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samedi 5 avril 2025

Bienvenue chez Smitch

 


Que le diabl@gueur est fan d'Erik Tartrais, voilà bien un secret de polichinelle. Avec le présent billet, c'est bien le 20ème billet qui est consacré au dessinateur. On avait déjà annoncé l'année dernière que Tartrais se lançait dans la bédé et commençait à publier ses premières planches dans le magazine Fluide Glacial. C'est donc tout naturellement que l'auteur a présenté en janvier son premier album. Il est bien fier l'ami Tartrais et de notre côté,  on est bien content pour lui. L'album s'intitule Bienvenue chez Smitch et on y retrouve son humour caractéristique et son trait clair et précis qui font sa marque de fabrique. Tartrais y tourne en dérision le monde de l'entreprise moderne et toutes ses contradictions et autres absurdités. Le pitch (soyons modernes !) est le suivant: Laurent Lambertin est PDG d'une entreprise française. Il a l'ambition de s'associer à une grosse firme américaine pour prendre de l'ampleur à l'internationale. Mais l'interlocuteur venu des États-Unis n'a tout à fait le même le projet en tête : il souhaite racheter la société française. À quelle sauce les Américains vont-ils dévorer cette entreprise ? Comment Lambertin va-t-il gérer ce rachat et la gestion humaine de ses collaborateurs ? Un sujet tout à fait d'actualité vu le gros bordel qu'est en train d'organiser Donald Trump. Comme à son habitude, Tartrais joue sur les gags, le comique de situation,  les absurdités de notre époque. Il dénonce en particulier les abus du monde de l’entreprise ainsi que le choc des cultures à travers deux approches qui ont du mal à s’entendre, la petite PME familiale et la start-up américaine aux ambitions mondiales. Tartrais aborde une palette large de sujets, des revendications sociales à la visioconférence en passant par les bureaux flex (le fait que vous n’avez plus de bureau attitré mais que tout le monde s’installe là où il veut et surtout où il peut) ou encore les galères de photocopieuses ou les événementiels de motivation des équipes. Le propre Tartrais nous présente dans la vidéo suivante son premier album dont il n'est pas peu fier comme il dit lui-même.


Eric Tartrais mêle les formes d’humour et ponctue chaque histoire par un dessin pleine page qui constitue une sorte de chute de la chute. Son dessin stylisé aux décors réalistes parvient à créer l’ambiance des locaux de chez Lambertin & Fils, absorbée par Smitch. Les cases dépourvues de trait de contour laissent les couleurs douces respirer, des couleurs qui contrastent parfois avec la nervosité de l’histoire. Les gags font souvent trois pages, formant des petits récits, comme la session de visioconférence, et se terminent par ces fameux dessins pleine pages ajoutant une nouvelle chute. On repère quelques personnages, en-dehors de Laurent Lambertin, qui reviennent de temps en temps selon les histoires. Voici les premières pages de l'album histoire de nous faire une petite idée de l'objet.







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