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samedi 31 décembre 2022

Les films français de 2022 (4)

Deuxième billet consacré aux films français de la seconde moitié de l'année et dernier billet de la même année 2022. Comme il a été dit la semaine dernière, 2022 s'est révélé être plutôt mi-figue-mi raisin avec très peu de blockbusters français. Il paraît évident que, depuis la pandémie, c'est le cinéma à gros budget qui souffre le plus de la crise et c'est logique quand on voit les scores des films (pas seulement français) au box-office. Cette année, il n'y aura eu que le nouveau Top Gun et le dernier Avatar à pouvoir casser la baraque avec plus de 5 millions de spectateurs. Par les temps qui courent, il faut avoir le cœur bien accroché ou un sacré compte en banque pour investir un demi-milliard de dollars (sans doute plus, en tous cas, c'est le film le plus cher de l'histoire) comme James Cameron dans son dernier film. Côté français, aucun film sorti depuis août n'a dépassé la barre des 2 millions de spectateurs excepté le film Novembre de Cédric Jimenez. À défaut de gros succès dans les salles, on se consolera avec quelques très belles productions sorties récemment, notamment les dernières oeuvres de cinéastes que l'on apprécie tel(le)s que Valeria Bruni Tedeschi, Claire Denis, Mia Hansen-Løve, Anne Le Ny, Alice Winocour, Rebecca Zlotowski, Jean Becker, Bertrand Bonello, Quentin Dupieux, Louis Garrel, Mohamed Hamidi, Christophe Honoré, Emmanuel Mouret ou Jérôme Salle. Que du beau monde pour une nouvelle sélection de 34
 films où chacun devrait trouver sa tasse de thé ou même un coup de cœur (sait-on jamais !). Comme de coutume, vous pourrez visionner les bandes annonces des films en cliquant sur les affiches. Bon amusement et surtout bonne année 2023 !

Les volets verts
Drame de Jean Becker avec Gérard Depardieu, Fanny Ardant, Benoît Poelvoorde (date de sortie: 24/08/2022)
Cette adaptation très libre du roman éponyme de Georges Simenon est très convaincante et retranscrit bien l'ambiance crépusculaire qui se dégage de l'ouvrage. Admirablement interprété par des acteurs extraordinaires, ce petit chef d’œuvre cinématographique est un plaisir permanent de la première à la dernière scène.
(remyll)
 

vendredi 23 décembre 2022

Les films français de 2022 (3)

Ce n'est un secret pour personne (en tous cas pour les lecteurs de ce modeste blog), le diabl@gueur aime les listes et les tops (les siens mais aussi ceux des autres). Ces listes sont utiles car elles nous permettent de découvrir des œuvres intéressantes et parfois même des perles rares ou des diamants bruts. Elles titillent notre curiosité, nous font découvrir de nouveaux horizons, transforment parfois même nos goûts personnels en nous confrontant à celui des autres. À propos de cinéma, on a été plutôt surpris par liste des 100 meilleurs films de l’histoire du cinéma publiée récemment par la très prestigieuse revue du British Institute Sight and Sound et qui place en tête de la liste le film de Chantal Akerman, "Jeanne Dielman, 23, quai du Commerce, 1080 Bruxelles". Un film belge nommé meilleur film de l'histoire, qui l'eût cru ? Aujourd'hui, ce sera plutôt le tour des films français avec les meilleurs films de cette 2ème partie de l'année. Un sélection mi-figue, mi-raisin car le cinéma français ne vit pas ses meilleures heures, loin de là. Il y aura eu quand même d'excellentes sorties que l'on divisera en deux billets comme d'habitude et on commencera cette semaine avec le cinéma moins commercial, notamment des films de cinéastes débutant(e)s mettant en scène souvent des actrices et des acteurs peu connu(e)s ou carrément inconnu(e)s. On découvrira donc avec curiosité les premières réalisations d'Émilie Frèche, Héloïse Pelloquet, Lola Quivoron, Brieuc Carnaille, Simon Coulibaly Gillard, Lucas Delangle, François Descraque, Florent Gouëlou ou Léopold Legrand. Au total, une sélection de 35 films dont vous pouvez visionner les bandes annonces des films en cliquant sur les affiches. Excellente visite !

Les cinq diables 
Drame de Léa Mysius avec Adèle Exarchopoulos, Sally Dramé, Swala Emati (date de sortie: 31/08/2022)
Quel film ! Enfin un film français de genre, hyper bien réalisé, qui ne copie pas les films américains ou asiatiques, avec une vraie patte, un vrai ton. C'est d'une originalité folles, Adèle E est exceptionnelle, la musique est au top, scénario béton. Enfin du cinéma français qui sort des sentiers battus !  (Corbett)
 

