Les films français de 2023 (4)

Dernier billet de l'année consacré à la revue semestrielle des films français de l'année avec une trentaine de films moins commerciaux, ces bons petits films généralement à petit budget,  souvent sans comédien(ne)s célèbres, parfois des cinéastes novices et traitant presque toujours de sujets intéressants ou sérieux. L'année 2023 n'aura pas été si mauvaise finalement pour le cinéma en France avec 181 millions d'entrées pour cette année qui se termine selon CNC soit une hausse de 18,9% par rapport à 2022 mais on est encore relativement loin des chiffres d'avant la pandémie (13% en dessous). L'été 2023 a été particulièrement bon avec les succès de Barbie et Oppenheimer, les derniers mois ayant été au contraire moins brillants en terme économique. Les films sélectionnés aujourd'hui par le diabl@gueur auront sans doute moins contribué à la bonne santé financière du secteur qu'à son niveau artistique et cela grâce à un groupe talentueux de cinéastes peu connu(e)s. Ainsi à côté de cinéastes vétérans comme Katell Quillévéré, Claire Simon, Quentin Dupieux, Philippe Garrel, Cédric Kahn ou Luc Jacquet, on découvrira avec curiosité les premières réalisations fort intéressantes de Sofia Alaoui, Géraldine Danon, Delphine Deloget, Caroline Glorion, Iris Kaltenbäck, Stephan Castang, Mehdi Fikri, Salim Kechiouche, Rudy Milstein, Jérémie Périn, Sébastien Vaniček pour un florilège de créations variées. Au total, une sélection de 30 films dont vous pouvez visionner les bandes annonces des films en cliquant sur les affiches. Excellente visite et très bonne année 2024.

Yannick

Comédie de Quentin Dupieux avec Raphaël Quenard, Pio Marmaï, Blanche Gardin (date de sortie: 02/08/2023)

Ce long "court-métrage" vaut le détour, on a le droit à du Dupieux dans le texte, scénario un peu loufoque et WTF (il faut aimer ce type d'humour) mais toujours des dialogues hilarants et super bien construits avec un petit message sous-jacent un peu plus profond. C'est barré, c'est décalé, on passe une bonne heure de cinéma. (AdamC)

Les films français de 2023 (3)

 

Après la récap BD, voyons ce que l'année 2023 nous aura apporté de beau au cinéma depuis juillet dernier. Une année marquée en France par le succès de Super Mario Bros et Barbie en tête du box-office avec 7.359.395 et 5.846.809 d'entrées respectivement. De beaux scores pour cette époque de crise du cinéma alors que côté français aucun film dans ce second trimestre n'a pu atteindre ni dépasser Astérix et Obélix - L'Empire du Milieu et Alibi.com 2 en tête du classement français. C'est dire si le cinéma français va mal, en tous cas le cinéma commercial et à grand spectacle qui peine à nous offrir des productions françaises pouvant séduire ou passionner le public, la seule exception étant peut-être la dernière adaptation pour le grand écran des Trois Mousquetaires version Bourboulon. C'est toujours dans le cinéma d'auteur où la France surprend encore comme, par exemple, le dernier film (et Palme d'or à Cannes) de Justine Triet (Anatomie d'une chute), Le règne animal de Thomas Cailley ou encore L'été dernier de Catherine Breillat. Ces 3 films seront évidemment présent dans cette sélection et aussi 28 autres films où l'on retrouvera des réalisateurs bien connus comme le tandem Tolédano-Nakache, Dupontel, Guédiguian, Barratier, Ladj Ly et puis d'autres apparitions surprenantes comme l'écrivain Gilles Legardinier ou le réalisateur d'origine vietnamienne Tran Anh Hung dont le premier film L'odeur de la papaye verte avait marqué les esprits en 1992. Comme d'habitude, vous pourrez visionner les bandes annonces des films en cliquant sur les affiches.

Sur la branche

Comédie de Marie Garel-Weiss avec Daphne Patakia, Benoît Poelvoorde, Agnès Jaoui, Raphaël Quénard, François Rollin (date de sortie: 26/07/2023)

Une comédie réussie porté par un duo d'acteurs remarquables, Daphné Patakia et Benoît Poelvoorde, incarnant tous les 2 des êtres tourmentés, drôles et attachants. La réalisation de Marie Garel-Weiss est soignée et épurée, parfaitement adaptée à son scénario et à ses comédiens. On passe un très bon moment. (Climax)

 

