Aujourd'hui notre machine (musicale) à remonter le temps s'arrête en 1981 où François Mitterrand est élu Président de la République et où un certain Hervé Cristiani, inconnu du grand public, signe le tube "Il est libre Max". Ce Parisien d'origine corse est le prototype parfait du chanteur malchanceux qui n'a goûté le miel du succès qu'une seule fois dans sa carrière. Après avoir essayé les boulots les plus divers (joueur et prof de tennis, joueur de poker, gérant de sex-shop et guitariste), sa carrière débute en 1975. On raconte qu'il a obtenu son premier contrat en gagnant une partie d'échecs au directeur de Polydor, rencontré par hasard dans un train. Suivirent une carrière plutôt confidentielle et une dizaine d'albums, certains fort intéressants comme "Antinoüs" (1990) ou "La Mutliplicato" (1989) et "J'apprends à lire en chantant" (1998) contenant des chansons pédagogiques pour enfants. Puis il y eut surtout "Il est libre Max", tellement programmé à la télé et à la radio que bon nombre de Français connaissent par coeur ce titre, devenu depuis un classique de la chanson française mais qui fut aussi à l'époque raillé par la critique et (curieusement) récupéré par certains partis politiques. En effet, une grande part du succès s'explique sans doute par le mystère qui entoure les paroles d'un morceau dont on ne sait trop s'il s'agit d'une chanson politique, philosophique, religieuse ou tout simplement une chanson sur l'amour et l'amitié. Hervé Cristiani se garda bien d'en dévoiler le secret. Bien lui en prit!
Il est libre Max (1981)
Il met de la magie, mine de rien, dans tout ce qu'il fait
Il a le sourire facile, même pour les imbéciles
Il s'amuse bien, il n'tombe jamais dans les pièges
Il n'se laisse pas étourdir par les néons des manèges
Il vit sa vie sans s'occuper des grimaces
Que font autour de lui les poissons dans la nasse
Il est libre Max ! Il est libre Max !
Y'en a même qui disent qu'ils l'ont vu voler
Il travaille un p'tit peu quand son corps est d'accord
Pour lui faut pas s'en faire, il sait doser son effort
Dans l'panier de crabes, il joue pas les homards
Il n'cherche pas à tout prix à faire des bulles dans la mare
Refrain
Il r'garde autour de lui avec les yeux de l'amour
Avant qu't'aies rien pu dire, il t'aime déjà au départ
Il n'fait pas de bruit, il n'joue pas du tambour
Mais la statue de marbre lui sourit dans la cour
Refrain
Et bien sûr toutes les filles lui font leurs yeux de velours
Lui, pour leur faire plaisir, il leur raconte des histoires
Il les emmène par delà les labours
Chevaucher les licornes à la tombée du soir
Refrain
Comme il n'a pas d'argent pour faire le grand voyageur
Il va parler souvent aux habitants de son cœur
Qu'est ce qu'ils s'racontent, c'est ça qu'il faudrait savoir
Pour avoir comme lui autant d'amour dans le regard
Il est libre Max ! Il est libre Max !
Y'en a même qui disent qu'ils l'ont vu voler
Et pour conclure une interview 20 après (dans une émission à la con)...
Pas homard, plutôt connard ! Il manque pas de culot çui-là. À mon avis son tube ne peut être qu’un méli-mélo autobiographique-mythomaniaque. La preuve : le susdit Max est feigneant comme tout (fait) et un sacré dragueur pour couronner le tout (bobard). Bref, j’suis tout à fait d’accord avec le présentateur nasillard: j’aurai du mal à m’en remettre.
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