lundi 12 décembre 2022

Les BD françaises de 2022

Première récap de cette fin d'année 2022 avec une sélection de bédés de haut vol. Le 9ème art n'aura pas été pingre en sorties loin de là et les auteurs nous en auront fait "voir de toutes les couleurs". La preuve que le secteur se porte bien, on la trouvera, par exemple, dans le magazine Lire qui, dans son dernier numéro de décembre, a désigné l'album La dernière reine de Jean-Marc Rochette comme livre de l'année toutes catégories confondues. Cela n'était pas arrivé depuis 1992 avec le mythique album Froid Équateur d'Enki Bilal. Et ce ne sera pas le diabl@gueur qui contredira le vénérable magazine littéraire tant le dernier opus de Rochette atteint les sommets (du Vercors en l'occurrence). À part cette consécration suprême, l'année 2022 aura été mouvementée bien sûr avec des publications à foison, de tristes disparitions (Jean-Jacques Sempé, François Corteggiani, Jean-Claude Mézières, Jean Teulé, Kim Jung Gi, Calvi) et même quelques controverses. Il y a du grabuge encore et toujours entre les héritiers de certaines légendes de la bédé (Hergé, Goscinny, Franquin, etc) et les éditeurs. Le dernier litige en date oppose Isabelle Franquin (la fille du célèbre dessinateur belge) et la maison d'éditions Dupuis qui a promu la parution d'un nouvel album de Gaston Lagaffe. Le dessinateur canadien Delaf et Dupuis ont donc dû remballer séance tenante ce dernier tome des aventures du célèbre employé de bureau au pull vert qui s'intitule cocasse et malencontreusement Le retour de Lagaffe. C'est la sempiternelle question qui turlupine toujours le petit monde de la BD (et aussi la presse en général) : Les héros de BD doivent-ils survivre à leurs créateurs ? De retour de Lagaffe, il n'y aura pas pour l'instant, ce qu'il y aura par contre aujourd'hui, c'est une belle sélection de bédés françaises parmi lesquelles on ne trouvera pas les suites des séries publiées en 2022 et dont les tomes précédents avaient été sélectionnés ces dernières années comme, par exemple, L'arabe du futur (T.6), Jamais (T.2), Elecboy (T.3), Les âges perdus (T.2), Le convoyeur (T.2), Vernon Subutex (T.2), Aristophania (T.4), Bug (T.3), Un putain de salopard (T.3), Le château des animaux (T.3), Mattéo (T.6), Les vieux fourneaux (T.6), Lucky Luke (T.10). Ça fera quand mêmes 43 albums sélectionnés (l'ordre est purement chronologique) dont on pourra voir une planche en cliquant sur les couvertures. Bonne lecture !

Une bd adaptée d'un roman de Richard Wagamese, auteur Amérindien Canadien. Vincent Turhan nous relate une histoire familiale prenante, une plongée au cœur des montagnes de Colombie Britannique, un décor grandiose où l’immensité du pays se ressent à la lecture de cette aventure.
 

lundi 21 novembre 2022

Arno toujours

 .

On remet une petite couche d'Arno pour le dernier billet de ce mois de novembre entièrement consacré à l'Ostendais chantant. Bientôt, ce sera le tour des récapitulations annuelles et habituelles avec les bédés, les films et les albums de l'année, soigneusement choisis par le diabl@gueur. Assurément Opex, le dernier disque posthume du Belge sera de la partie. On verra ça dans les semaines qui viennent. Ce que l'on ne verra plus malheureusement, c'est la bonne bouille de ce diable d'Arno sur les scènes et sur les plateaux télé. Il nous reste donc ses disques et ses chansons, les premiers ayant été présentés dans le dernier billet, ce sera aujourd'hui l'0ccasion de présenter quelques-uns de ses morceaux. De nombreux styles de musiques cohabitent dans sa discographie du rock à la chanson en passant par le blues, le folk, l'électronique et les folklores les plus divers. Ses références étaient également des plus variées d'Elvis Presley à Mireille Mathieu sans oublier Adamo, Jane Birkin ou Michel Piccoli qui dira de lui: "Il a la générosité de la séduction, le chaos du lyrisme, la liberté du débordement." L'acteur le tenait pour un specimen rare, d'autres pour un clochard de luxe, un Brel rock et rigolard, un Flamand rauque de la chanson ou encore l'ange noir de nos nuits blanches. À l'époque de sa disparition, on avait lu quelques beaux hommages dans la presse, notamment celui de Gilles Renault dans le Libé du 24 avril dernier ou encore celui d'Odile de Plas dans le Télérama du 4 mai dernier intitulé très justement Merci pour le bazar. Le diabl@gueur répétera quant à lui ce qui a été dit de Marka dans un billet d'août 2021, "il était plus qu'un chanteur, c'était ce copain avec lequel on irait bien prendre un verre dans n'importe quelle taverne bruxelloise. Avec l'Ostendais, il devait être difficile de ne boire qu'une seule bière comme il est difficile de ne choisir que quelques chansons. On commencera par l'une de ses plus attendrissantes.