Les BD françaises de 2022

La cuvée bédé 2023 aura été de bon aloi comme chaque année. Connaît pas la crise le 9ème art avec cette année 6087 albums édités et on ne s'en plaindra pas même si notre bonne vieille BD made in France (et made in Europe) subit la concurrence grandissante du manga. Ainsi dans le classement des ventes de la presse spécialisée (par exemple l'excellent mensuel dBD), on retrouve dernièrement autant de mangas que de bédés et des auteurs comme Endo Tatsuya, Eiichiro Oda, Tatsuki Fujimoto, Hayao Miyazaki, Ryo Ishiyama, Masashi Kishimoto ou Yusuke Murata tiennent la dragée haute aux auteurs de BD. Il est clair que les nouvelles générations vénèrent profondément le 9ème art made in Japan. Mais le manga n'étant pas notre tasse de thé, on se limitera à la BD made in France avec deux grands retours après de longues années d'absence à savoir Gaston Lagaffe et les célèbres Schtroumps. On n'avait pas connu de nouveaux albums de ces deux séries mythiques belges depuis la mort de Franquin (1997) et de Peyo (1992). Les deux cas sont différents puisque d'un côté, il n'y avait plus eu d'album de Gaston Lagaffe depuis Gaffe à Lagaffe ! en 1996 et de l'autre, 25 albums des Schtroumps avait été publié depuis 1992 mais aucun n’avait arboré d'autre nom d'auteur sur la couverture que celui de Peyo. Curieusement ce sont deux dessinateurs non belges qui reprennent ces deux célèbres séries, le canadien Delaf et le français Tebo. Le premier reproduit très fidèlement le style et le trait caractéristiques de Franquin, par contre, Tebo met véritablement sa patte graphique sur le design des personnages (gros nez et style franchement cartoon). Assurément deux réussites dont on retrouvera seulement la deuxième parmi les albums sélectionnés (d'auteurs uniquement français)  dans ce billet. On ne trouvera pas non plus les suites des séries publiées en 2023 et dont les tomes précédents avaient été sélectionnés ces dernières années comme Corto Maltese (T.2), Thorgal (T.41), Madeleine, résistante (T.2), Slava (T.2), Révolution (T.2), Undertaker (T.7), Le serpent et la Lance (T.3), Hawkmoon (T.2) Cosaques (T.2), U.C.C. Dolores (T.5), Elecboy (T.4), Le convoyeur (T.2) ou Faut pas prendre les cons pour des gens (T.4). Ça fera quand mêmes 41 albums (l'ordre est purement chronologique) dont on pourra voir une planche en cliquant sur les couvertures. Bonne lecture !

Un premier album d'Arnaud Nebbache absolument passionnant sur cet improbable procès à l’encontre d’une oeuvre de l’artiste Constantin Brancusi. Chronique judiciaire d’une affaire qui fera jurisprudence sur la définition de l’art. Un coup d'essai étonnant de maîtrise pour un néophyte du 9ème art dont l'originalité du graphisme et l'efficacité du scénario en surprendront plus d'un(e).

 

Faut pas prendre les cons pour des gens 4

Les amateurs de bédé humoristique sont gâtés dernièrement. Après la parution de L'iris blanc, autrement dit Astérix à la sauce Fabcaro sorti le 26 octobre dernier, voici que déboule le 4ème tome de Faut pas prendre les cons pour des gens de l'ineffable Emmanuel Reuzé. On l'attendait puisque l'auteur continuait de faire le bonheur des lecteurs de Fluide Glacial mais il a fallu patienter deux longues années depuis novembre 2021 où paraissait le tome 3. D'ailleurs à l'époque, Reuzé avait eu droit à un billet dans ce blog, les plus fidèles (et surtout les moins amnésiques) d'entre nous s'en souviennent sûrement. Ce brave Reuzé revient aussi cynique et drôle que d'habitude, n'épargnant aucun sujet de société. Une société qui n'en finit pas de lui filer matière à réflexion (et à rigolade) alors il s'en donne  à cœur joie, s'emparant de ses pires travers et les tordant jusqu'au ridicule pour en dénoncer les failles et les aberrations. Épaulé par ses deux compères scénaristes, Vincent Haudiquet et Jorge Bernstein (sans oublier Nicolas Rouhaud et Muriel Bordier), Emmanuel Reuzé se renouvelle dans ses thèmes et n’épargne aucun sujet pour faire la démonstration de la bêtise ordinaire. Tous les faits de société qui le dérangent sont autant de thématiques traitées dans ce nouvel album : racisme, exclusion, écologie, handicap, sexisme, inflation, intelligence artificielle, emplois fictifs, chirurgie esthétique, logement, chasse, etc. Ce 4ème tome est à la hauteur des trois précédents et on peut augurer un grand succès pour une série qui a déjà vendu la bagatelle de 600.000 exemplaires. L'humour noir et absurde à la Monty Python, Gotlib ou Desproges est loin d'être enterré même si notre époque ne s'y prête pas trop. Cliquez sur l'annonce ci-dessous pour savourer quelques planches.

Le nouvel Astérix est arrivé

 

Après quelques billets consacrés au rugby, on revient sur une autre passion du diabl@gueur la bédé. L'événement de cet automne dans les librairies est évidemment la parution du 40ème album d'Astérix avec du changement dans l'équipe aux manettes de la série. On le savait depuis quelques mois, Fabcaro devait remplacer Jean-Yves Ferri et on attendait avec impatience les nouvelles aventures du célèbre Gaulois version Fabrice Caro. Ce remplacement sera apparemment momentané, Ferri, souhaitant se consacrer à d'autres projets, reviendrait à la plume des prochaines aventures des irréductibles gaulois. Alors évidemment comme de coutume, le succès commercial est au rendez-vous. Peu importe que le millésime soit bon ou mauvais, chaque nouvel album du célèbre gaulois fait un triomphe et L'iris blanc ne déroge pas à la règle se classant en tête des ventes dans les librairies de France et de Navarre. Côté critique, ce n'est pas toujours gagné d'avance mais ce nouvel album signé Fabcaro a reçu un bon accueil dans la presse. Il n'y a vraiment que Télérama qui se montre peu enthousiaste devant ce 40ème album d'Astérix ("Fabcaro n’a pas trouvé la potion magique" ou encore "l’auteur de “Zaï zaï zaï zaï” n’a pas fait souffler de vent frais sur l’irréductible village breton"). Le reste de la presse se montre plus magnanime  depuis Le Monde ("un nouvel « Astérix » bon pour les zygomatix") jusqu'au Figaro ("Astérix par Fabcaro, une potion magique pour un best-seller assuré") en passant par Libération ("Un Astérix sans bagarre, déjà, tu peux pas"), L'Express ("malgré la grosse machinerie, ne boudons pas notre plaisir"), Le Point ("Astérix contre la bien-pensance") ou L'Obs ("Fabcaro s’est glissé avec une facilité déconcertante dans l’esprit de René Goscinny"). Pour compléter ce billet, le diabl@gueur vous laisse un lien avec les premières planches de la bédé histoire de vous mettre l'eau à la bouche et deux vidéos assez illustratives.

