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mardi 7 mai 2019

Jean-Pierre Marielle


Ces dernières semaines ont été plutôt tristounettes pour la France, outre l'incendie de Notre-Dame, on a appris également la disparition de quelques personnalités importantes du monde du spectacle. En effet, pratiquement coup sur coup, Dick Rivers, Jean-Pierre Marielle et Anémone ont tiré leur révérence. On se penchera aujourd'hui sur le plus célèbre des trois, un des acteurs préférés du diabl@gueur et de beaucoup d'autres Français. Voici comment ouvrait le 13 heures de France 2 le 25 avril dernier.





Splendide hurluberlu, caractère nonchalant, ramenard somptueux, verbe haut, lexique truculent, Jean-Pierre Marielle, grand acteur de télévision, de théâtre et de cinéma, était un sacré personnage et un immense acteur. Pourtant le comédien n'a sans doute jamais été considéré à sa juste valeur, preuve en est que la presse écrite a consacré très peu de couvertures à la disparition de l'acteur, seul Télérama a offert la une (très belle au demeurant) à Marielle. D'un autre côté, alors que Marielle a travaillé avec les plus grands metteurs en scène (Ophuls, Becker, De Broca, Verneuil, Berri, Lautner, Audiard, Mocky, Boisset, Séria, Tavernier, Blier, Molinaro, Corneau, Leconte, Lelouch), il n'aura jamais été césarisé malgré plusieurs nominations. Avec lui, c'est pourtant une des plus belles voix du cinéma (et du théâtre) français qui disparaît et qui s'en ira rejoindre ses deux compères Noiret et Rochefort avec lesquels il formait un trio d'acteurs exceptionnels. La revue de la presse du 25 et 26 avril nous laisse quelques titres peu ou prou dithyrambiques: "Acteur poète" (L'Express), "Un vrai gentilhomme (Le Figaro), "L'élégance d'un truculent" (Télérama), "Grand acteur et faux mariolle" (La Croix), "Comment réussir quand on n'est ni con ni pleurnichard" (L'Humanité), "Marielle ne fera plus le mariole" (Le Point) ou encore "Nom de Dieu de bordel de merde, Marielle est mort" (Libération). Et pourtant les Français l'aimaient comme le montre bien cet autre extrait du JT du 25 avril.



En 60 ans de carrière, Marielle aura tourné une centaine de films et une quarantaine de pièces de théâtre et de téléfilms ou feuilletons. L'acteur n'aura pas remporté de César (il s'en foutait bien d'ailleurs, affirmant qu'il n'était pas "un acteur de tombola") mais il aura laissé quelques scènes cultes pour la postérité. En voici un petit résumé.



Jean-Pierre Marielle, comme Rochefort, Noiret et d'autres acteurs, a commencé sa carrière avec des petits ou des seconds rôles. De sa génération dorée, c'est Jean-Paul Belmondo qui remporta le jackpot mais Marielle attendait son heure, faisant son nid petit à petit. Il prit son véritable envol à la fin des années 70. De sa filmogaphie, on retiendra une douzaine de films dont voici les affiches et que l'on (re)verra désormais d'un autre œil. Salut l'artiste!


















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