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lundi 21 septembre 2020

Fabrice Caro


L'homme du jour est bien sûr un jeune Slovène de 22 ans dont c'est l'anniversaire aujourd'hui (félicitations Tadej !) et qui a laissé bouche bée tous les amateurs de sport. Depuis Eddy Merckx en 1969, on n'avait pas vu pareil exploit. Cette année-là et dans sa première participation à la grande boucle, le champion belge avait raflé tous les maillots (jaune, vert, à pois, blanc, etc) et gagné 7 étapes. Celui que le journal L'Équipe a surnommé "Pogastar" sur sa dernière couv a réalisé une prouesse semblable à la différence que le Slovène n'avait pas fêté encore sa 22ème année alors que Merckx comptait déjà 24 ans et un beau palmarès en 1969. Mais aujourd'hui, nous ne parlerons pas de cyclisme ni de Pogacar mais plutôt d'humour avec le garçon qui nous regarde d'un air malicieux sur la photo ci-dessus et qui répond au nom de Fabrice Caro. Les amateurs de bande dessinée et les lecteurs du magazine Les Inrockuptibles connaissaient déjà son alter ego Fabcaro qui s'est fait remarquer depuis une douzaine d'années dans le monde de la bande dessinée. Depuis l'année dernière, l'auteur de BD est devenu romancier à succès grâce au roman Le Discours suivi cette année par une autre publication intitulée Broadway.





Caro avait auparavant publié un premier roman (Figurec) en 2006 mais qui n'avait pas fait grand bruit malgré une adaptation réussie en BD. Pour l'instant, le diabl@geur n'a lu que Le discours et la claque a été souveraine. Il y a beaucoup de livres qui peuvent vous faire sourire, certains parviennent à vous faire rire de temps en temps, très peu réussissent à vous faire rire aux éclats à chaque page. Le discours appartient à cette dernière catégorie. De mémoire de diabl@gueur, il n'y a que Gotlib (dans ses éditos) et Groucho Marx qui soient arrivés à le mettre dans semblable état d'hilarité. Ceux qui ont vu l'auteur de ses mots se marrer comme une baleine cet été sur la plage, ont dû de se demander ce que lisait cet estivant hilare. Vous savez ce qu'il vous reste à faire. En plus, d'après les critiques consultées, les deux autres romans sont du même tonneau. Vous êtes prévenu(e)s !


Et qu'en est-il de Fabcaro, l'auteur de BD ? C'est blanc bonnet et bonnet blanc. Votre serviteur doit avouer quand même que, jusqu'il y a peu, il n'avait jamais lu du Fabcaro malgré le fait que ses planches paraissaient régulièrement dans Les Inrockuptibles. Mais voilà, certains ont la mauvaise habitude de délaisser une bédé si le dessin ne plaît pas, c'est ce qui est arrivé au diabl@gueur jusqu'au jour où il s'est donné la peine de lire une de ses planches et de se précipiter à la suite sur tous les anciens numéros du magazine pour dévorer tous les gags de Fabcaro qui lui étaient passés sous le nez. Pardon Caro ! À la décharge (de moi-même), il faut dire que le dessin de Caro ne casse pas trois pattes à un canard, dans le genre statique et répétitif, on ne peut pas faire mieux (ou pire). Mais voilà, la force de Caro n'est pas dans le dessin mais dans l'humour absurde de haut vol qu'il pratique. Et le diabl@gueur de penser (l'eau à la bouche) à toutes les heures de rigolades qui lui restent car Fabcaro a publié une quarantaine de BD depuis Le Steak haché de Damoclès en 2005 jusqu' à Formica, une tragédie en trois actes en 2019. On recommandera en premier lieu les deux tomes de Open bar (réunissant les planches parues dans Les Inrockuptibles) et son plus grand succès jusqu'à la date Zaï zaï zaï zaï. Voici les couvertures de quelques-uns de ces albums dont vous pourrez voir une planche en cliquant dessus.















Malgré tous ces albums, le brave Caro a dû attendre plus de 10 ans pour recevoir une reconnaissance plus que méritée. En août 2018, L'Obs lui avait consacré un article au titre dithyrambique Fabcaro superstar, on y apprenait que de nombreuses troupes de théâtre l'avaient abordé pour adapter son grand succès BD Zaï zaï zaï zaï. Assurément le cinéma ne va pas tarder à s'intéresser aussi à l'œuvre du Montpelliérain et à ses personnages complètement à côté de la plaque et pas du tout à l'aise dans leurs pompes. Autrement dit une aubaine pour n'importe quel(le) cinéaste. Dans ledit article de L'Obs, Amandine Schmitt écrit judicieusement à propos de Zaï zaï zaï zaï., "cette farce, qui emprunte au nonsense des Monty Python et à la fantaisie de Gotlib, est l'occasion pour Fabcaro de tacler tour le système : la p0lice, les hommes politiques, les complotistes, les médias, ...". À propos de son dernier roman Broadway, les critiques glanées par le diabl@gueur dans L'Express, Le Point, L'Obs ou Les Inrockuptibles se révèlent tout aussi élogieuses. On peut y lire, par exemple, "Autant de petits faits que le Woody Allen de Bédarieux (sa ville natale, à Caro pas à Allen), névrosé et hypocondriaque comme il se doit, croque en de brefs chapitres avec un sens de la chute tout droit venu de son activité de gagman de bande dessinée" ou encore "On retrouve cet humour noir où l'absurde, les névroses et la mélancolie se rejoignent dans le portrait désenchanté d'une vie moderne vidée d'éclat, d'entrain et de lumière". C'est Broadway, quoi !




2 commentaires:

  1. le brave Caro a dû attendre plus

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  2. vous vouliez probablement mentionner que les sports et les grands athlètes ne sont pas décrits dans https://livresgratuits.co les livres ?

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