Les rois sont sudaf'

Terminée la coupe du monde de rugby avec la victoire de l'Afrique du Sud qui remporte ainsi son quatrième titre même si les nouveaux champions ont été bien loin de convaincre tout le monde. On rappellera que les Springboks ont gagné leurs trois derniers matchs (quart de finale, demi-finale et finale) d'un seul petit point. La chance était bien sud-africaine dans cette 10ème édition du trophée Webb Ellis mais le beau rugby point du tout, sans parler des petits coups de pouce arbitraux dont ont profité les verts et jaunes. Les Français et les Néo-Zélandais s'en plaignent amèrement et ce qui est certain c'est que la World Rugby, organisatrice du tournoi, devra(it) effectuer quelques modifications dans le règlement de la compétition. Cette 10ème édition de la compétition la plus importante du rugby aura été un grand succès d'organisation mais pour la France, on évoque l'échec sportif, les erreurs commises par l'entraîneur et son staff. Il faudra attendre quatre autres longues années pour voir le XV de France remporter ce championnat du monde, ce sera en Australie cette fois et les Français peuvent être optimistes car c'est une jeune équipe qui a été alignée cette année et la génération qui vient derrière se montre très prometteuse ayant remporté la coupe du monde des moins de 20 ans en surclassant tous ses rivaux. Ceux qui ont aussi surclassé leurs rivaux, ce sont les gagnants du concours proposé lors de la conférence présentée cette semaine par l'auteur de ces mots dans notre chère école de langues à Avilés. Le diabl@gueur tient donc à féliciter Belén, Virginie, Josema et Juan et à remercier les nombreux participants à cette activité culturelle en tous points rugbystique. Revoici les vidéos présentées durant la conférence. Du beau rugby !

La France n'est plus ovale

 

Et voilà une fois de plus, le XV de France ne gagnera pas la coupe du monde et ne jouera même pas les demi-finales et chez nos voisins la désillusion et la tristesse sont énormes. Parce qu'on y croyait et on pensait que celle-ci serait la bonne. La France jouait chez elle et présentait une équipe pétrie de talent. En Irlande aussi, la déception est énorme même si la défaite contre les All Blacks a été plus claire. Les aléas de la compétition et un tirage au sort des groupes effectué peut-être trop tôt (décembre 2020) ont laissé dans le même côté du tableau les 4 grands favoris (l'Afrique du Sud, la France, l'Irlande et la Nouvelle-Zélande). Résultat des courses, deux finales avant la lettre en quart de finale. De l'autre côté du tableau, se sont retrouvés tout heureux l'Angleterre, l'Argentine, Fidji et le Pays de Galles. Ce sera donc une fois de plus une équipe de l'hémisphère sud qui sera probablement championne du monde à moins que les Anglais réussissent l'exploit de vaincre des All Blacks en très grande forme. La défaite de la France dimanche dernier a fait couler beaucoup d'encre car l'arbitre néo-zélandais Ben O’Keefe a commis des erreurs de jugement assez étranges pour un match de ce niveau à tel point que le astronaute français Thomas Pesquet a twitté très ironiquement "Le rugby est un sport qui, d’habitude, se joue à 15 contre 15". Le fantôme de la coupe du monde 1995 où la France est éliminée par l'Afrique du Sud (pays organisateur) après un arbitrage scandaleux du gallois Derek Bevan plane à nouveau sur l'ovalie. L'Afrique du Sud devait gagner la coupe du monde de 1995 pour des raisons politiques, pour Mandela et pour que Clint Eastwood puisse tourner son film Invictus. Curieusement le capitaine du XV de 1995, Philippe Saint-André a raconté 28 après le traumatisme de la demi-finale perdue par les Bleus face aux Sud-Africains (19-15) en demi-finale du Mondial 1995.

La France est encore ovale

 

La coupe du monde de rugby continue son train-train et après les phases de poules, les choses sérieuses commencent avec les quarts de finale où l'on retrouvera comme prévu les grands favoris, la France, la Nouvelle-Zélande, l'Irlande, l'Afrique du Sud, deux sérieux outsiders comme l'Angleterre et le Pays de Galles et finalement l'Argentine et Fidji qui pourraient aussi créer la surprise. Du côté des grosses déceptions on trouvera l'Écosse et surtout l'Australie, deux équipes qui auraient pu aussi faire bonne figure dans ces quarts de finale. Tout va se jouer le weekend prochain avec quatre confrontations passionnantes d'où sortira le carré des demi-finalistes. Pour le moment, cette 10ème édition de la compétition la plus importante du rugby est une belle réussite d'organisation, d'audience et de publicité pour ce noble sport. Toute la France espère que le XV de coq sera en mesure de vaincre les terribles Springboks dans une semaine. Ce sera assurément un des gros matchs du weekend prochain tout comme l'Irlande-Nouvelle-Zélande, sans doute deux finales avant la lettre. Les deux autres rencontres opposeront d'un côté le Pays de Galles et l'Argentine et de l'autre l'Angleterre et Fidji. Dans les 4 quarts de finale, tout est possible et bien malin celui qui pourrait pronostiquer les équipes victorieuses. On aimerait bien évidemment que les Fidjiens soient capables avec leur jeu offensif et sans complexe de battre les Anglais et de même pour l'Argentine tout à fait en mesure de vaincre les Gallois et de jouer les demi-finales comme en 2007 et 2015. En attendant, voici la deuxième partie du quizz sur le rugby qui vous permettra de compléter votre formation accélérée ou prouver vos connaissances. En avant la vidéo.

