Y'a tout ce qu'il faut
Outils et matériaux
Casto Casto Castorama
La qualité Castorama"
Tous les Français(e)s de plus de 40 ans connaissent ce slogan dont la ritournelle insistante sonnait à la radio et à la télé dans les années 80 et 90. Nous changeons d'enseigne mais pas de rayon, toujours le bricolage. Dans notre région, nous connaissons davantage Leroy Merlin, en France, c'est sans doute Castorama la plus populaire des grandes surfaces du bricolage. Depuis sa naissance en 1969, elle tient le haut du pavé dans le secteur avec ses quelque 101 magasins répartis dans toute la France. Castorama et ses concurrents ont sans doute fait beaucoup de mal à toutes les petites quincailleries de quartier qui ont fait le bonheur de nos aïeuls, maintenant il faut se débrouiller tout seuls dans les longs et tristes couloirs de chez Casto et compagnie. Histoire de pratiquer un peu le vocabulaire du bricolage et de rigoler un peu sur le sujet, regardez le sketch de l'humoriste lyonnais Sellig. Ça vous rappellera peut-être des souvenirs ... mais avant de rire une petite page de publicité ...
Pour les débutants, les durs d'oreille ou les minutieux, voici le texte intégral du sketch et quelques explications de mots (en rouge les mots familiers) ...
L’autre jour avec ma femme on a décidé de faire des travaux à la
maison. Alors on s’est dit: “Tiens, avec les enfants on va aller chez Casto.”
Puisque chez Casto …… il y a tout ce qu’il faut. Oh putain, ça marche la pub.
C’est vrai, chez Casto, il y a tout ce qu’il faut mais surtout …. il y a tout ce qu’il ne faut pas. Chez Casto,
c’est trop, il y a trop tout ce qu’il faut. C’est un bordel! Il y en a partout!
Tu ne trouves jamais rien! Ce n’est pas vrai? Oui!! Attends, une fois je
cherchais des serrures, j’ai été vers les poignées, les verrous et je ne
trouvais pas. Je demande au vendeur : « Excusez-moi, monsieur, les serrures,
elles sont où, s’il vous plaît ? » Il me dit: « Monsieur, les
serrures on les met au rayon boulons.» C’est logique! Je lui dis: « Alors les
ampoules électriques, vous les mettez au rayon moquettes.» Il m’a dit:
« Exactement.». Je n’ai pas
compris mais ce n’est pas grave. Donc on arrive chez Casto avec ma femme et mes
enfants. Dans l’entrée du magasin, je leur ai distribué des sifflets à tout le
monde. Dispersion générale ! Oui, c’est une technique que j’ai inventée.
Tout le monde s’arrache dans tous les sens (avec un sifflet, le premier qui
trouve les pinceaux. (sifflement)
Hop! Tu gagnes un temps incroyable et tu ne niques
pas ton forfait. Tu es où ? Tu es où ? Tu es où ? Moi, j’avais
le reste du magasin à faire, ça faisait deux minutes que je marchais. Coup de
sifflet à droite, c’est bon, deux minutes. Je vais par là, coup de sifflet à
gauche. Oh merde, les salopards, ils ont séparé les pinceaux et les
rouleaux ! Exprès pour faire chier. Ça ne fait rien. Je continue sur mon
idée, j’entame les perceuses, je finis les ponceuses. J’arrive au coin des
ponceuses. Qui c’est que je ne vois pas, à l’angle du rayon … Oh putain, Bobby
le Barbare ! Il cherche un détachant pour les murs que j’avais foutu sur
son club. Je suis passé comme une ablette. Enfin, une belle ablette déjà, tu
vois. J’esquive l’Américain, j’arrive au rayon peintures. Et là, mesdames et
messieurs, à quoi, six ou huit mètres devant moi, la chance est avec moi, un
vendeur libre ! Merci, mon Dieu. Oui mais le problème c’est qu’un autre
bricoleur vient de repérer mon vendeur libre et j’espère qu’il ne va pas
me niquer. Le temps s’arrête dans Casto. On s’observe tous les trois. Le
bricoleur, mauvais joueur, me jette un tournevis. Moi, je l’esquive, tu sais,
genre Matrix. Comme ça, je le fais moins bien, j’ai mal au dos, grave.
