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dimanche 19 avril 2020

La tendresse


Ceux et celles qui ont lu son billet de la semaine dernière se souviennent peut-être que le diabl@gueur (comme beaucoup d'autres sans doute) clamait en avoir marre de la chanson "Je résisterai" que les Espagnols ont choisi comme hymne contre le vilain virus. Les Français, quant à eux, résistaient à suivre le même chemin mais ce n'était qu'une question de temps. Dans son coin, le bl@gueur que voici affûtaient ses fléchettes moqueuses en attendant que l'hymne français du confinement pointe le petit bout de son nez. Mais voilà nos chers voisins ont choisi La tendresse et toute la raillerie du diabl@gueur est partie en fumée. Il y a peut-être là quelque chose de symptomatique à analyser par les psychologues car, alors que les Espagnols en appellent à la résistance pour lutter contre cette crise, les Français invoquent la tendresse. Ce billet ne sera donc pas blagueur et humoristique comme d'habitude mais plutôt doux et caressant comme un câlin. Diable de Français! Pourquoi donc ce volte-face diablogueux? D'abord parce que tendresse est le mot français préféré pour l'auteur de ces mots, le plus beau mot que l'on puisse prononcer dans la langue de Voltaire aussi bien pour sa phonétique que pour sa signification. Et puis il y a Bourvil, l'interprète de la version originale de ce morceau publié en 1963 à qui le diabl@gueur (comme beaucoup de Français) voue un amour inconditionnel et à qui il faudra consacrer un billet spécial un des ces quatre. Pour ceux qui ne l'aurait pas encore écoutée, voici la version moderne et confinée du classique de Noël Roux et Hubert Giraud. 



On doit cette nouvelle version si particulière du classique à Valentin Vander, un chanteur pratiquement inconnu qui n'a sorti que deux albums jusqu'à présent au succès assez restreint. Peu de succès mais très bon goût pour cet artiste normand (tout comme Bourvil) qui a réuni une quarantaine d'artistes pour rendre hommage aux victimes du Covid-19. Les musiciens et interprètes qui accompagnent Vander dans cette aventure musicale se révèlent aussi peu connus que lui-même (à part Gauvain Sers) et souhaitons que ce confinement leur serve de tremplin pour leur carrière. Écoutons maintenant la première version de Bourvil, bien différente comme vous allez pouvoir observer.


Il y eut d'autres interprètes qui s'attaquèrent à la chanson tendre, Marie Laforêt (1964), Debout sur le zinc (2012) et les redoutables Kids United (2018). On vous épargnera ces deux dernières pour ne garder que Laforêt dont le coffret de l'intégrale de sa carrière vient d'être publié.



La symphonie confinée rend un vibrant hommage aux victimes du virus parmi lesquelles, on vient de l'apprendre, se trouve le chanteur Christophe, celui qui chantait Aline dans les années 60. Ce sera le sujet du prochain billet, qu'on se le dise!


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