1ère question: Le plaquage est un geste défensif essentiel dans le rugby. Le plus utilisé actuellement, c'est le plaquage ...

à deux
de face
par derrière

La France est toujours ovale

 

Le ballon roule toujours en ovalie alors que l'on vient de passer l'équateur de la phase de poules de la coupe du monde de rugby. On a pu assister à quelques gros matchs comme le France-Nouvelle-Zélande du 8 septembre ou l'Afrique du Sud-Irlande d'hier-soir et aussi quelques belles raclées comme le 71-3 des All Blacks à la Namibie surpassé par le 96-0 des Français face aux mêmes pauvres Namibiens mais aussi le 82-8 de l'Irlande à la Roumanie qui ont récolté aussi un sévère 76 à 0 face à l'Afrique du Sud sans oublier le 71-0 infligé au Chili par l'Angleterre. Les choses paraissent se préciser par rapport aux quarts de finale où l'on retrouvera vraisemblablement la France, la Nouvelle-Zélande, l'Irlande, l'Afrique du Sud, le Pays de Galles, Fidji, l'Angleterre et un dernier quart-finaliste à se disputer entre Samoa, le Japon et l'Argentine. L'Italie, l'Écosse ou l'Australie ne paraissent pas en mesure de se qualifier à moins d'un miracle ou sérieuse déconfiture d'un des favoris. Comme le dicte la tradition, la France aura manqué de chance dans "sa" coupe du monde puisque, pour remporter le titre, elle devra probablement battre successivement l'Afrique du Sud, l'Angleterre et l'Irlande ce qui ne sera pas une promenade de santé. Santé qui aura manqué aussi puisque le XV de France compte plusieurs blessés d'importance après le forfait de Romain Ntamack et les blessures de plusieurs autres cadres de l'équipe en particulier celle de son capitaine et meilleur joueur Antoine Dupont. L'Angleterre par contre aura traversé un long fleuve tranquille et pourrait arriver en demi-finale après avoir affronter "seulement" le Japon, l'Argentine, Samoa, le Chili et Fidji. Sacrés vernis que ces rosbifs ! Vernis seront aussi les lecteurs du diabl@gueur qui vont pouvoir étendre leur savoir rugbystique grâce à la vidéo et au questionnaire ci-dessous.

La France est ovale

Grand jour que ce 8 septembre 2023 pour les amateurs de rugby et pour nos amis français en particulier avec l'ouverture ce soir à 21h de la coupe du monde de rugby qui se déroulera en France. On ne pouvait rêver meilleur coup d'envoi que ce France-Nouvelle-Zélande, un véritable classique ayant laissé déjà quelques rencontres d'anthologie, comme celle du 14 juillet 1979 à Auckland (1ère victoire française en terre néo-zélandaise 19-24) ou la finale de la première coupe du monde perdue par les Bleus (29-9) le 20 juin 1987 à Auckland, le 43-31 infligé aux All Blacks le 31 octobre 1999 à Twickenham dans un des plus extraordinaire match de l'histoire de ce noble sport ou finalement le 20-18 favorable au XV de France à Cardiff le 6 octobre 2007 en quarts de finale de la coupe du monde. Que se passera-t-il ce soir au Stade de France ? C'est imprévisible mais assurément un grand match avec la question que tout le monde se pose: Que feront les joueurs français pendant le fameux Haka des All Blacks ? En tous cas, pour les Français, c'est l'événement sportif de cette année 2023 comme le démontrent les unes de la presse tout au long de la semaine. 

C'est la rentrée !

 

Demain, c'est la rentrée et pour certain(e)s ce sera peut-être alors que commenceront les vacances. On ne regarde personne ! Enfin, nous parlons des travailleurs en général car les petit(e) Français(es) retournent à l'école le 4 septembre (sauf les Corses le 5) et en Espagne la rentrée dans les écoles et lycées est fixée pour le 11 septembre. Par contre, les pauvres Belges ont déjà repris le 28 août après avoir fini l'année scolaire précédente le 6 juillet. Neuf jours de grandes vacances en moins, allez savoir pourquoi. Pour les étudiant(e)s de notre chère école, les cours commencent le 2 octobre, ce qui leur donne un bon mois pour reprendre contact avec la langue de Voltaire. La semaine dernière et grâce à ses chers politiques, on a pu apprendre (ou revoir) certaines expressions comme mettre la charrue avant les boeufs, faire l'âne pour avoir le son, jouer au chat et à la souris, être un oiseau de mauvaise augure, ménager la chèvre et le chou ou encore appeler un chat un chat. Pour continuer sur la lancée, le diabl@gueur vous propose un test pas piqué des hannetons publié par Le Point il y a quelques mois. À vous de jouer...

