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vendredi 24 août 2018

Diawara & Batchiellilys


Jusqu'à présent aucun billet n'avait été consacré à l'Afrique dans ce modeste blog, cette flagrante injustice sera réparée aujourd'hui même. C'est justement en regardant l'émission 300 millions de critiques dont il a été question la semaine dernière que le diabl@gueur a eu l'idée d'aller faire un tour en Afrique. Cette émission programmée le samedi sur Tv5 est intéressante à deux points de vue, d'abord il s'agit d'une émission culturelle (et qui plus est pointue et amusante) et ensuite son cadre s'étend à toute la francophonie (d'où son nom 300 millions de ... ), ce qui nous permet de découvrir des artistes et des créateurs d'horizons bien différents comme l'Afrique par exemple. Grâce à Guillaume Durand et ses compères, les noms Fatoumata Diawara et Annie-Flore Batchiellilys ne sont pas tombés dans l'oreille d'un sourd. La première nous vient du Mali, la seconde est originaire du Gabon, deux pays francophones où la musique fait frétiller les cœurs et les corps. Fatoumata Diawara est beaucoup plus connue que sa collègue gabonaise, ayant déjà derrière elle une belle carrière de chanteuse et d'actrice. On l'a vue notamment dans le grand film Timbuktu, d'Abderrahmane Sissako et aussi sur le dernier album de Mathieu Chédid Lamomali. En solo, on notera surtout ses deux albums Fatou (2011) et Fenfo (2018), deux pépites qui valent le détour.




Outre sa beauté, son charisme et sa voix magnifique, Fatoumata se distingue par son engagement en faveur de la femme et du continent africains, c'est la raison pour laquelle elle chante en bambara et non en français ou en anglais (dixit la belle). 

Plus âgée que la Malienne, Annie-Flore Batchiellilys a déjà une dizaine d'albums à son actif. Sa carrière débuta donc en 1997 bien avant celle de Fatoumata et après une petite traversée du désert à la fin des années 2000, elle a repris du poil de la bête surtout grâce à l'album Mon point zérooo (2013).


Sa voix envoûtante et sensuelle rappelle celle des divas du gospel et du blues et comme ses aînées, elle se mue souvent en porte-parole de causes diverses (politique gabonaise, ebola, paix), tout cela en punu (une des langues du Gabon) et en français (SVP!). Son dernier album date de 2016 mais, comme la plupart de ses disques, il est difficile à trouver (sauf le CD ci-dessus) aussi bien à la vente qu'en streaming. C'est bien dommage! Cette année, elle a sorti un nouveau single, intitulé I Fumbe (la famille en punu). Voilà donc deux noms à ajouter à la (trop courte) liste des chanteuses africaines dont la voix résonne en dehors du continent africain, les Cesária Évora, Miriam Makeba, Angélique Kidjo, Oumou Sangaré, Rokia Traoré, Mariam Doumbia. Alors sans hésiter, donnons la parole à ces deux dames de la chanson africaine avec quelques clips et deux interviews. Ce sera en quelque sorte un hommage à une autre grande dame de la chanson qui vient de nous quitter, l'immense Aretha Franklin. 












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