vendredi 11 novembre 2022

Arno encore


Comme promis, voici un nouveau billet sur le chanteur Arno et après sa personnalité unique patente dans toutes ses interviews qui ne laissaient personne indifférent et même faisaient rire aux éclats le plus forcené des pisse-froid, on s'arrêtera aujourd'hui sur sa carrière et ses chansons. L'Ostendais nous aura laissé une quinzaine d'albums dont le dernier et posthume Opex, sorti le 30 septembre dernier. Comme cet ultime opus, la majorité de ses albums contenaient habituellement quelques titres en français, réunis pour la plupart dans son album Arno à la française de 1996 même si ce sont ses derniers disques où l'on trouve le plus de chanson française. Le flamand s'est en quelque sorte francisé avec le temps, peut-être parce le monde francophone lui a toujours manifesté une sympathie (et une fidélité) particulière. La critique (même française) s'est toujours montrée bienveillante à son égard et son album posthume n'a pas dérogé à la règle. Voici quelques exemples d'articles glanés ici et là dans la presse récente, "Arno, l'échappée belge" (Libération), "Un album posthume empreint de courage et de pudeur" (Le Monde), "Le splendide dernier blues d'Arno" (L'Obs), "Un disque émouvant à plus d’un titre" (Télérama), "Adieu Arno" (Benzine magazine), "L’ultime et sublime révérence d’Arno" (La Voix du Nord), "L'ultime chant d'Arno" (Les Échos). Claude André conclut son article consacré à l'album dans le webzine PanM360 avec les mots suivants: "si Bashung nous a légué son sublissime Bleu pétrole et Cohen son non moins superbe Thank’s for the Dance à titre posthume, Arno Charles Ernest Hintjens, cet ange noir de nos nuits blanches, ne sera pas en reste grâce à Opex".  Dans les 10 morceaux du disque, il y en a un de vraiment étonnant, il s'agit bien sûr de ce duo avec Mireille Mathieu pour une étonnante reprise de son classique La paloma adieu. Le diabl@gueur adore tout particulièrement le titre Court-circuit dans mon esprit qui lui file la chair de poule comme savait souvent le faire l'ami Arno mais le single et le premier clip du disque est revenu au premier morceau du disque La vérité.


dimanche 30 octobre 2022

Le phénomène Arno

En 2021, plus ou moins à cette époque, on avait consacré quelques articles au chanteur belge Marka. Cette année, le diabl@gueur ne pouvait pas faire moins à propos du chanteur tout aussi belge Arno, disparu en avril dernier. S'il y avait bien un artiste (un homme aussi) atypique dans le paysage musical français-francophone, c'était bien Arnold Charles Ernest Hintjens. Ce diable d'Ostendais aussi ineffable qu'attendrissant fait partie de ce cercle plutôt réduit de néerlandophones chantant en français et fou amoureux de cette langue. Il y a bien sûr le Hollandais Dick Annegarn et puis aussi le flamand francophile qui nous occupera aujourd'hui et dont on regrette la disparition en avril dernier. Celui que l'on appelait très justement le "Tom Waits belge" aura marqué de son empreinte profonde la scène musicale belge depuis ses premières armes à la tête du groupe TC Matic au début des années 80 jusqu'à cette carrière solo au succès grandissant entre 1986 et 2022. Du groupe de ses débuts, l'auteur de ces mots se souvient très bien du hit Oh La La La, chanté dans un anglais à peine compréhensible. D'ailleurs, il en sera de même avec le français chanté ou prononcé (démoli ?) par ce génial hurluberlu. Sa carrière en solo mêlera continuellement le français, l'anglais et le flamand convertissant le Belge en un (assez im)parfait chanteur trilingue. On reviendra dans un prochain billet sur la carrière, les chansons de ce flamand (en)chanteur et son dernier album posthume pour se pencher aujourd'hui sur le personnage lui-même absolument ahuri et ahurissant dont chaque interview sont des perles d'humour, de sincérité et de bonhomie. Voici un premier exemple, sur le plateau de la célèbre émission Taratata accompagné justement par Dick Annegarn et interviewé par un Naguy absolument aux anges.


mercredi 19 octobre 2022

Chédid ou Fromet


Louis Chédid et Frédéric Fromet dans le même billet ? Qu'est-ce à dire, se demandera-t-on peut-être de façon judicieuse ? En effet, à priori, rien ne relie le chanteur d'Ismaïlia et le chansonnier du Loir-et-Cher. Sauf que les deux compères ont coïncidé le 2 septembre dernier dans le studio de France Inter et l'émission C'est encore nous (anciennement Par Jupiter) animée par les incorrigibles Charline Vanhoenacker et Alex Vizorek. Le premier (Louis) comme invité spécial et vedette, l'autre (Frédéric) en tant que troubadour-parodieur habituel de la célèbre émission. On connaît bien l'ami Chédid et toute la famille, (Andrée) la grand-mère poétesse décédée en 2011, Matthieu ("M" à la scène, grand guitariste et le plus célèbre de la fratrie) mais aussi Joseph (alias Selim, chanteur et musicien multi-instrumentiste) et Anna (la petite dernière chanteuse également sous le pseudonyme Nach). Quelle famille ! comme dirait l'autre. On recommandera principalement le père Louis, pour les amateurs de bonne chanson française (Ainsi soit-il, La Belle, Anne, ma sœur Anne, On ne dit jamais assez aux gens qu'on aime qu'on les aime) et Matthieu pour les fans de rock (Je dis aime, Machistador, Mojo, En tête à tête). L'ami Fromet quant à lui est beaucoup moins connu sauf pour les auditeurs de France Inter où ses parodies de grands tubes de la chanson française, développant généralement des sujets d'actualité et se moquant de personnages publics font parfois polémique. Dernièrement, le chansonnier a raillé en chanson  la chasse, les mollahs iraniens, la sobriété, la 1ère ministre Meloni, l'enterrement de la reine d'Angleterre, Poutine et sa guéguerre et .... le réchauffement climatique dans la chanson qui nous occupera aujourd'hui que les élèves de l'alter ego professeur du diabl@gueur ont pâti stoïquement. 


vendredi 23 septembre 2022

Chaud et froid

 

