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lundi 18 juillet 2011

Chansons et chanteurs oubliés (5)



Direction le Canada pour la 5ème étape de notre petit tour des succès d'antan et aujourd'hui arrêtons le compteur en 1974. Cette année-là, cinq jeunes québécois se faisant appeler Beau Dommage connurent un immense succès avec leur 1er album éponyme et surtout avec la chanson "La complainte du phoque en Alaska". Beau Dommage (qui signifie en québécois "bien sûr", "bien entendu") surprit très agréablement la critique et le public avec ses musiques folk rock et ses textes poétiques et humoristiques qui sont la marque de fabrique du groupe. Le succès fut immédiat et énorme (au Canada mais aussi en France) mais également de courte durée puisque le groupe ne publia que quatre albums entre 74 et 77.  Dissous dès 1978, Beau Dommage connaîtra plusieurs reformations, la plus significative en 1994 donnera lieu à de nouvelles chansons réunies dans un 2ème album éponyme et à une série d'albums live. Malheureusement pour eux, aucun de ces disques ne pourra renouveler le succès des débuts. Il n'empêche que leur chanson "La complainte du phoque en Alaska" est devenue un classique (des deux côtés de l'Atlantique), une chanson reprise par une foule d'interprètes (le grand Félix Leclerc en tête). Je vous propose une version live chantée par les auteurs (et le public) et une autre interprétée par deux grandes vedettes  françaises, Maxime Le Forestier et Vanessa Paradis (version plus compréhensible sans l'accent canadien) de ce morceau à la fois drôle, tendre et mélancolique ... un cocktail dont les Français (et les Francophones) ont le secret.






La Complainte du phoque en Alaska (1974)

Cré-moé, cré-moé pas, quéqu' part en Alaska
(Crois-moi, crois-moi pas, quelque part...)
Y a un phoque qui s'ennuie en maudit
Sa blonde est partie gagner sa vie
Dans un cirque aux Etats-Unis

Le phoque est tout seul, il r'garde le soleil
Qui descend doucement sur le glacier
Il pense aux Etats en pleurant tout bas
C'est comme ça quand ta blonde t'a lâché

Ça vaut pas la peine
De laisser ceux qu'on aime
Pour aller faire tourner
Des ballons sur son nez
Ça fait rire les enfants
Ça dure jamais longtemps
Ça fait plus rire personne
Quand les enfants sont grands

Quand le phoque s'ennuie, il r'garde son poil qui brille
Comme les rues de New York après la pluie
Il rêve à Chicago, à Marilyn Monroe
Il voudrait voir sa blonde faire un show

C'est rien qu'une histoire, j'peux pas m'en faire accroire
Mais des fois j'ai l'impression qu'c'est moi
Qui est assis sur la glace les deux mains dans la face
Mon amour est partie puis j'm'ennuie

Ça vaut pas la peine
De laisser ceux qu'on aime
Pour aller faire tourner
Des ballons sur son nez
Ça fait rire les enfants
Ça dure jamais longtemps
Ça fait plus rire personne
Quand les enfants sont grands



2 commentaires:

  1. Très belles!!! (les deux versions)
    Une mélodie tranquille, agrèable, douce...

    Je ne suis pas une adepte à la musique mais c'est très bizarre qu'on peut connaître les plus vieilles chansons en anglais et on ne connaît pas la plupart des chansons en français. C'est la vie!
    Merci beaucoup pour faire ce tour pour les connaître.

    Bon été, ou hiver? à tous!!
    Marie

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  2. Mocedades made in Canada ? Cette chanson m’a rappelé un tas de chanteurs espagnols, comme par exemple Perales dont le style chi(al)ant-mièvre ne me dit pas grand-chose, plutôt le contraire. Pourtant c’est intéressant de faire leur connaissance puisque ça fait aussi partie de la culture musicale francophone.

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