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mercredi 17 janvier 2024

Les meilleurs CD de 2023 (2)

 

Deuxième volet du bestof 2023 avec les albums classés de la 30ème à la 21ème place parmi lesquels on découvrira des artistes majoritairement inconnus au bataillon, quatre chanteurs, trois chanteuses et trois groupes. Outre la France, le Canada et la Belgique seront aussi représentés. Pour concocter ce bestof 2023, le diabl@gueur aura écouté près de 200 albums pour en retenir une cinquantaine, tâche compliquée car contrairement à ce que l'on pourrait penser les bons disques sont plus nombreux qu'il n'y paraît surtout si on aime tous les genres de musique comme c'est le cas du diabl@gueur. Avant de voir les albums sélectionnés dans le top, voici quelques albums de duos méritant sans doute notre attention, celui d'Isabelle Adjani (40 ans après son célèbre Pull marine composé par le grand Gainsbourg), celui de Gaëtan Roussel ou encore celui de Dionysos sans oublier, si le coeur vous en dit, celui de Vianney. La mode des disques de duo semble s'étendre chez nos voisins, peut-être l'influence de la mythique émission Taratata, présentée par l'incombustible Nagui, le présentateur le mieux chaussé de la télévision mondiale. À la fin du présent billet, le diabl@gueur offrira un rapide aperçu sur les albums non sélectionnés en 2023 et qui ne sont pas nécessairement moins bons que les 53 chanceux du top, ce bestof étant absolument subjectif et personnel. Aujourd'hui ce sera le tour de ces dames mais avant ça, les duos et juste derrière les albums sélectionnés cette semaine.







Glauque  "Les gens passent, le temps reste"
De Namur en Belgique débarque ce quatuor avec un premier album au succès météorique. Trois ans après un premier EP déjà prometteur, Louis Lemage et sa bande précisent leur personnalité musicale dans un style proche de Fauve ou Odezenne, mêlant avec brio le rock, le rap et musiques électroniques. Évidemment cela ne baigne pas dans la gaieté mais nous offre quelques beaux moments de lumière et de groove. Écoutez l'album sur Bandcamp (avec les paroles) et visionnez un clip en cliquant sur la pochette + quatre autres (123 et 4).
 

Arman Méliès  "Obake"
Après trois albums où Arman Méliès explorait les grands espaces américains, le chanteur a trouvé l'inspiration dans les mythologies japonaises pour ce 10ème double album intitulé Obake (esprits en japonais). Le Parisien se réinvente une nouvelle fois abandonnant un peu le rock et les guitares pour se tourner vers des sonorités électroniques. Il faut du temps (1h29) pour entrer dans son univers et mesurer l'étendue de son talent. Écoutez l'album sur Spotify et visionnez un clip en cliquant sur la pochette + trois autres (12 et 3).
 

Clio  "Carambolages"
On avait laissé Clio à Venise en 2019 et après un album assez décevant en 2021 (L'amour hélas), la Parisienne revient en forme et dans le top avec ce 4ème album Carambolages. Ce nouvel opus balance entre acoustique et sonorités électroniques et chavire nos cœurs avec ses chansons légères et accrocheuses. On notera un beau duo avec le chanteur Alex Beaupain, un des sommets du disque. Écoutez l'album sur Spotify et visionnez un clip en cliquant sur la pochette + quatre autres (123 et 4).  


Vanille "La clairière" 
Ce qui pourrait paraître un disque de musique ancienne et classique est en fait le 2ème opus de Rachel Leblanc alias Vanille, une chanteuse canadienne méconnue mais talentueuse. Puisant son inspiration auprès de Vashti Bunyan ou Joni Mitchell, elle nous convoque pour un périple musical à mi-chemin entre indie folk et pop baroque. La douceur et la poésie qui dominent ces onze ballades engendrent un enchantement et une féérie d’un autre temps. Écoutez l'album sur Bandcamp (avec les paroles) et visionnez un clip en cliquant sur la pochette + quatre autres (123 et 4).    
 