Tout le monde l'a remarqué, on n'a jamais autant parlé de météo qu'aujourd'hui. S'il n'y avait pas Poutine, le climat serait sans doute la première de nos préoccupations. Prochainement, ce sera d'ailleurs peut-être à cause de ce couillon de dictateur que le temps nous donnera des sueurs froides. En effet, après avoir eu trop chaud cet été, les Européens (surtout du nord) vivent désormais dans la crainte d'avoir trop froid cet hiver en raison de la pénurie d'énergie. Un fois de plus, le diabl@gueur dans son infinie bonté a décidé de convoquer notre dessinateur préféré, grand soulageur de nos peurs et nos peines, j'ai nommé l'incroyable Érik Tartrais qui officie toujours dans le magazine Le point. Le blogueur que voici que voilà a compilé tous les dessins consacrés au temps qu'il fait et à ses conséquences. Résultat des courses, voici 2o nouveaux dessins dont il faudra toutefois retrouver les légendes. C'est pas gagné d'avance !



vendredi 9 septembre 2022

Les disparus de 2022

Encore un billet sur des trépassés (direz-vous peut-être) mais, une fois n'est pas coutume, les disparus du jour d'aujourd'hui ne devraient pas trop nous faire de peine puisqu'il ne sera pas question de célébrités en chair et en os. Plutôt de ces habitudes, normes, technologies ou services qui disparaissent chaque année car on n'arrête pas le progrès et qui dit progrès, dit force entités s'en allant aux oubliettes. Les exemples sont multiples depuis la cassette VHS jusqu'aux encyclopédies en format papier et on en passera et des meilleurs. À propos d'encyclopédie, la langue française se révèle être un autre excellent exemple. Chaque année, de nouveaux mots font leur apparition dans le dictionnaire comme crypto art, wokisme, vaccinodrome, enfermiste, grossophobie, invisibilisation, sériephile, flow ou polliniser alors que d'autres sont gentiment remerciés après de longues années de bons et loyaux services tels que larmoyeur, acerbité, apercevance, chapechute, conjouir, assoter, mésoffrir, abuseur, opulemment, guenuche ou amusoire. À vous maintenant de découvrir les disparus de 2022, en essayant de relier les photos suivantes et les explications. Les solutions au bas de la page comme d'habitude.


jeudi 25 août 2022

Siempre Sempé


Il dessinait les petits mais faisait partie des plus grands. Jean-Jacques Sempé nous a quittés le 11 août dernier et s'en est allé rejoindre son ami Goscinny au paradis des génies. Il était né la même année (1932) qu'un autre génie du dessin, disparu lui aussi il y a deux ans. L'un était né à Pessac en Gironde, l'autre à Mendoza en Argentine. L'un s'appelait Jean-Jacques Sempé, l'autre Joaquín Salvador Lavado Tejón (alias Quino). On a toujours considéré à raison qu'il existait un étonnant parallélisme entre ces deux créateurs. Tous deux possédaient un graphisme unique, avaient créé une série emblématique (Le petit Nicolas et Mafalda) et ont élevé l'art du dessin humoristique à un niveau inégalé. De même qu'on appelait Quino, le Sempé argentin, on pourrait considérer l'autre comme le Quino français. On se rend rapidement compte de l'importance du bonhomme à la manière dont la presse s'est fait l'écho de la nouvelle de sa disparition. Le journal Libération, par exemple, a consacré la une et les six premières pages de son édition du 13 août dernier à l'illustre illustrateur avec des titres tels que "Sempé lève l'encre", "Sempé, traits très sensibles". Le reste de la presse lui dédie aussi deux ou trois pages avec des titres aussi dithyrambiques que "Le  dessinateur philosophe", "L'intemporel" ou "Le poète du quotidien" (Le Figaro), "La douceur du rire" (Télérama), "Sempé, l'extraordinaire" (L'obs), "Trait de génie" (Le Point), "Le dessinateur de notre époque" (Le Monde). L'ami Sempé est surtout connu pour la série Le petit Nicolas, petit chef d'oeuvre d'humour et de candeur mais réellement le gros de son travail a reposé sur ses fameux dessins de presse qu'il a publiés dans une foule de journaux (Sud Ouest, L'Express, Le Figaro, Le Nouvel Observateur, Télérama, The New Yorker, Le Moustique, Le Rire, Noir et Blanc, Ici Paris ou Paris Match), compilés dans une trentaine d'albums depuis Rien n'est simple (1962) jusqu'à Sentiments distingués (2007). On reparlera du génial dessinateur le 12 octobre prochain à la sortie de la énième adaptation du petit Nicolas en version dessin animé cette fois-ci et dont le titre tombe à point en cette période plutôt morose, Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux ? 



 

mercredi 3 août 2022

Les films français de 2022 (2)

Dans cet été brûlant, mieux vaut continuer à se réfugier dans les salles de cinéma pour profiter de la fraîcheur de la clim et éventuellement regarder un bon petit film. C'est justement une sélection de "petits films" que nous invite à découvrir le diabl@gueur dans son infinie bonté. On conclura de cette manière la récap du premier semestre cinématographique 2022 avec le secret espoir que la rentrée et le deuxième semestre seront meilleurs. En effet et pour la première fois depuis trois ans, les salles devraient bénéficier d'un semestre exempt de restrictions (on croise les doigts) et on attend avec impatience quelques grosses sorties annoncées pour les mois qui viennent avec en apothéose le 14 décembre prochain le film le plus attendu de ces dix dernières années (Avatar la voie de l'eau). Les 35 films sélectionnés dans le présent billet sont aux antipodes du film de Cameron, surtout question budget mais méritent tout de même le détour. On découvrira avec curiosité quelques cinéastes débutant(e)s tel(le)s que Sandrine Kiberlain, Didier Barcelo, Nessim Chikhaoui, Jérémie Elkaïm, Mathieu Gerault, Vincent Le Port, Matthieu Rozé, Claude Saussereau, Pascal Tagnati ou Samuel Theis et on retrouvera avec plaisir d'autres réalisateurs et réalisatrices plus vétéran(e)s comme Axelle Ropert, Claire Simon, Fabien Gorgeart, Alain Guiraudie, Mikhaël Hers, Michel Leclerc, Bertrand Mandico ou Pierre Salvadori. Au final une sélection de 35 films où prédominent encore une fois les drames (12) mais aussi les documentaires (8) ou les comédies dramatiques ou non (12). Cliquez sur les affiches pour visionner les bandes-annonces et bon plaisir !