L'été animal

 

L'été 2023 entre dans sa phase finale et le moins que l'on puisse dire est qu'il nous en a fait voir de toutes les couleurs. C'était prévisible et prévu par les météorologues mais comment se préparer pour ces grosses chaleurs battant tous les records. On en est à se demander ce que nous réserve l'automne 2023. Pour en revenir à la période estivale, le magazine Marianne titrait dans son numéro du 20 juillet dernier "Faut-il avoir peur de l'été 2023 ?" tandis que Le Figaro magazine proposait un "petit guide de survie pour un été caniculaire" dans son numéro du 21 juillet dernier. Pourtant ce sont trois autres magazines qui ont attiré l'attention du diabl@gueur dans un été plutôt animal du côté de la presse. Ainsi L'Obs propose dans son numéro 3070 du 3 août dernier un dossier spécial très intéressant sur les insectes au titre cocasse (Les insectes sont nos amis sauf les moustiques). Tout aussi intéressant s'avère être le dossier que propose Télérama dans son numéro 3838 du 5 août dernier et qui se penche sur le sort des oiseaux (Ce que nous disent les oiseaux) et finalement Le Point dans son numéro 2662 du 10 août dernier reprend pratiquement le même titre avec les arbres (Ce que nous disent les arbres) dans un autre dossier très illustré.

Les films français de 2023 (2)

 

Deuxième billet sur les films français de 2023 avec du côté des productions plus modestes et à petit budget toujours quelques belles pépites à découvrir. Il y a un certain cinéma qui ne connaît pas la crise, celui qui s'appuie sur le talent et l'inspiration et pas trop sur le poignon. Au programme de cette nouvelle sélection, pas mal de documentaires et de films dramatiques intéressants et puis aussi d'autres genres avec des comédies, des films d'animations et quelques films de genre si peu fréquents dans le cinéma français.  On retrouvera quelques cinéastes vétérans ayant encore à cœur de tourner des petites productions comme Lisa Azuelos, Catherine Corsini, Marie-Castille Mention-Schaar, Pierre Jolivet, Nicolas Philibert mais aussi pas mal de réalisateurs débubants tels que Jean-Baptiste Durand, Stéphane Freiss,  Guillaume Gouix, Martin Jauvat, Simon Panay, Simon Rieth, Guillaume Renusson ou Sébastien Tulard. Une fois n'est pas coutume, les réalisatrices novices seront moins nombreuses avec Cécile Allegra et Fanny Molins comme très dignes représentantes. Au total 35 films méritant sans doute le détour. Cliquez sur les affiches pour visionner la bande-annonce.

Les survivants

Thriller et drame de Guillaume Renusson avec Denis Ménochet, Zar Amir Ebrahimi, Victoire Du Bois  (date de sortie: 04/01/2023) 

Dans ce film, le réalisateur dont c’est le premier long métrage, a su retracer l’histoire de cet homme qui se voit contraint d’aider une migrante afqhane à passer en France à travers les Alpes italiennes dans des conditions hostiles et extrêmes. C’est bien réalisé et l’interprétation des deux personnages principaux est remarquable. Durant leur cavale mouvementée, le réalisateur a su reconstituer l’atmosphère oppressante mais aussi la profonde humanité qui se dégage de ce film. (Coric Bernard)

 

Les films français de 2023 (1)

Alors que le cinéma américain et en particulier Hollywood traversent une mauvaise passe avec la grève des scénaristes et des acteurs, on est en droit de se demander si le cinéma français ne souffre pas non plus sa petite crise au vu des films sortis depuis janvier 2023.  On retient effectivement peu de sorties vraiment excitantes ou de productions donnant l'eau à la bouche. Cette tendance s'était déjà fait sentir et paraissait logique pendant la pandémie mais à présent que le coronavirus n'est plus qu'un mauvais souvenir, on ne voit pas encore le bout du tunnel. Un coup d'œil sur le box-office de ce premier semestre 2023 confirme ce constat avec à peine 7 films dépassant le million de spectateurs. La comparaison avec l'année 2018 ou l'année 2013 affichant respectivement 13 et 18 films dépassant le million d'entrées nous donne une idée de l'étendue du désastre.  Au sommet du classement 2023, on découvre le dernier Astérix avec 4.609.060 de spectateurs mais qui a été proprement descendu par la critique et n'est pas passé loin du navet lamentable. Il y aura eu quand même quelques bonnes surprises comme Les Trois Mousquetaires : D'Artagnan, Alibi.com 2 ou l'excellent  Je verrai toujours vos visages salué par la critique. Cliquez sur les affiches pour visionner la bande-annonce. On retiendra aussi les derniers Téchiné, Ozon, Salomé ou Maïwenn qui auront rehaussé le ton de ce premier semestre cinématographique. On espère que le deuxième semestre ne décevra pas autant, en attendant voici les 35 films choisis par la diabl@gueur dans la catégorie films "commerciaux". Cliquez sur les affiches pour visionner la bande-annonce.

Tirailleurs

Drame historique de Mathieu Vadepied avec Omar Sy, Alassane Diong, Jonas Bloquet  (date de sortie: 04/01/2023) 

La 1ère guerre, le nord de la France, les tranchées, une vraie boucherie... et l'on suit ces événements aux travers d'un père et de son fils envoyés au front pour cette région qu'ils ne connaissent pas. Qu'ils viennent de Bretagne, de l'Aveyron, de Provence , ou du Sénégal, finalement, peu importe. Ils sont tous égaux face à cette boucherie. Bravo pour ce film poignant! (Vinc b.)