 
Jean Felzine  "Chord memory"
On passe d'une pochette médiévale à une autre plutôt osée pour ne pas dire obscène dont le responsable n'est autre que Jean Felzine, le chanteur du groupe Mustang. Son premier album solo se révèle aussi fou et déroutant que la pochette, sa voix de dandy (dés)altérée au whisky s'alliant magnifiquement avec sa pop plutôt synthétique et ses textes d'une profondeur peu commune digne d'un Warren Zevon ou d'un Randy Newman. Écoutez l'album sur Bandcamp (avec les paroles nécessaires) et visionnez un clip en cliquant sur la pochette + quatre autres (123 et 4).  
 

Les Lunatiques  "Orange flottant" 
"La musique est tellement bonne qu’elle ferait même danser les morts", martèle ce groupe québécois sur un de leurs titres. Les morts peut-être pas mais le diabl@gueur et d'autres quidams sans doute. Ce qui ne fait plus de doute, c'est que le meilleur rock en français nous vient du Canada car les groupes français chantent beaucoup (trop) en anglais. Pour concocter leur premier opus, ces Lunatiques ont mélangé dans leur shaker musical des zestes de Talking Heads, XTC, Devo ou B52's. Un beau cocktail pour nous en mettre plein les oreilles. Écoutez l'album sur Bandcamp (avec les paroles nécessaires) et visionnez un clip en cliquant sur la pochette + quatre autres (123 et 4).


Frais Dispo  "Teinte"
Du rock québécois en veut-on en voilà avec Frais Dispo, une formation ayant eu la bonne idée de changer de nom (anciennement Foreign Diplomats) et de passer de l'anglais au français pour leurs chansons. Ce changement de cap a conduit Élie Raymond et ses compères vers des sonorités folk ou country alternatif nous rappelant des cadors du genre tels que Bill Callahan, Lambchop ou Wilco. Écoutez l'album sur Bandcamp (avec les paroles) et visionnez un clip en cliquant sur la pochette + trois autres (12 et 3).


Clément Froissart  "Nuits agitées"
Encore un premier opus à retenir que celui de Clément Froissart, ancien membre du groupe Concorde. Nuits agitées est un pur disque de pop sensorielle et mélancolique, enveloppée dans des nappes de synthés et intelligemment traversée par des pensées intimes. L'influence de David Bowie ou Étienne Daho est évidente (et confessée) et la douce mélancolie du Landais bien réconfortante. Écoutez l'album sur Spotify et visionnez un clip en cliquant sur la pochette + six autres (12345 et 6).
 
 
 
Sébastien Delage "Rien compris"
Ce curieux personnage qui se tatoue lui-même sur la pochette n'est autre que Sébastien Delage, un artiste queer alternatif, hors du temps et bien attachant. Son premier opus distille des chansons pop-rock placées sous le signe de la thérapie et de la revendication. Le Parisien  y expose  aussi ses failles, ses vieux démons et ses désirs tout au long d'une aventure musicale aussi touchante que percutante. Écoutez l'album sur Spotify et visionnez un clip en cliquant sur la pochette + six autres (12345 et 6).
 
 
Maude Audet  "Il faut partir maintenant"
On avait terminé le dernier billet avec Viviane Audet, on terminera celui-ci avec une autre Audet. Deux homonymes dans le top, ce n'était jamais arrivé aussi loin que le diabl@gueur se souvienne. Maude Audet a bien failli entrer dans le top dans le passé, en 2020, par exemple avec son 3ème album Tu ne mourras pas. C'est chose faite grâce à ce 4ème opus où cette autrice-compositrice-interprète québécoise, originaire de Charlesbourg, déploie des mélodies douces et lumineuses, superbement orchestrées et dans un style rétro années 60/70 bien agréable. Avec ce dernier opus, Maude Audet se taille définitivement une place de choix dans le paysage musical québécois. Écoutez l'album sur Bandcamp (avec les paroles) et visionnez un clip en cliquant sur la pochette + trois autres (12 et 3). 

On terminera le billet avec d'autres albums d'interprètes non sélectionnées par le diabl@gueur mais qui méritent sans doute un petit peu d'attention. Cette semaine, ce sera le tour des artistes féminines (cliquez sur les pochettes pour voir un clip). 





















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