Le cygne des héros
Comédie dramatique de Claude Saussereau avec Rachel Nasschaert, Raphaël Almosni, Paul Linte (date de sortie sur Netflix: 12/01/2022) 
Un régal pour les yeux et pour le coeur ! Un film porté par le jeu des acteurs et par la beauté des images. Une histoire touchante et une actrice principale à qui nous nous attachons au fur et à mesure du film. Du cinéma comme j'aimerais en voir plus souvent en salle ! Bref, ne pas hésiter si vous voulez passer un bon moment en famille, en couple ou même en solo ! (Boudine C)
 

samedi 23 juillet 2022

Les films français de 2022 (1)

On se retrouve en pleine vague de chaleur pour un billet consacré au cinéma. Si la plage ou la piscine municipale vous rebutent, un petite séance dans la douce fraîcheur climatisée d'une salle de cinéma n'est peut-être pas une mauvaise idée. Pourtant ce premier semestre n'a pas été bien faste dans les salles obscures comme le montre un coup d'oeil rapide sur le box-office, à peine 4 films (tous américains) au-dessus de 3 millions de spectateurs. Quant au cinéma français, il place seulement deux films au-dessus de la barre des 2 millions d'entrées. À titre de comparaison, en 2011, on trouvait 8 films français dépassant les 2 millions d'entrées, 7 films en 2017. Le constat est clair, beaucoup de spectateurs ont déserté les salles de cinéma. Du coup, l'affiche s'en ressent logiquement, peu de grosses productions ont vu le jour cette année et c'est le cercle vicieux qui s'installe. Dans son immense bonté, le diabl@gueur a quand même moissonné 35 films pour cette première récolte de films plutôt commerciaux, de cinéastes attitré(e)s ou/et au casting important. On retrouvera avec plaisir quelques cinéastes vétérans comme Jean-Jacques Annaud, Christophe Barratier, Laurent Cantet, Arnaud Desplechin, Michel Hazanavicius, Cédric Klapisch, Jean-Pierre Jeunet, Patrice Leconte, Louis Leterrier, Dominik Moll ou François Ozon mais pas de réalisatrices pour une sélection où il y aura plus de drames que de coutume. L'air du temps ? Cliquez sur les affiches pour visionner la bande-annonce.

En attendant Bojangles
Comédie dramatique de Régis Roinsard avec Virginie Efira, Romain Duris, Grégory Gadebois  (date de sortie sur Netflix: 05/01/2022) 
Superbe film adapté d'un roman, mettant en valeur le texte original. Un film avec beaucoup de folie, du charme (le couple), une image soignée, un quatuor d'acteurs principaux... Peut-être le meilleur film de Romain Duris, personnage central, alliant folie douce et tentatives pour garder les pieds sur terre. Entre musique, danse, soirées un peu folles, et surtout pas de travail, cette petite famille excentrique vit chaque jour dans un bonheur total, mais vite fragilisé.  Ravie d'avoir vu ce beau film au rythme parfait. (syl5)
 

samedi 9 juillet 2022

Le pré-bestof 2022

 
Après un 2021 porteur d'espoir, l'année 2022 a finalement certifié la renaissance du secteur de la culture et, en particulier, celui de la musique. Les concerts et festivals ayant repris de plus belle, on aurait pu s'attendre à un premier semestre mouvementé du côté des sorties de disques. Ce ne fut pas le cas et on recensera assez peu de grosses sorties à part peut-être les nouvelles galettes de Stromae, Renaud, M (Mathieu Chedid), Marc Lavoine et les deux grands chouchous du diabl@gueur que sont Bertrand Belin et Florent Marchet. À part ça, on découvrira quelques nouveautés intéressantes chez les chanteuses comme, par exemple, Fishbach, Izïa, Maud Lübeck, Marie-Flore, Lonny, Marion Rampal, Vanessa Philippe, Alexia Gredy ou Emma Peters. Côté garçon, on a apprécié Jacques, Bertrand Louis, Baptiste W. Hamon, Miel de Montagne, Bastien Lallemant, Dombrance, Vald, Tiakola ou Youssoupha. N'oublions pas les groupes quand même entre autres Bleu Toucan, Les Vilars ou Les Lignes Droites. Le Canada nous gâte chaque année avec quelques artistes intéressants comme Lisa Leblanc, Ariane Roy, Pierre Lapointe, Juste Robert, P'tit Belliveau, Tire le Coyote, Les Louanges ou encore Mon Doux Saigneur; la Suisse aussi en la personne de Muddy Monk et la Belgique qui, outre la dernière et tant attendue nouvelle galette de Stromae, nous propose celles de Roméo Elvis ou Isha, sans oublier les États-Unis avec un surprenant album en français de l'américain Todd Bisson (alias Son Parapluie) intitulé Paris n'existe pas. Il faudra aller vérifier ça sur place en attendant on se contentera de quelques clips de ce qui sera peut-être votre playlist de l'été. On peut toujours rêver...