 

Le pré-bestof 2023

Comme d'habitude, la période estivale débute avec le traditionnel pré-bestof. Cette première moitié de l'année 2023 n'aura pas été chiche en grosses sorties mais on aura pu déguster de nombreuses petites galettes d'interprètes peu connu(e)s ou débutant(e)s. Grand protagoniste du dernier billet, Étienne Daho et son album Tirer la nuit sur les étoiles est évidemment LA grosse sortie de ce premier semestre 2023. Parmi les grosses pointures, on citera aussi les derniers opus de La grande Sophie, Hervé, Pierre de Maere, Albin de la Simone, Juliette, Arthur H, Louis Bertignac ou Miossec. On aura retrouvé d'autres artistes déjà présent(e)s dans différents bestofs comme Maissiat, Camille Bertault, Fredda, Antoine Hénaut, Flavien Berger ou Voyou. Le reste de ce pré-bestof, ce sont des petits nouveaux et nouvelles (souvent débutant(e)s avec leur premier opus), on citera pêle-mêle Maissiat, Zaho de Sagazan, Sophie Maurin, Laure Briard, Alice, Lucie Antunes, Poésie Chevalier, Sandrine St-Laurent, Vanille ou Corine côté fille et Benjamin Epps, Hugues Pluviôse, Clément Froissard, Sébastien Delage, Nicolas Maury, Guillaume Léglise ou Xavier Plumas côté garçon. Pour ce qui est des groupe ou des duos, on aura bien apprécié Dalton, Ascendant Vierge, Le roi Angus, Grand Blanc, Hippie Hourrah ou La Mante. Finalement du lointain Québec sont venu(e)s pour nous enchanter Viviane Audet, Ingrid St-Pierre, Maude Audet, Robert Robert, Frais Dispos, Philippe Brach et Dumas. En tous 51 albums dont vous retrouverez un vidéo clip dans la playlist ci-dessous. Un bien bon apéritif pour ces mois d'été avant que n'arrive l'hiver avec le véritable Bestof. Bonnes vacances en chansons !

Le nouveau Daho est arrivé

 

On l'attendait depuis 6 ans, après l'excellent Blitz, voici donc le 12ème album du grand Étienne Daho qui se place comme le grand favori dans la course pour le Bestof 2023. Il s'agit sans nul doute de la plus grosse sortie de cette année écoulée. Aussi bien l'avis et l'écoute attentive du diabl@gueur que la majorité des critiques parues dans la presse situent Tirer la nuit sur les étoiles comme un des meilleurs albums de ce chanteur magnétique et par voie de conséquence comme le grand disque de 2023. Alors pèle-mêle voici quelques titres récoltés ça et là dans la presse, "Tomber pour Étienne Daho" (Le Devoir), "Une symphonie moderne en phase avec le monde d'aujourd'hui" (Le Soir), "Le chanteur invite à une formidable échappée fiévreuse aux inflexions sixties" (Télérama), "Étienne Daho orchestre le firmament" (Les Échos), "Un nouvel album truffé d’hymnes à l’amour et à l’envie de vivre" (La Liberté), "Daho sans débat" (L'Obs), "Comment retomber pour la France" (Les Inrockuptibles), "Étienne Daho est bel et bien l'exception française" (Libération). Il n'y a vraiment que le journal Le Monde à livrer une critique mi-figue mi-raisin, on ne peut pas plaire à tout le monde, même les meilleurs. Sur ce dernier opus, le chanteur réunit une impressionnante collection de hits potentiels qui constitue en quelque sorte une passerelle entre le Daho des débuts  (surtout de l'époque de Pour nos vies martiennes ou Paris ailleurs) et le Daho plus mature et posé de ces dernières années (Blitz et Les chansons de l'innocence retrouvée). On a donc l'impression d'écouter un bestof de chansons originales tantôt pop et enlevées (Tirer la nuit sur les étoiles, Virus X, Le chant des idoles) tantôt douces et/ou symphoniques (Le phare, Comme deux amants, Les derniers jours de pluie). Deux thèmes fondamentaux traversent l'album d'un bout à l'autre, d'abord l'amour bien sûr sous toutes ses coutures infinies et puis sa Bretagne presque natale avec en point d'orgue le superbe morceau Le phare. Voilà un mot qui définit bien ce qu'est Daho dans le panorama de la chanson française.

Les portraits des Échos 6

Cela faisait quelques mois que le diabl@gueur ne consacrait pas un billet à la rubrique "En vue" du journal Les Échos et à ses rigolotes caricatures. Voici donc 12 nouvelles bonnes bouilles de personnalités qui ont reçu les honneurs à la dernière page du célèbre journal. Comme toujours la parité est respectée avec six femmes et six hommes que vous reconnaîtrez peut-être. Pour vous aider un peu, on dira qu'il y a deux actrices et deux acteurs qui se sont fait remarquer pour certain(e)s dans la réalisation, trois politiques (deux hommes et une femme) dont un à la retraite, un joueur et une arbitre de foot, une écrivaine et historienne récemment récompensée dans nos chères Asturies, un metteur en scène à succès et une écrivaine, fille et héritière d'un très grand monsieur de la bande dessinée française. À vous de jouer maintenant en associant les portraits et les noms de ces personnalités. Bonne chance !

Tartrais, la politique et les retraites

Le moins que l'on puisse dire, c'est que ces 12 premiers mois du second mandat présidentiel d'Emmanuel n'ont pas été de tout repos. Grèves, manifs, débats houleux à l'Assemblée se sont succédé et avec la réforme des retraites, Macron et sa fidèle écuyère Borne ont finalement ouvert la boîte de Pandore. Le passage en force grâce à l'article 49.3 de la Constitution n'a évidemment pas arrangé les choses mais on pouvait s'y attendre puisque le parti du président ne dispose pas de la majorité à l'Assemblée nationale. Depuis mai 2022, l’actuelle Première ministre a déjà eu recours 11 fois audit article, ça fait beaucoup en si peu de temps mais rappelons quand même qu'au total le 49.3 a été  dégainé cent fois sous la Vème République, le record revenant à Michel Rocard avec 28 entre mai 1988 et mai 1991. Si elle conserve son job, Elisabeth Borne battra le record haut la main. Résistera-t-elle encore deux ans ? On peut en douter. À propos de retraites, on a beaucoup écrit dans la presse sur le sujet ces dernières semaines, le diabl@gueur a retenu la chronique de Patrick Besson dans Le Point intitulé "La rage de la retraite" où l'écrivain commente que le problème de l'âge de la retraite ne serait-il pas finalement que beaucoup de Français(es) font un métier qui ne les rend pas heureux ou qui les épuisent. "Quand on aime son métier, on n'a qu'une envie: le faire le plus longtemps possible, écrit-il par exemple. C'est peut-être ce qui arrive à Tartrais auquel le diabl@gueur consacre un 17ème billet avec 26 dessins qui résument ces 12 derniers mois de politique française et de contestation sociale. À vous de retrouver les légendes. 

