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lundi 22 juin 2020

De Funès en musique


Apparemment la star du confinement sera aussi celle de l'été puisque finalement l'exposition Louis de Funès à la Cinémathèque ouvrira ses portes le 15 juillet prochain. Et sur les médias, le festival de Funès continue aussi avec pas plus tard que vendredi sur France 3, un documentaire inédit intitulé La folle aventure de Louis de Funès et à la radio (France musique), on a pu écouter avant-hier un numéro spécial de l'émission Ciné Tempo, Louis de Funès en musique, présentée par Thierry Jousse. On peut être fiers, nous les modestes Espagnols, car n'oublions pas que le comique l'était aussi un peu sur les bords (espagnol). Son père ne s'appelait-il pas Carlos Luis de Funes de Galarza et sa mère, Leonor Soto Reguera ? C'était bien du sang castillan qui coulait dans les veines du rigolo et non point de la sève de Ménilmontant. Enfin, nous ne sommes pas venus pour parler du rhésus de l'artiste mais d'une autre de ses facettes bien méconnue. Fufu était aussi un passionné de musique et de jazz en particulier. Déjà enfant et comme tout futur comique qui se respecte, il fit une belle carrière de cancre à l'école, sa seule échappatoire étant le piano. Après divers petits boulots, c'est tout naturellement qu'il devient pianiste de bar et comme personne ne faisait attention à sa musique, il tentait d'attirer les regards du public avec maintes grimaces et pitreries de son cru. Remarqué par celui qui allait devenir le grand Eddy Barclay, la carrière de l'acteur commença ainsi molo-molo puisqu'il dut attendre ses 50 ans pour devenir la vedette que l'on connaît. Un véritable marathon ! 



Dans cette grande carrière, la musique a joué un rôle important. Le comédien prenait autant de soin dans le choix des compositeurs de ses films que dans celui des réalisateurs. Il avait raison, dans le style de comique qu'il pratiquait, la musique et le rythme jouaient un rôle primordial comme dans les grands films du cinéma muet. On retrouve donc les plus grands compositeurs de l'époque à la baguette de ses films, Michel Magne, Alain Goraguer, Raymond Lefèvre, Georges Delerue, Georges Auric, François de Roubaix, Gérard Calvi, etc. Tous parfaitement inconnus du grand public car qui fait réellement attention aux génériques de fin des films ? Dans cette liste, seuls deux noms sortent du lot (ou plutôt de l'anonymat), Vladimir Cosma et surtout Michel Polnareff. Si les compositeurs de ces BO sont inconnus du public, leurs musiques par contre, résonnent dans toutes les têtes (françaises ou francophones) et sont souvent reconnaissables aux premières notes. À ce propos et pour ajouter une note au festival actuel Louis de Funès, Universal vient de rééditer le bestof des musiques des films du grand Fufu. Alors si revoir ses films en boucle lève le moral au plus triste des pessimistes, on pourra en dire autant de cette collection de morceaux délicieusement rétros et entraînants. Dans son infinie munificence, le diabl@gueur vous offre son bestof du coffret fraîchement publié à écouter sans modération sur Spotify.



Dans la filmographie de De Funès, un film occupe une place particulière puisqu'il s'agit de la seule comédie musicales tournée par le comédien. L'homme orchestre qui fit un four dans les salles à l'époque ("seulement" 2.141.879 d'entrées) mais devint un film culte au fil des années, surtout grâce à la BO composée par François de Roubaix, sans doute la meilleure des musiques des films de Fufu. À propos de compositeurs de BO et étant lui-même grand amateur de musiques de films, c'est avec orgueil et satisfaction (comme disait l'autre) que le diabl@gueur a appris la nouvelle de l'attribution du prix Princesse de Asturies des Arts à Ennio Morricone et John Williams. Un prix on ne peut plus mérité qui fera peut-être l'objet d'un billet en automne. Finalement et pour couronner le tout, la 2ème partie du jeu entamé la semaine dernière et 15 nouvelles affiches de films muettes dont vous devrez reconnaître les titres. 15 films qui ont eu moins de succès que ceux de la semaine dernière qui dépassaient tous allègrement les 4 millions d'entrées. Là, on descend en-dessous de la barre des 4 millions et les titres se révèlent plus difficiles à reconnaître. À vous de jouer !


Jo
L'aile ou la cuisse
Le grand restaurant


Ni vu ni connu
Faites sauter la banque
Fantômas contre Scotland Yard


Oscar
Hibernatus
Pouic-Pouic


Le tatoué
La zizanie
Un singe en hiver


La soupe aux choux
Des pissenlits par la racine
Le gendarme et les extraterrestres


La zizanie
L'homme orchestre
Le gendarme se marie


Carambolages
Ni vu ni connu
Le petit baigneur


Jo
Oscar
Fantômas


L'avare
La folie des grandeurs
Faites sauter la banque


Le corniaud
Pouic-Pouic
Des pissenlits par la racine


Les veinards
Un grand seigneur
L'homme orchestre


La vendetta
Un drôle de caïd
Faites sauter la banque


Carambolages
La belle américaine
Sur un arbre perché


Les veinards
La bande à papa
Des pissenlits par la racine


La vendetta
Un drôle de caïd
Le gentleman d'Epsom




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