samedi 2 juillet 2022

Les portraits des Échos 5

On termine l'année (scolaire) en "beauté" avec 12 nouvelles tronches pas piquées des hannetons. La semaine dernière, on a écopé de deux politiques Christine Lagarde (la Présidente de la Banque centrale européenne et aussi gracieuse grue blanche à ses heures perdues) et Rachida Dati (qui, après une brillante carrière politique, est devenue Maire du 7e arrondissement de Paris). Très connu(e)s également ont dû paraître les actrices Isabelle Adjani (à l'affiche du dernier film de François Ozon, Peter von Kant) et Isabelle Huppert (que l'on verra aussi dans la prochaine comédie de François Ozon, Madeleine) et Jean-Paul Gaultier (grand couturier et premier gay de France), Michel Platini (ancien footballeur et Président de l'UEFA et futur locataire d'une cellule à la Tuilière) et même Louane (actrice et chanteuse, révélée par le film La famille Bélier). Plus compliqué(e)s à (re)connaître ont été sans doute la chanteuse Aya Nakamura (pourtant l'artiste francophone la plus écoutée en streaming), les écrivains Jean-Paul Dubois (prix Goncourt en 2019 et dont on attend avec impatience le prochain roman) et Nicolas Mathieu (Prix Goncourt 2018 qui connaît un beau succès en librairie avec son dernier roman Connemara), le scénariste de bédé Jean Van Hamme (auteur notamment des séries à succès Thorgal, XIII et Largo Winch) et finalement Christian Prudhomme (ancien journaliste sportif et actuel directeur du Tour de France qui vient de commencer pas plus tard qu'hier). Reconnaîtrez-vous les 12 personnages du jour d'aujourd'hui ? On va voir ça tout de suite...

vendredi 24 juin 2022

Les portraits des Échos 4

 

Quatrième billet consacré aux portraits du journal Les Échos et donc on connaît bien la chanson à présent. Les douze têtes de la semaine dernière n'étaient pas trop faciles à identifier à part peut-être celle du footballeur Karim Benzema (archi connu dans notre beau pays pour les raisons que l'on sait) et celle de Brigitte Macron (anciennement professeure de français et actuellement première dame de France qui vient de renouveler son mandat en même temps que son président de mari). Les moins distrait(e)s auront reconnu aussi les comédiens Marion Cotillard et Albert Dupontel  ainsi que les chanteurs Angèle et Renaud, tous et toutes d'actualité pour cause de sorties de films ou d'albums ou même de séparation matrimoniale. Les amateurs de JT ou de politique auront remarqué aussi les bonnes bouilles du politique Charles Michel (Président du Conseil européen) et du microbiologiste et spécialiste des maladies infectieuses Didier Raoult (devenu très célèbre pendant la pandémie). Finalement pour les plus futé(e)s, il y avait aussi les écrivain(e) Virginie Despentes (qui sortira à la rentrée son nouveau roman, gentiment intitulé Cher Connard) et Joël Dicker (l'homme en or de la littérature suisse), la footballeuse Wendie Renard (le plus beau palmarès du football féminin et français) et la cheffe cuisinière Anne-Sophie Pic (la seule à avoir trois étoiles au Guide Michelin). On saluera au passage le talent et le travail du dessinateur ïoO qui sort chaque jour une caricature pour le journal Les Échos (quel boulot !) et pour le plus grand plaisir du diabl@gueur, très friand de caricatures. Quelles sont les belles "gueules" proposées aujourd'hui ? À vous de voir...

jeudi 16 juin 2022

Les portraits des Échos 3

 

On va en remettre une couche (et ce ne sera pas la dernière) avec 12 nouvelles personnalités aperçues ces derniers mois à la dernière page du vénérable journal Les Échos. Dans le dernier billet, vous avez sans doute facilement reconnu le comédien Christian Clavier (d'actualité grâce au 3ème volet des mésaventures  de la famille Verneuil) et peut-être aussi l'actrice Léa Seydoux qui est en train de devenir l'actrice française la plus internationale (Les Crimes du Futur, Mourir peut attendre, The French Dispatch). Vous aurez peut-être identifié également les écrivains Amélie Nothomb (qui a sorti en 2021 son trentième roman Premier sang et sortira sans doute à la rentrée son 31ème) et Michel Houellebecq (qui vient de sortir son huitième roman Anéantir aussi réjouissant que les 7 précédents), la chanteuse Mylène Farmer (qui fêtera bientôt ses 40 ans de carrière avec un nouvel album et une tournée XXL comme elle a le secret) et finalement Thomas Pesquet (le dernier astronaute français). Les six autres personnages étaient moins connus et donc plus difficile à découvrir à savoir les politiques Catherine Colonna et Jean-Michel Blanquer (respectivement Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères et ancien Ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports), le présentateur Antoine de Caunes (également cinéaste, acteur, humoriste, scénariste, écrivain et présentateur habituel de la cérémonie des César dont la 47ème et dernière), le dramaturge et metteur en scène Olivier Py (qui dirige aussi le prestigieux Festival d'Avignon depuis 2013), la judokate Clarisse Agbégnénou (qui possède le plus beau palmarés du judo féminin français) et finalement Christiane Lambert (syndicaliste et présidente de la FNSEA, le très puissant syndicat des agriculteurs). Reconnaîtrez-vous les personnages de cette semaine ?

