Comme chaque année, l'arrivée des grandes vacances coincide irrémédiablement avec l'été et ces deux longs mois d'encéphalogramme (culturel et intellectuel) plat. Les corps à la plage, les cerveaux au frigo et le compteur des nouveautés à zéro. La morne plaine culturelle, quoi! Bien sûr, il y a les festivals et les cours d'été mais chez les disquaires, dans les cinémas, les librairies, les théâtres, ce sera l'ennui et le vide absolus. À la télé aussi d'ailleurs (comme pendant le reste de l'année mais en pire) où nous seront fourgués émissions crétinement estivales et futiles, navets nauséabonds ou vieux films et vieilles séries vus et revus à en avoir des nausées. Souhaitant moi-même ajouter mon petit grain de sable à la vacuité ambiante et générale, j'inaugure cette nouvelle section dont le propos est de tirer de l'oubli quelques interprètes au succès éphèmère qui n'ont brillé que le temps d'un été ... Et pour commencer honneur à la Belgique et au chanteur auquel ce petit pays doit un de ses premiers tubes planétaires, le sautillant Plastic Bertrand. Ce jeune Bruxellois publie en 1977 (bien avant Vaya Con Dios, dEUS, Hooverphonic, Kate Ryan ou Stromae) le premier hit pop-rock (et chanté en français SVP) de l'histoire de la musique belge, "Ça plane pour moi"qui se vendra à plus d'un million d'exemplaires et qui entrera même dans le Billboard Hot 100, fait rarissime pour un morceau en français. Cette chanson conçue à l'origine comme un gag (ce qui explique les paroles un tantinet absurdes) avec ses trois accords ultra-simples deviendra plus tard un véritable classique punk-pop repris par une multitude d'interprètes dans le monde. Le plus drôle de l'histoire, c'est que l'on découvrit un peu plus tard que ce n'était pas Plastic Bertrand qui chantait sur le morceau mais le véritable auteur de la chanson, Lou Deprijck. Plastic se limitait à faire du playback dans ses prestations, ce qui permit au grand Coluche de déclarer à l'époque: "Plastic Bertrand, paraît que c'est pas lui qui chante. Paraît même que c'est pas lui qui danse". Jugez vous-même....
Ça plane pour moi
Wam! Bam!
Mon chat, splatch
Gît sur mon lit
A bouffé sa langue
En buvant dans mon whisky
Quant à moi
Peu dormi, vidé, brimé
J'ai dû dormir dans la gouttière
Où j'ai eu un flash
Hou ! Hou ! Hou ! Hou !
En quatre couleurs
Allez hop !
Un matin
Une louloute est v'nue chez moi
Poupée de Cellophane
Cheveux chinois
Un sparadrap
Une gueule de bois
A bu ma bière
Dans un grand verre
En caoutchouc
Hou ! Hou ! Hou ! Hou !
Comme un indien dans son igloo
[Refrain] :
Ça plane pour moi
Ça plane pour moi
Ça plane pour moi moi moi moi moi
Ça plane pour moi
Hou ! Hou ! Hou ! Hou !
Ça plane pour moi
Allez hop ! La nana
Quel panard !
Quelle vibration !
De s'envoyer
Sur le paillasson
Limée, ruinée, vidée, comblée
"You are the King of the divan"
Qu'elle me dit en passant
Hou ! Hou ! Hou ! Hou !
I am the King of the divan
[Refrain]
Allez hop !
T'occupe
T'inquiète
Touche pas ma planète
It's not to day
Quel le ciel me tombera sur la tête
Et que l'alcool me manquera
Hou ! Hou ! Hou ! Hou !
Ça plane pour moi
Allez hop ! ma nana
S'est tirée
S'est barrée
Enfin c'est marre, a tout cassé
L'évier, le bar me laissant seul
Comme un grand connard
Hou ! Hou ! Hou ! Hou !
Le pied dans le plat
Ça plane pour moi
Ça plane pour moi
Mais cést Belge non?... Voilà l´important! "...Quel le ciel me tombera sur la tête
RépondreSupprimerEt que l'alcool me manquera...". Jamais!
CœurBergeracoise.
C’est marrant de rencontrer l’un des prédécesseurs des également éphémères Milli Vanilli, mondialement connus à cause de leur escroquerie musicale, qui d'ailleurs rendit ironique le titre de l’un de leurs tubes le plus célèbres à l’époque : « Girl, you know it’s true ». En revanche il faut dire qu’au moins ils étaient super canons et qu’ils dansaient fort bien. Dans le cas de la sauterelle en plastic je n’y comprends goutte.
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