Sacré Poutine !

 

On ne l'aimait déjà pas beaucoup avant le dramatique 24 février dernier mais là, il n'y a plus photo, il est bien devenu l'homme le plus haï de la planète. Trump, Kim Jong-un, Bolsonaro, Maduro, Zemmour et Kanye West peuvent aller se rhabiller. La véritable star de la monstuosité (voire de la connerie), c'est bien Poutine. C'est bien lui aussi qui fait toutes les couv depuis un mois à peu près, c'est encore sur lui que discourent les journalistes et les intellectuels depuis la même époque plus ou moins. Voilà, tenez au hasard, dans L'Express du 3 mars dernier, l'édito signé Éric Chol et Charles Haquet intitulé "Niet, M. Poutine !" et un article hautement intéressant signé Yuval Noah Harari (l'auteur de Sapiens) au titre encourageant ("Pourquoi Poutine a déjà perdu la guerre"). Dans Le Point du même jour, le bloc-notes de BHL ("Zelensky ou Poutine, telle est désormais la question") ou l'article de Marc Nexon au titre révélateur ("Poutine, la paranoïa d'une vie") ou la chronique de Kamel Daoud au titre trompeur ("Le potentiel érotique de Poutine"). Alors qu'est-ce qu'on peut faire contre ce couillon à part envoyer des produits de pharmacie et des lance-pierres en Ukraine ? Pourquoi ne pas essayer de le vaincre par l'humour et le rire ? Les Ukrainiens l'ont bien compris puisqu'ils ont élu un humoriste comme président. La chanson que vous propose le diab@gueur ci-dessous ne fera pas rire Poutine non plus. On la doit au chansonnier-parodieur Frédéric Fromet qui fait les beaux jours des auditeurs de France-Inter. Finalement tout bien considéré, celui qui fait toutes les couv des journaux dernièrement, c'est pas Poutine, c'est plutôt Zelensky. Dans le trouduc, Vladimir !

 

Génération le KGB

Je, je suis Poutine
Je suis un coquin
Je, je vous piétine
Si vous pas mon copain

Je connais bien vos petites blagues faciles
Vos petits jeux de mots niveau maternelle
Je vous préviens, je balance un missile
À celui qui dit Vladimir pour la vaisselle

Je, je suis Poutine
Je suis un coquin
Je, je vous piétine
Si vous pas du Kremlin

Je dois vous prévenir
Il ne faut pas me contredire
Car sans contrefaçon
je suis un glaçon

Pour garder mon empire
Je serai vous refroidir
Puisque sans contrefaçon
je suis un glaçon

Lorsque je vous dis niet
C'est pas da c'est niet
Niet, niet, niet, niet
Niet, niet, niet, niet

Fat pas chercher la petite bête
Au suprème Soviet
Niet, niet, niet, niet
Niet, niet, niet, niet

Je suis un ours
J'ai déjà posé torse nu
Par moins 40 degrés
À celui qui dit Vladimir pour la vaisselle
En Sibérie je le congéle

Faut pas me contredire
Sinon vous allez mourir
Car sans contrefaçon
je suis un glaçon

Vous allez mourir
Si vous osez soutenir
Qu'il y a de la contrefaçon
Dans mon élection

Que ce soit la Crimée ou l'Ukraine
Pourvu qu'elle soit russe
Emmanuel Macron ou Joe Biden
Pour moi, c'est comme le cirque Gruss

Que ce soit la guerre ou la fin du monde
Pourvu qu'elle soit russe
À la retraite, je ne pense pas une seconde
Même si je suis un papyrus

Tout est chaos
C'est le KGB
Je pratique les arts martiaux
Je suis musclé

Je cherche une âme
Qui sera m'affronter
Je suis la génération
Du KGB
Faut pas me chercher

Pour ceux et celles qui auraient des problèmes de mémoire ou d'audition, on précisera que les chansons qui sont ici parodiées (maltraitées ?) sont les tubes de Mylène Farmer Libertine, Sans contrefaçon, Pourvu qu'elles soient douces et Désenchantée.