jeudi 9 juin 2022

Les portraits des Échos 2


Deuxième billet consacré aux portraits des Échos avec cette semaine, 12 autres personnages qui ont eu droit à leur petite heure de gloire à la dernière page du journal économique et financier. La semaine dernière, nous avons écopé de deux portraits de politiques, l'ancien premier ministre Jean Casteix et la nouvelle première ministre Élisabeth Borne. Il y avait aussi deux sportifs considérés (en France) chacun dans leur discipline les meilleurs du monde à savoir Kylian Mbappé (football) et Antoine Dupont (rugby) mais aussi Amélie Mauresmo, ancienne joueuse de tennis et actuellement directrice du tournoi de Roland-Garros. On pouvait trouver également deux actrices, Virginie Efira et Karin Viard, la première n'arrête pas de tourner dernièrement et a présenté récemment la cérémonie de clôture du dernier festival de Cannes, la deuxième tourne tout autant (Une mère, Madame de Sévigné). Vous avez peut-être aussi reconnu l'écrivain Emmanuel Carrère et l'auteur de bédé Enki Bilal mais peut-être pas l'animatrice de France Inter Léa Salamé qui a dirigé le fameux débat du second tour entre Le pen et Macron ou Thierry Ardisson, ce vieux briscard de la télévision qui ressuscite dernièrement des vedettes disparues sur France 3 dans son émission Hôtel du temps. Finalement la moins connue de tous était sans doute Fanny Herrero, fille de l'ineffable Daniel Herrero (joueur, entraîneur et grand érudit du rugby), scénariste à succès avec ses séries Dix pour cent et Drôle. Reconnaîtrez-vous les douze personnages d'aujourd'hui ? Ce ne sera pas gagné d'avance mais cela pourrait être pire car, Les Échos étant un journal économique et financier, ce sont parfois les PDG de Danone, Total Énergies ou Casino qui sont honorés à la dernière page du vénérable quotidien. À quoi ressemble le directeur général de Bouygues Telecom ? Allez savoir ! Aucun PDG donc dans les douze personnages à découvrir cette semaine mais...

mercredi 1 juin 2022

Les portraits des Échos

Après les Belges de France Inter, ce nouveau billet aurait pu s'intituler les Belges du Festival de Cannes. Ceux-ci ont en effet triomphé samedi dernier quand les jurés du festival avec Vincent Lindon en tête ont annoncé solennellement les prix décernés. Pas moins de trois récompenses ont été raflées par le cinéma belge, le Prix du Jury pour Charlotte Vandermeersch & Félix van Groeningen (Les huits montagnes), le Prix spécial du 75ème pour les frère Dardenne (Tori et Lokita) et le Grand Prix du Jury pour Lukas Dhont (Close). Le cinéma sud-coréen a aussi été à la fête avec deux récompenses importantes (meilleur réalisateur et meilleure interprétation masculine). Pourtant aujourd'hui, on ne parlera pas (que de) cinéma mais plutôt du journal Les Échos dont le diabl@gueur est un lecteur un peu particulier puisqu'il ne lit qu'une seule seule rubrique à la dernière page du journal intitulée En vue. Il s'agit d'un portrait sommaire d'une personnalité en vue cette semaine-là accompagné d'une caricature plutôt rigolote. C'est la seule trace d'humour que l'on trouvera dans ce très sérieux quotidien français d’information économique et financière, fondé en 1908 (dixit Wikipédia). L'auteur des caricatures répond au doux (et étrange) nom artistique d'ïoO mais se nomme Julien Viot en réalité et on sait très peu de choses à son sujet à part sa date de naissance (le 30 novembre 1979). On reparlera bientôt d'ïoO, du journal et de la rubrique mais pour l'instant, voici 12 des dernières personnalités croquées par ce talentueux dessinateur. Seriez-vous capables de les reconnaître ?

vendredi 20 mai 2022

Les Belges de France Inter

 

Pourquoi y a-t-il autant de comiques belges sur France Inter ? Voilà la question que se posait le diabl@gueur il y a quelques semaines car assurément en écoutant la vénérable station publique française en semaine, on a l'impression d'écouter la RTBF. Mais que nenni, c'est bien sur France Inter que l'on pourra savourer les chroniques de la Hutoise Fanny Ruwet, de la Louviéroise Charline Vanhoenacker et des Bruxellois Florence Mendez, Guillermo Guiz ou Alex Vizorek. Les stars de la bande sont indiscutablement Charline Vanhoenacker et Alex Vizorek, arrivés sur France Inter en 2012 et gravissant tous les échelons jusqu'à animer leur propre émission Si tu écoutes, j'annule tout entre 17 h et 18 h, rebaptisée en 2017 Par Jupiter ! en "hommage" au président Macron. L'émission a d'ailleurs battu des records d'audience (dans un créneau horaire difficile) et de saisines du Conseil supérieur de l’audiovisuel. Guillermo Guiz de son côté débarque sur France Inter en 2016 pour intégrer l'équipe de la Bande originale présentée par Nagui. Le Bruxellois sera bientôt accompagné par Fanny Ruwet en 2019 et Florence Mendez en 2021. Cette invasion belge a d'ailleurs fait l'objet de plusieurs billets drôles comme celui-ci.


