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lundi 11 avril 2016

Les films cultes du cinéma français (4)


Encore un peu de cinéma avec le 2ème volet de notre sélection des films cultes des années 80. 14 autres films qui ont marqué cette décennie entre 1983 et 1989. Il y aura cette fois-ci six drames, six comédies et deux films écolos. Que du bon, que du culte pour émouvoir ou égayer nos coeurs. Comme d'habitude vous pouvez voir les bandes-annonces en cliquant sur les affiches ci-dessous. Bonne toile!

Papy fait de la résistance (1983)
Comédie de Jean-Marie Poiré avec Dominique Lavanant, Françoise Maillan, Josiane Balasko, Michel Galabru, Gérard Jugnot, Christian Clavier, Martin Lamotte, Michel Blanc, Jean Carmet, Jacques Villeret, Jean Yanne, Thierry Lhermitte.



Un an après Le Père Noël est une ordure, Jean-Marie Poiré réunit à nouveau la troupe du Splendid et quelques autres grosses pointures du cinéma français pour tourner le film qui (comme dit la pub) a coûté plus cher que le débarquement. Faut dire que le casting est hallucinant, un peu comme dans Le jour le plus long mais à la française. Cette farce désopilante sur l'Occupation a failli être le chant du cygne de l'immense Louis de Funès, malheureusement il nous a quittés avant de pouvoir jouer le rôle du demi-frère d'Adolph Hitler. Culte quand même.

Tchao Pantin (1983)
Drame de Claude Berri avec Coluche, Richard Anconina, Agnès Soral, Philippe Léotard.


Sans doute le plus beau rôle de Coluche en pompiste alcoolo et dépressif qui lui a valu le César du meilleur acteur (ultra mérité) en 1984. Peut-être aussi le film le plus noir et sombre de l'histoire du cinéma français réalisé par l'immense Claude Berri. Le cinéaste parisien aura tourné 4 ou 5 films indispensables dans sa carrière, Tchao Pantin en fait partie assurément.

Les Ripoux (1984)
Comédie de Claude Zidi avec Thierry Lhermitte, Philippe Noiret, Régine, Claude Brosset, Julien Guiomar.


Habituellement abonné au genre burlesque, Claude réalisa en 1984 sa comédie la plus "sérieuse" avec cette histoire de policiers pourris (ripoux). Le film fit d'ailleurs un très beau score au box-office (5.882.397 entrées) et récolta deux Césars (et pas des moindres, meilleur film et meilleur réalisateur) en 1985. On aura même droit à deux suites, Ripoux contre ripoux en 1989 et Ripoux 3 en 2003. Toutes les caractéristiques du film culte...

Marche à l'ombre (1984)
Comédie de Michel Blanc avec Gérard Lanvin, Michel Blanc, Bernerd Farcy, Patrick Bruel, François Berléand.


Un autre grand succès de l'année 1984 et un fantastique coup d'essai pour l'acteur Michel Blanc, promu pour la première fois réalisateur. Plus de 6 millions de spectateurs virent à l'époque cette histoire de loosers qui n'a pas perdu un gramme d'actualité. Mention spéciale aussi à la chanson de Renaud qui donne le titre au film même si elle fut écrite et mise en boîte 4 ans avant.

Rendez-vous (1985)
Drame d'André Téchiné avec Juliette Binoche, Lambert Wilson, Jean-Louis Trintignant, Dominique Lavanant.


Premier grand rôle de l'actrice Juliette Binoche dans ce film sombre qui aura valu à André Téchiné entre autres le Prix de la mise en scène au Festival de Cannes et qui occupe une place à part dans la filmographie plutôt singulière de ce réalisateur. Au final une oeuvre originale et dérangeante où romantisme, érotisme et violence sont au ... rendez-vous.

Trois hommes et un couffin (1985)
Comédie de Coline Serreau avec André Dussollier, Roland Giraud, Michel Boujenah, Dominique Lavanant.


3ème film de la réalisatrice Coline Serreau et immense succès en France (10.251.813 entrées) et à l'étranger (surtout en Union Soviétique avec 33.500.000 entrées). Malheureusement elle ne parvint plus jamais par la suite à renouveler ce succès. Il nous restera toujours cette comédie tendre et touchante qui a fait craquer tant de spectateurs. Les Américains en firent leur version (Trois hommes et un bébé) qui n'ajoute rien au film original. Familialement culte!

37°2 le matin (1986)
Drame de Jean-Jacques Beineix avec Béatrice Dalle, Jean-Hugues Anglade, Gérard Darmon, Vincent Lindon.



Adapté d'un roman de Philippe Djian, le 3ème film de Jean-Jacques Beineix aura bien marqué les esprits à sortie (y compris ceux du diabl@gueur). Tout fait de ce film une oeuvre culte à commencer par le scénario et la mise en scène de Beineix mais aussi la photographie (solaire), la musique superbe de Yared, et bien sûr le jeu des acteurs, une extraordinaire débutante (Béatrice Dalle) et un toujours excellent Jean-Hugues Anglade. Sensuel (érotique?) et cultissime.