Heureusement ma fille a tout compris. Elle arrive, elle saute dans le dos du
bricoleur, elle balance un coup de sifflet ..... J'ai gagné, il est à moi. Mais
attention, mesdames et messieurs, non seulement le mec, il était libre mais il
était du bon rayon, Aaaah ! Oui parce que des fois, le vendeur il est
libre mais il n’est pas dans le bon rayon. Non, c’est un vendeur factice. Il ne
sert à rien. Tout ce qu’il te dit c’est brrrrr ! Je ne sais pas. Vous
travaillez là, il me fait brrrr. Le mien était du bon rayon. Je dis :
« Monsieur, vous êtes vraiment du rayon peintures ?» Il me dit: «Monsieur,
je suis né avec du white spirit dans une main et un pinceau dans l’autre.» Bon,
ça me suffit comme référence à la con. Je suis venu acheter un rouleau à
plafond. Un quoi ? Je lui dis : « un rouleau à plafond».
Il me dit : «Mais, monsieur, ça ne se fait plus, il faut acheter les
nouveaux outils, il faut acheter le rouleau à plafond avec réservoir à
dispersion lente .» Oh merde ! Je lui dis : « Mais je ne le
connais pas cet outil.» Il me dit : « Mais, monsieur, voilà un outil
qui vous change la vie. » Je lui dis : « Ça va plus
vite ? » Il me dit : « Je n’ai pas dit qu’il vous
l’améliore, j’ai dit qu’il vous la change. » J’ai compris beaucoup plus
tard ce qu’il a voulu me dire. Oui parce que avant pour repeindre un plafond,
qu’est-ce qu’il faut ? Un escabeau, un seau de peinture et un rouleau. Tu
trempes, tu peins. Tu trempes, tu peins. Tu trempes, … Non, attendez, on va
prendre une bière d’abord. Quoi, vous n’avez jamais fait de chantier ou
quoi ? Moi, oui ! Alors que maintenant, mesdames et messieurs, avec
mon rouleau réservoir à dispersion lente, je vous explique comment ça
fonctionne. Tu dévisses le manche, tu trempes dans le seau, tu pompes, tu
montes, tu peins. Tu dévisses le manche, tu trempes dans le seau, … tu veux une
bière ? Non, je n’ai plus le temps. S’il n’y a pas moyen de boire une
bière en bricolant, ce n’est plus du bricolage. J’ai optimisé le vendeur.
Dites-moi, monsieur, entre nous, des outils à la con comme ça, vous en avez d’autres. Il m’a
dit : « À Casto, on en a des pleins rayons, monsieur, allez
suivez-moi ». Et c’est comme ça qu’on est reparti avec tout un chariot de
tout ce qu’on n’avait pas besoin. Paf ! On est rentré à la maison et on a
attaqué le chantier. Alors s’il y a des bricoleurs ce soir, chantier, c’est le
mot juste. Il y en a… On a commencé par la tapisserie. C’était marqué dans le
manuel qu’il fallait décoller les vieilles tapisseries des murs avant de coller
les neuves et nous avec ma femme, on ne savait pas cette astuce, tu vois. Mais
non, quand tu ne bricoles pas… Donc j’ai branché la cyber-décolleuse à pression
atmosphérique à gaz qu’il m’a louée l’autre à Casto. J’ai mis la flamme
dessous, ça faisait une fumée, j’ai flippé. J’ai dit aux gamins :
« Allez vite vous mettre derrière pépé là-bas, c’est plus prudent.» Ça
fumait l’enfer, tu sais. J’ai dit à ma femme : « Ben tiens, toi
qui aimes les sports extrêmes, vas-y, fais-le ! » Ha Ha Ha ! Oh
putain ! Non seulement, mesdames et messieurs, elle a décollé la vieille
tapisserie, elle a mangé le placo avec l’humidité de la plaque, elle a bouffé
les briques rouges, elle est passée chez le voisin. Ouf ! Moi je gueulais:
«Chérie, qu’est-ce que tu fais ?»