mercredi 4 mai 2022

Le président... Morin

Et voilà, les Français(e)s ont élu leur président et il n'y a pas eu de surprise. Alors les votant(e)s de Le pen ne sont pas contents et ceux de Macron pas tous non plus puisque beaucoup l'ont soutenu la mort dans l'âme. Certains se sont réjouis comme la rédaction du magazine le Point qui a dédié une belle couv au nouveau Président et d'autres ont même poussé un gros soupir de soulagement comme, par exemple, les journalistes et collaborateurs de France Inter qui aurait sans doute été gentiment remerciés si Marine avait été élue. La joyeuse troupe de rigolos qui chaque matin font les délices des auditeurs de la station vont donc pouvoir continuer à amuser la galerie comme les humoristes belges dont il sera question bientôt dans un prochain billet (comme promis) et qui aurait été sans doute les premiers à être renvoyés dans leur pays. Aujourd'hui on se penchera sur un autre journaliste-chroniqueur-humoriste qui fait le bonheur des auditeurs de France Inter, j'ai nommé Daniel Morin, le chouchou du diabl@gueur dont toutes les chroniques sont des petits chefs d'œuvre de poilade de haut vol. Aujourd'hui nous allons justement écouter deux de ses derniers billets, d'abord celui qui a précédé le fameux débat télévisé du 20 avril dernier et puis celui du lendemain du second tour. Les deux chroniques sont consacrées à Macron (et à son adversaire) et valent le détour assurément. Les voici en vidéo et avec la transcription SVP! (exclusivité offerte par le diabl@gueur).

samedi 23 avril 2022

Manu ou Marine ?

 

Demain, les Français(es) élisent leur président et la journée s'annonce aussi incertaine que capitale car on a comme l'impression que bien plus que l'avenir de la France, c'est l'avenir de l'Europe qui se jouera dans les urnes. Pour l'instant, Macron est en tête des sondages (56,5%) mais Le Pen se maintient à une distance peut-être pas irrécupérable (43,5%). On a déjà vu des sondages foirer complètement, espérons que demain ce ne sera pas le cas (n'en déplaise aux fans de Marine) et que le fameux barrage anti-RN fonctionnera une fois de plus. Mais tous les 5 ans, c'est la même histoire, il faut que nos voisins nous donnent des sueurs froides. On comprendrait aussi que beaucoup de citoyens n'aillent pas voter parce que non seulement certains devront choisir entre le diable et la diablesse mais en plus ils devront voter 4 fois en deux mois (le 10 et 24 avril pour les présidentielles et le 12 et 19 juin pour les législatives). Avec cette absurdité électorale qui fait que beaucoup d'électeurs voteront peut-être un président et un député de couleurs politiques différentes. Le sujet de la réforme du mode de scrutin a été d'ailleurs touché par les deux candidats à la fin du débat télévisé de mercredi dernier, les deux candidats ayant montré leur intention de changer le système électoral quoique de façon différente. À propos du débat, une fois de plus, Macron s'est montré plus compétent et persuasif que Le Pen mais peut-être aurait-t-il dû se montrer aussi plus humain et moins arrogant. Sur le fond et les idées, il a gagné haut la main mais sur la forme, c'est sans doute Marine qui a remporté la mise. En tous cas, le débat a été cordial et respectueux, nos politiques à nous pourraient en prendre de la graine. Imaginez chez nous un débat entre Abascal et Sánchez... Et pourtant ce dernier face à face pour l'Élysée a été le moins regardé de l'histoire comme il nous a été indiqué ces jours-ci.

lundi 11 avril 2022

Douze candidats et un président



Tout le monde pensait que la soirée électorale de ce premier tour des présidentielles serait sans intérêt, aussi passionnante qu'un dimanche à Vesoul. C'était sans compter avec Mélenchon et sa France insoumise. Macron et Mélenchon au second tour, c'aurait été une sacrée surprise. Ça s'est joué à 1,2% des votes c'est à dire une différence de 400.000 électeurs. De toute façon, que ce soit Le pen ou Mélenchon, le président sortant aurait été tranquille et sûr de gagner grâce au vote utile. Comme commentaient les spécialistes politiques hier soir sur le plateau de France 2, le panorama politique qui s'est dessiné après le scrutin est assez ahurissant avec les deux grands partis traditionnels (Les Républicains et le Parti socialiste) en pleine déconfiture, Macron 1er de France trustant tout le centre (à gauche et à droite et même un peu plus) et finalement tous les partis contestataires, plus ou moins anti systèmes ou radicaux qui cumulent 62,71% des votes. On imagine mal chez nous une situation semblable avec un PP et un PSOE en soins intensifs et sous perfusion et une myriade de nouveaux partis leur tenant la dragée haute. Hier soir, la journaliste de l'Express Anne Rosencher exprimait sa grande préoccupation devant ce panorama politique assez surprenant tandis que le directeur du magazine Marianne Jean-François Kahn soulignait la nécessité absolue d'une réforme du modèle électoral français ce qui reviendrait sans doute à la création de la 6ème République. Kahn considère le modèle actuel peu démocratique pourtant il introduit la garantie presque totale qu'aucun candidat radical n'accède à l'Élysée. Est-ce une bonne chose ? Cela dépendra du point de vue de chacun. Il reste à voir si ces résultats du 1er tour des présidentielles se confirmeront dans les élections législatives de juin prochain. Et avant ça, si SuperMacron sera élu président pour un second mandat. En attendant le diabl@gueur vous propose un petit jeu avec les candidats en lice hier soir. Serez-vous capables de les reconnaître dans les caricatures suivantes ?