Tenue de soirée (1986)
Comédie dramatique de Bertrand Blier avec Gérard Depardieu, Miou-Miou, Michel Blanc, Michel Creton, Jean-Pierre Marielle.


Après avoir bien choqué son monde dans les années 70, l'iconoclaste Blier continua bon train sur sa lancée dans la décennie suivante avec quelques autres films bien dérangeants et politiquement incorrects comme ce Tenue de soirée dont le slogan publicitaire fut presque aussi célèbre que le film lui-même. On devait retrouver le trio des Valseuses mais Patrick Dewaere se fit excuser pour cause de voyage au paradis des acteurs. C'est donc un Michel Blanc sans moustache qui prit le relais dans ce véritable coup de pied au cul aux préjugés et à l'intolérance. Cul....te.

Jean de Florette (1986)
Drame de Claude Berri, avec Yves Montand, Gérard Depardieu, Daniel Auteuil, Guillaume Depardieu.


Dans les années 80, Claude Berri alignera deux belles réussites. Cette fois, il change la nuit et le froid de son Paris natal pour la lumière et le soleil de la Provence de Pagnol. Fidèle à l'auteur provençal, il signe un diptyque reprenant Jean de Florette et aussi la suite Manon des sources pour récolter ainsi son plus gros succès dans les salles (presque 15 millions de spectateurs pour les 2 films). Un classique (et même deux)!


Sous le soleil de Satan (1987)
Drame de Maurice Pialat avec Gérard Depardieu, Sandrine Bonnaire, Jean-Christophe Bouvet, Alain Artur, Yann Dedet.


La carrière de Gérard Depardieu a véritablement explosé dans les années 80 avec plusieurs des films sélectionnés ici-même comme, par exemple, le 8ème film du réalisateur Maurice Pialat. Adapté d'un roman de Georges Bernanos, ce drame psychologique et religieux reçut la Palme d'or la plus contestée de l'histoire. D'aucuns se souviennent de la phrase prononcée par Pialat, répondant aux sifflets des journalistes: "Et si vous ne m'aimez pas, je peux vous dire que je ne vous aime pas non plus." Nous, on l'aime!

Au revoir les enfants (1987)
Drame de Louis Malle avec Gaspard Manesse, Raphaël Fejtö, Francine Racette, Stanislas Carré de Malberg, Philippe Morier-Genoud, Irène Jacob.


Le dernier grand film de Louis Malle est un petit chef d'oeuvre d'émotion et de tendresse. Cette histoire d'amitié entre deux enfants dans un collège privé catholique pendant l'occupation a valu au cinéaste une de ses dernière récompenses (Lion d'or en 1987). Peut-être le meilleur film de Monsieur Malle. Classique et culte.

La vie est un long fleuve tranquille (1988)
Comédie d'Étienne Chatiliez avec Hélène Vincent, André Wilms, Christine Pignet, Maurice Mons, Daniel Gélin, Benoît Magimel.


Avec son premier film, Étienne Chatiliez frappe un grand coup et offre au public une comédie sociale devenue culte depuis. Sur le thème des bébés inversés à la clinique, le réalisateur nous propose une véritable étude de mœurs d'un comique irrésistible. Par la même occasion, il nous présente un jeune acteur qui deviendra grand, Benoît Magimel. 

Le grand bleu (1988)
Film d'aventure et drame de Luc Besson avec Jean-Marc Barr, Jean Reno, Rosanna Arquette, Jean Bouise.


L'homme qui aura révolutionné l'industrie du cinéma français pour le meilleur ou pour le pire atterrit dans les salles dans les années 80 avec 3 films totalement différents, un film d'anticipation, un polar et ce merveilleux film sur la mer et la plongée, une des grandes passions du cinéaste. Sans doute le plus beau film de Besson et le 1er grand rôle de Jean Reno. Cultissime!

L'Ours (1988)
Film d'aventure et drame de Jean-Jacques Annaud avec Tchéky Karyo, Jack Wallace, André Lacombe.


On est dans la nature et on y reste avec Jean-Jacques Annaud, un des réalisateurs les plus attachants du cinéma français même si la plupart de ses films ne le sont pas (français) ou n'utilisent pas la langue de Voltaire. Celui-ci est pratiquement muet et tourné originalement en anglais mais cet hymne à la nature est d'une telle beauté qu'on ne peut rêver meilleur point final pour cette décennie cinématographique.


1 commentaire:

  1. Après lire ce volet j’ai revenu d’un coup de baguette magique aux années de mon adolescence et quelques films que j’adorais : « Trois hommes et un couffin », « Au revoir les enfants », « L’ours » et surtout « Le grand bleu ». A ranimé aussi, mon désir de les revoir mais, à cette occasion en version originale. ;)

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