence il plane encore sur la 1ère quinzaine de ce mois un léger parfum de vacances que tout le monde accepte de bon gré. Si l'on se penche sur les calendriers scolaires des différentes régions espagnoles, on observe que les Aragonais seront les plus prompts à reprendre les cours (le 6 septembre dans le primaire et le 8 dans le secondaire) alors que les plus traînards seront les lycéens galiciens qui reprendront le chemin du bahut le 16 septembre. En général, la plupart des établissements espagnols commenceront les cours entre le 12 (primaire) et le 15 (secondaire) septembre. Quelle chance, s'écrieront tout de go les potaches de la Francophonie. En effet, les petits Français seront sagement assis à leur pupitre le 5 septembre alors que les Canadiens  et les Belges ont déjà repris les cours entre le 29 août et le 1er septembre. La palme revient aux Suisses (on l'aurait parié) qui ont déjà dans leur dos une grosse semaine de travail dans la plupart des cantons. Qu'on reprenne le 15 août ou le 15 septembre, faisons-le avec  le sourire même si dans notre for intérieur résonne toujours la formule populaire  "Vivement les vacances!"