«Maintenant que j’ai commencé, je vais jusqu’au bout.» Je n’arrivais pas à
arrêter ce truc. Mais comment ça s’arrête ? Le pépé est sorti de la chambre avec la
carabine, il a dit : « Barrez-vous ! Je vais lui mettre un bon
coup de douze!» Bang ! Bang !
Pfffouiittt ! 600 euros ! «Hé Pépé, qu’est-ce que tu as
fait ?» Ma femme, elle est revenue
de chez le voisin, elle a dit ouf. J’ai dit : « Ce n’est pas moi,
c’est Pépé, hein ! » J’ai dit
« Mais qu’est-ce qu’on va faire ? » Elle m’a dit : « Ne t’énerve pas,
tu vas coller toutes les tapisseries neuves sur la vieille, on ne va pas
s’emmerder.» J’ai dit : « Moi, ça va.» Le pépé gueulait :
« Ouais, c’est quoi ce boulot de salauds, de mon temps on travaillait
comme ça ! » On lui a dit : « Pépé, ta gueule ! 600
euros ! Va plutôt nous chercher de la bière, on va manquer.» Pendant
ce temps-là, je vais m’occuper de la peinture. Alors la peinture, je l’ai
achetée chez Casto, elle existe. Allez voir ! C’est une peinture qui
s’appelle…. c’est toujours la même …. une peinture qui s’appelle, mesdames et
messieurs, à effet de style. Pour résumé, c’est une peinture… c’est un
bordel ! Ah oui oui, attends, je n’invente pas, c’est marqué sur le pot.
Je n’invente jamais rien, moi ! Premièrement, bien lessiver les supports
à peindre avec une eau à 22 degrés 4 et une lessive non abrasive. Ma femme, elle a dit
comme ça : « Ça va, ils sont propres, les supports ». Ensuite
appliquer une première fine couche et laisser sécher deux heures, ça, ça va. Appliquer
ensuite une seconde fine couche sur la première. Tu sais, des fois que tu
ailles la foutre là-bas. Et après, écoutez bien, pour l’effet de style,
souffler dessus de bas en haut pendant 20 minutes avec une paille fournie.
Pfffff ! 30 mètres carrés ! Ouf ! Je dis à ma femme :
« Non, non!» Elle m’a dit : «Non, laisse tomber ! »
Elle m’a dit : « Tu sais ce que tu vas faire ! » Je
dis : « Je vais chercher de la bière ! » Elle m’a
dit : « Arrête la bière ! » Oh Oh ! Ça va ! Merde ! Elle
m’a dit : « Tu vas mettre une couche de peinture épaisse comme
ça, en une seule fois, on ne va pas s’emmerder.» Je lui dis : «Moi,
ça va ! » Le pépé toujours pareil, «eeh eeh !» «Toi, si tu veux
finir comme la décolleuse, continue continue.» Bon, on ne l’a plus entendu. Donc
j’ai peint mon mur mais, vous voyez,
j’en avais mis tellement épais, fatalement, ce n’était pas sec, tu vois.
Et ce con de chat, il est venu se coller en bas du mur. J’ai tout eu, je
n’arrivais pas à l’enlever. (Cris de chat)
Uf ! Ça n’a pas arrêté. Le pépé : « Barrez-vous, je vais
vous économiser le véto. J’ai dit : « Arrête pépé, il est tout neuf
le chat, baisse le flingue ». Tu sais ce qu’on va faire, on va l’arracher
du mur comme un scotch. Ça fera un chat égyptien d’un côté, il n’y en a pas.
Ah ! Ah ! Ah ! Attends, je lui ai sauvé la vie au chat, moi.