Sable précieux

En pleines vacances de Pâques, alors que bon nombre de nos congénères se prélassent sur les plages aussi bien en France qu'en Espagne. Nous allons nous pencher sur un élément indispensable de ces lieux côtiers si convoités : le sable. En effet, parmi les matières premières que nous offre si généreusement notre planète, on pense à l'eau, au pétrole, au charbon, au gaz, au fer, à l'or, au sel, ... mais rarement au sable. Et pourtant après l'eau, le sable est la 2ème ressource naturelle la plus utilisée dans le monde à tel point qu'il pourrait arriver à manquer à long terme. Balivernes, penseront certains, le désert du Sahara regorge de sable à n'en plus finir. C'est ignorer que le sable des déserts est normalement inutilisable car trop lisse, trop fin et trop homogène. Par exemple, Dubaï la démesurée s'est construite sur et avec du sable importé d'Asie et d'Australie alors qu'elle est entourée de déserts. Mais que fait-on avec ce sable, vous demanderez-vous peut-être ? Âmes innocentes, il s'agit d'abord et bien sûr d'un élément essentiel pour la fabrication du béton et par voie de conséquence dans la construction en général et le secteur du bâtiments en particulier. Mais ce n'est pas tout, certains pays ont agrandi leur territoire grâce à cet élément précieux. Il est aussi un ingrédient essentiel dans la fabrication de fertilisants, de téléphones portables, d'ordinateurs mais on le retrouve aussi dans les cosmétiques ou les peintures. En un mot comme en cent, il est indispensable au développement de notre société mais pas inépuisable et c'est là où le bât blesse. Les enjeux autour du sable sont bien mieux expliqués dans un article du magazine Marianne de juillet 2021 mais la donne n'a pas changé d'un iota depuis lors. Sinon je vous laisse une vidéo très instructive et intéressante sur le sujet ci-dessous. Bonne vacances quand même avec ou sans sable. 

Le monde sans fin

Aujourd'hui en Espagne, on fête la 1ère journée de la BD. Ce 17 mars est également le jour de Patrick, saint patron de nos amis irlandais, des ingénieurs et des dresseurs de serpents. Mais ne nous égarons pas, le sujet du jour ne sera pas le dressage de serpents mais notre vénérée bande dessinée. Il est  d'ailleurs assez étonnant qu'il y ait chez nous une journée de la BD alors qu'il n'y en a point au niveau international (quelle honte !) et encore moins en France (quelle vergogne !). En Espagne, le 17 mars a été choisi comme date de célébration car le 17 mars 1917 paraissait à Barcelone la première revue de bande dessinée TBO. Les Français (et les Belges) y pensent aussi mais sont encore en train de chercher la date idéale pour fêter le 9ème art dans leurs pays respectifs. On pourrait proposer le 22 mai, date de naissance d'Hergé ou le 14 août qui vit naître Goscinny en 1926. Tout compte fait, l'important n'est pas la fête de ce noble art mais sa santé et là nos amis francò-belges sont à la fête. Comme il a déjà été dit sur ce blog plusieurs fois, généralement chaque année, le libre le plus vendu en France est une bande dessinée. C'est souvent la faute à Astérix, chaque nouvel album du héros gaulois signifiant automatiquement plusieurs entre 1 et 2 millions  d'exemplaires vendus (le tirage atteint les 2 millions seulement en France). On imagine mal ce que serait actuellement le phénomène Astérix si Goscinny était encore vivant car il faut bien le reconnaître les derniers scénaristes (Uderzo lui-même et ensuite Ferri) n'ont jamais pu rivaliser avec le maître. On annonce un prochain album pour octobre 2023, scénarisé cette fois-ci par le talentueux Fabcaro qui serait bien capable de redorer le blason gaulois de belle manière. En 2022, il n'y eut pas de nouvel album d'Astérix. Qu'à cela ne tienne, le livre le plus vendu a quand même été une bédé, Le monde sans fin de Jean-Marc Jancovici et Christophe Blain. Le premier, éminent spécialiste de questions énergétiques et le deuxième dessinateur de son état, ont concocté un pavé de 191 pages, essayant d'expliquer par le menu les enjeux climatiques et énergétiques de notre époque. Un essai graphique sérieux, pointu et sans doute nécessaire dont le journal Libération s'est fait l'écho dans son édition du 14 janvier dernier, consacrant la une et 4 pages complètes à la bédé et aux sujets qu'elle aborde.

