Après quatre billets consacrés aux 50 chouchous des Français, le diabl@gueur continue sur sa lancée et va se pencher (actualité oblige) sur le numéro 46 du Top 50 à savoir Emmanuel Macron. Depuis une semaine, on ne parle que de lui et pour cause, puisqu'il vient de frapper un grand coup au premier tour de l'élection présidentielle dimanche dernier. Assurément il frappera aussi un grand coup dans la prochaine édition du Top 50 surtout s'il devient président des Français le 7 mai. On verra ce qu'il adviendra, en attendant nous essaierons d'en savoir un peu plus sur ce quasi quadra qui vient d'entrer comme un éléphant sur l'échiquier politique français. Mais avant ça, une petite revue de presse de la semaine écoulée où bien évidemment le brave Emmanuel a fait la une de presque tous les journaux.
Macron fait donc la couv' de pratiquement tous les journaux de la semaine avec des titres élogieux et flatteurs, seuls Marianne et surtout L'Obs et Le Figaro affichent aussi sa rivale au second tour. De son côté, le magazine de droite réac Valeurs actuelles offre également la une à Macron mais pour le descendre sans vergogne. Finalement l'hebdomadaire Les Inrockuptibles plus proche de Mélenchon et pas très chaud pour Macron préfère nous livrer la tête de Marine sur un plateau anticipant déjà sa défaite le 7 mai prochain. En parcourant ces journaux, trois idées reviennent sans cesse, d'abord l'énorme ras de marée politique que viennent de provoquer Le Pen et surtout Macron, ensuite la cuisante déconfiture des partis traditionnels (surtout du PS) et finalement l'effroyable catastrophe que signifierait une victoire de la candidate du FN au second tour. Le parallélisme avec la situation politique en Espagne n'aura pas échappé aux plus futés d'entre nous, à la différence que, chez nous, le parti au pouvoir résiste vaille que vaille et bien entendu que, de Le Pen, il n'y en a heureusement pas de ce côté-ci des Pyrénées.
Alors qui est donc ce Macron, venu semer la pagaille dans le petit monde politique français ? Absolument inconnu il y a trois ans, voici le CV et l'ascension fulgurante de ce gendre parfait venu de nulle part, de cette bête politique née le 26 août 2014:
En un an, ce diable d'homme aura fondé un nouveau parti et battu tous ses concurrents au premier tour de l'élection présidentielle. En comparaison, notre Pablo Iglesias national ferait presque figure d'apprenti. Si Emmanuel parachève son boulot dimanche prochain et décroche la super-cagnotte de l'Élysée, ce sera assurément une prouesse jamais encore réalisée dans les annales de la politique française et peut-être même étrangère. En attendant nous avons devant nous une semaine cruciale de campagne et de débat avec mercredi un duel télévisé qui promet d'être palpitant. Le bébé Emmanuel sera-t-il dévoré par la lionne Marine ou verra-t-on au contraire le jeune loup Macron ne faire qu'un bouchée de la brebis Le Pen ? Quoi qu'il en soit, ce sont deux visions de la France et du monde bien différentes qui s'affronteront cette semaine, les appellatifs ne manquent pas: les optimistes face aux pessimistes, les mondialistes contre les nationalistes, les Européistes versus les partisans du Frexit, la France des champs face à celle des centres urbains, etc... Ce constat fut déjà patent le 23 avril avec une France divisée en deux, l'ouest pour Macron et l'est pour Le Pen.
Tout le monde est d'accord pour dire que Macron est le grand favori mais aussi pour rappeler que l'élection est loin d'être gagnée. Le suspense est servi jusqu'au 7 mai au soir. En attendant retour sur ce premier tour atypique en vidéo et en dessins.
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