Pour ce 3ème chapitre de nos aventures estivales et musicales, j'ai jeté mon dévolu sur "Antisocial", un morceau plus musclé et engagé que les deux précédents, une chanson qui n'a pas perdu un poil d'actualité. Les auteurs de la "créature" sont (ni plus ni moins que) le meilleur groupe de hard rock qu'ait donné la France, Trust. En 1980, ce groupe, originaire de l'Île-de-France, publia son deuxième album intitulé "Répression" qui leur valut non seulement l'estime et le respect de leurs pairs mais aussi le succés auprès d'un plus large public. Ils doivent en grande partie ce succès au titre que je vous présente aujourd'hui, véritable hymne de révolte et de colère d'une France qui était à l'époque sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing. Le groupe, emmené à fond de caisse par le chanteur Bernard Bonvoisin (Bernie) et le guitariste Norbert Krief (Nono), a régné en maître absolu sur la musique française hard ou heavy de la 1ère partie des années 80 avant de sombrer dans l'oubli. N'empêche que Bernie et compagnie peuvent se targuer d'avoir participé au renouveau et au succès de ce style musical et d'avoir joué avec quelques grosses pointures internationales comme AC/DC, Iron Maiden ou Anthrax, ces derniers ayant d'ailleurs repris le morceau "Antisocial", tout comme le groupe espagnol Los Suaves.
Antisocial (1980)
Tu bosses toute ta vie pour payer ta pierre tombale,
Tu masques ton visage en lisant ton journal,
Tu marches tel un robot dans les couloirs du métro.
Les gens ne te touchent pas, il faut faire le premier pas.
Tu voudrais dialoguer sans renvoyer la balle.
Impossible d'avancer sans ton gilet pare-balles.
Tu voudrais donner des yeux à la justice
Impossible de violer cette femme pleine de vices.
Antisocial, tu perds ton sang-froid.
Repense à toutes ces années de service.
Antisocial, bientôt les années de sévices,
Enfin, le temps perdu qu'on ne rattrape plus.
Écraser les gens est devenu ton passe-temps.
En les éclaboussant, tu deviens gênant.
Dans ton désespoir, il reste un peu d'espoir
Celui de voir les gens sans fard et moins bâtards.
Mais cesse de faire le point, serre plutôt les poings,
Bouge de ta retraite, ta conduite est trop parfaite
Relève la gueule, je suis là, t'es pas seul
Ceux qui hier t'enviaient, aujourd'hui te jugeraient
Antisocial, tu perds ton sang-froid.
Repense à toutes ces années de service.
Antisocial, bientôt les années de sévices,
Enfin, le temps perdu qu'on ne rattrape plus.
Tu bosses toute ta vie pour payer ta pierre tombale,
Tu masques ton visage en lisant ton journal,
Tu marches tel un robot dans les couloirs du métro.
Les gens ne te touchent pas, il faut faire le premier pas.
Tu voudrais dialoguer sans renvoyer la balle.
Impossible d'avancer sans ton gilet pare-balles.
Tu voudrais donner des yeux à la justice
Impossible de violer cette femme pleine de vices.
Antisocial, tu perds ton sang-froid.
Repense à toutes ces années de service.
Antisocial, bientôt les années de sévices,
Enfin, le temps perdu qu'on ne rattrape plus.
Antisocial, antisocial, antisocial, antisocial ,
Antisocial , antisocial , antisocial , antisocial ...
Le rock et les messages contestataires riment à merveille, peut-être du à la grande puissance de ce style de musique. J’aime bien les paroles subtiles, pas moins incisives pour autant, d’autres groupes ou chanteurs de rock qui me viennent à l’esprit dont Bruce Springsteen et son « Born in the USA » ou les punk-rock Green Day et leur superb album « American Idiot », critique acerbe de la société américaine en général et du gouvernement de G.Bush Sunnovabitch en particulier.
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