 

Les meilleurs clips de 2022

Après le Bestof 2022, voilà que déboule le billet devenu également habituel sur les meilleurs clips de l'année. Le diabl@gueur a donc choisi parmi les 262 vidéos des 53 artistes sélectionné(e)s dans le top 2022. Récemment, dans la dernière édition des Victoires de la musique, on a vu à nouveau Orelsan, le chouchou de la vénérable Association remporter le prix de la meilleure création audiovisuelle pour son titre La Quête. Étaient nominés également Stromae pour Fils de joie et Bigflo & Oli pour Coup de vieux. À propos de victoire, on saluera la performance de la Belgique dans cette dernière cérémonie des Victoires de la Musique puisque les artistes belges ont raflé la moitié des trophées et pas des moindres (meilleur artiste masculin et féminin avec Stromae et Angèle, meilleure révélation masculine avec Pierre de Maere, meilleur album pour Stromae et album le plus streamé de l'année pour Angèle). Assurément la musique belge vit de beaux jours avec une nouvelle génération d'interprètes talentueux et originaux. Alors quel est le meilleur clip de l'année pour le diabl@gueur ? On sera plutôt d'accord avec la décision prise aux Victoires car la vidéo de Stromae est assez spectaculaire, l'artiste belge a d'ailleurs toujours beaucoup soigné ces productions audiovisuelles tout comme Angèle du reste. À part Fils de joie de Stromae, l'auteur de ces mots aura choisi 25 autres clips après moult révisionnages et réflexions postérieures même si la décision finale a été difficile. Voici donc les 25 clips finalistes pour cette année 2022 avec une mention spéciale pour Stromae (bien sûr) mais aussi pour Fishbach,  Jacques, Lonny, Muddy Monk, Lous & the Yakuza, Miel de Montagne et Bleu Toucan pour la variété et l'originalité de leurs productions audiovisuelles.

 

Les meilleurs CD de 2022 (fin)

Dernier chapitre du Bestof d'une année qui s'éloigne petit à petit sans que l'on ne s'arrête pour autant d'écouter les bons disques que 2022 aura apportés. Parmi les dix finalistes, on retrouvera quelques cadors de la chanson française, habitués aux éloges de la critique et habituels des sommets des tops comme celui du diabl@gueur. Pour accompagner ces six grosses pointures de la scène, quatre interprètes féminines ont pointé le bout de leur nez dans la ligne droite finale et sont parvenues à tenir la dragée haute à ces messieurs. En tous cas, ces dix finalistes auront récolté de bonnes critiques dans les sites que le diabl@gueur consulte habituellement et auront aussi résonné avec insistance dans les oreilles de votre serviteur. À propos et pour revenir à l'année 2022, on aura un souvenir pour quelques artistes disparu(e) comme, par exemple, Dani, Régine ou les trop jeunes Luv Resval et Karim Ouellet. Pour terminer, on se penchera brièvement sur d'autres artistes français ou francophones qui n'ont pas connu le bonheur du top principalement parce que leurs albums n'étaient pas chantés (majoritairement) en français. Laissez un commentaire si vous avez eu la curiosité et la patience d'écouter les 53 artistes classés. Et maintenant place aux  heureux finalistes...

Redcar  "Les adorables étoiles"

Trois albums et trois noms différents (Christine & the Queens, Chris et à présent Redcar), on a l'impression qu'Héloïse Adélaïde Letissier joue à cache-cache avec son public. Ce qui n'a pas changé par contre, c'est le style qui a fait la marque de fabrique de la Nantaise même si ce dernier opus se révèle un poil inégal et plutôt déroutant. Il reste quand même et encore ces synthétiseurs toujours présents rappelant les années 80 et ce groove imparable dans la majorité des 13 morceaux avec une approche rock aussi inattendue que bienvenue. Écoutez l'album sur Spotify et visionnez un clip en cliquant sur la pochette + cinq autres (1, 2, 3, 4 et 5).

Les meilleurs CD de 2022 (3)

Troisième volet du Bestof 2022 avec les artistes classés entre la 20ème à la 11ème place, une sélection où la parité sera encore et doublement respectée puisqu'il y aura 5 chanteurs et 5 chanteuses mais par-dessus le marché on y trouvera 5 artistes vétéran(e)s et 5 autres débutant(e)s dans le top et parfois aussi dans la carrière discographique de certain(e)s. Cette-fois-ci, il y aura un Belge, un Canadien et huit Français(e)s avec à nouveau des styles bien définis (rock, folk, pop) et souvent assez personnels ce qui fait le charme de ces interprètes parfois atypiques mais toujours talentueux. On notera surtout quelques bonnes surprises du côté des artistes féminines avec des premiers opus de tout beauté qui plairont (on l'espère) aux diablogueux et aux diablogueuses. Par contre, à la fin du présent billet, on filera le micro à d'autres chanteurs malchanceux qui n'auront pas connu le bonheur d'être sélectionnés mais qui méritent peut-être ou sans doute un peu d'attention tout comme les 10 veinard(e)s sélectionné(e)s et que l'on découvre sans tarder...

 

Gérard Manset  "Le crabe aux pinces d'homme"

Plus besoin de présenter ce vétéran de la chanson française (55 ans de carrière et 23 albums au compteur) atypique et attachant. Après son dernier album-concept À bord du Blossom (classé 24ème en 2018), le Francilien se paie une 4ème sélection avec ce nouvel opus au titre bizarre (clin d'oeil à Hergé ?) qui persiste dans la même veine musicale de l'oeuvre de ce vieux loup de mer nous transportant à nouveau dans son monde exotique et intemporel. On pourra critiquer son style trop classique (presque variété française) et la longueur de certains titres (7 ou 14 minutes) mais on pardonnera l'ami Manset pour son inépuisable faculté à nous transporter dans des ailleurs de plus en plus nécessaires. Écoutez l'album sur Spotify et visionnez un clip en cliquant sur la pochette + quatre autres (1, 2, 3 et 4).