Enfin. Bon. Bref. Une fois qu’on a eu arraché le chat du mur, il a fallu
camoufler tous les poils. Ça faisait fourrure. Ouais et ce n’est pas le style
de la maison, la fourrure, croyez-moi. Qu’est-ce que j’ai fait ? Je suis retourné chez
Casto. Oh Putain, le vendeur, le même que tout à l’heure avec ce que j’avais
lâché, il m’a vu arriver et il a fait Haaaaaaa ! Moi j’ai fait
aaaaaaah ! Je suis allé en biais, tu vois. Et alors, je lui explique, moi,
... (je le regarde pas, c’est terrible) ... je lui explique mon affaire. Il a eu cette
phrase que vous avez eu aussi, vous, et il m’a dit comme ça : « J’ai ce qu’il
vous faut. » Moi, j’ai dit : «Ah ! Merde !»
«Écoutez-moi bien, monsieur, pour camoufler les poils de votre mur.»
( Quoi ? Il n’y a rien là !) « Vous allez appliquer
un enduit à l’ancienne d’autrefois.» Hou ! Ça m’a mis un coup. J’ai
dit : «Jamais je ne pourrai faire ça!». Il m’a dit : «Mais
si, un enfant peut le faire, vous mettez l’enduit, la cire.» Bon, il m’a
bien joué de la flûte. Je suis reparti avec mes deux seaux d’enduit à
l’ancienne d’autrefois à 153 euros 50 pièce. Mais pour une fois dans ma vie,
mesdames et messieurs, je vous dis franchement la vérité, il avait raison le
vendeur, j’ai fait un bricolage. Pour une fois, j’ai fait … une grosse merde.
Oui mais une grosse merde d’autrefois. Une grosse merde à l’ancienne. Bon,
comment dire, un bon crépit de garage dans le salon, tu vois. Toi, tu l’as fait
aussi. On a foutu une commode. Après il a fallu dédommager le voisin à cause du
mur, on lui avait troué ses briques, il faisait la gueule, merde. Alors avec ma
femme, pour lui faire plaisir, on lui a
donné un grand bidon de désherbant sélectif. On n’a pas de jardin mais le bidon,
il était trop joli alors on l’a acheté. Et le voisin, il a un petit potager
mais le problème, c’est qu’il voit mal, l’ancien, tu sais. Ah oui, le pauvre.
Et il a mal lu les doses derrière et il a mis dedans, il a mis dedans, dans le potager, il a mis à
mort. Ce qui fait que le désherbant sélectif, lui, il n’a rien sélectionné du
tout. Non, ça a tout fondu, les carottes, les poireaux, les canalisations,
tout. Il n’y a plus rien. Maintenant le vieux, il marche avec des bottes HarounTazieff, tu vois. On l’appelle "Terre de feu" dans le patelin. Et attends, il
n’avait qu’à lire, merde. Alors quand je fais le compte de la journée qu’on a
passé, financièrement parlant. Parce que ... écoutez-moi bien ... entre le matos qu’on acheté chez Casto, les
cartouches de douze du vieux… et attends il tire partout, ça fini par faire
chier… le vétérinaire pour ce con de chat, la bière …il y a eu une facture
terrible … plus et c’est là où je finirais, tous les artisans qui ont
déba… « débaroulé » …. à la baraque pour réparer toutes nos
conneries. Je vais vous confier un secret, les vendeurs de Leroy Merlin,
Bricomarché, Castorama ou autres, ils ont beau te bourrer la caisse que c’est
facile comme tout le bricolage, tu vois. Mais quand tu n’as jamais fait …et ben
tu n’as jamais fait, quoi.
À s’(re)tap ! En tant qu’amatrice (dans les deux sens du mot) des travaux manuels, je me suis tout à fait reconnue dans le récit de Sellig. Les mecs qui bossent dans ce genre de magasin prétendent toujours que c’est vraiment fastoche d’utiliser le dernier produit à la noix (pas de coco). Pourtant l’expérience montre que l’on finit toujours par foutre un bordel pas croyable dans sa baraque !
RépondreSupprimerj'adore cette boutique !!! article à lire sans modération et bravo pour votre partage. je vais attendre d'autre article de vous ... à la prochaine
RépondreSupprimerLe petit génie créatif qui a pondu une pub aussi conne pour ces quincailliers devrait passer au rayon tournevis! devinez pourquoi...
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