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dimanche 13 octobre 2019

Question de genre 3


Le sujet paraît inépuisable, voici donc le 3ème billet consacré au genre des substantifs. La semaine dernière, quelques pistes sur l'origine de cette difficulté bien française avaient été avancées, la principale étant, comme bien souvent dans la langue de Voltaire, l'absence de règle claire. La plupart du temps, les Français et les francophones se fient à leur instinct et parfois ça foire comme il a été démontré ici-même grâce aux Grosses Têtes. C'est particulièrement compliqué quand le nom commence par voyelle et qu'il est d'usage peu courant car le truc habituellement utilisé, c'est d'accoler au nom un déterminant (un et une le plus souvent) et choisir celui qui sonne le mieux. Avec les noms commençant par consonne, on a le choix (le, un, mon, ton, son, ce) tandis que si le nom commence par voyelle le seul déterminant qui indique phonétiquement le genre, c'est l'article indéfini au singulier. Par exemple, l'harmonica, mon harmonica, ton harmonica, son harmonica, cet harmonica n'indiquent pas phonétiquement si le nom est masculin ou féminin. Le seul déterminant qui marque le genre ce sera donc un et une. Bref, avec certains substantifs, on entend assez rarement la marque du genre dans la langue courante, d'où le doute qui s'installe dans certains cas. Les Espagnols sont bien mieux lotis dans leur langue, même si parfois on utilise l'article masculin avec certains noms féminins ("el aula", "el ala", "el aura", etc...) ou balance entre les deux genres ("el mar" et "la mar"). Les apprenants hispanophones ont la vie plus facile sur ce point et pourraient même faire meilleure figure que les propres francophones avec ces substantifs au genre difficile en français. Surtout si le mot existe en espagnol avec la même forme comme, par exemple, "tentaculo", "hemisferio", "acné" ou "orbita", l'apprenant espagnol trouvera facilement le genre du nom en français car le plus souvent le genre est le même dans les deux langues pour ces mots appartenant à la langue soutenue. Par exemple, le Français doutera peut-être sur le genre du mot icône, l'Espagnol point du tout avec le mot en espagnol ("icono"). Ainsi sur les 50 noms proposés dans les deux billets précédents, l'apprenant espagnol moyen trouvera le genre correct d'au moins 20 substantifs, ce qui est un score plus qu'honorable. Et sur les 30 substantifs suivants quel sera votre score?


opéra
un
une
un et une

caténaire
un
une
un et une

ovule
un
une
un et une

réglisse
un
une
un et une

enseigne
un
une
un et une

isthme
un
une
un et une
un
une
un et une

orange
un
une
un et une
un
une
un et une

orthographe
un
une
un et une

mémoire
un
une
un et une

anagramme
un
une
un et une

termite
un
une
un et une

mausolée
un
une
un et une

inceste
un
une
un et une

hymen
un
une
un et une

stalactite
un
une
un et une

ambre
un
une
un et une

iguane
un
une
un et une

interligne
un
une
un et une

aide
un
une
un et une

hyperbole
un
une
un et une

arpège
un
une
un et une

colchique
un
une
un et une

humeur
un
une
un et une

aparté
un
une
un et une

hortensia
un
une
un et une

aune
un
une
un et une

épitaphe
un
une
un et une

hymne
un
une
un et une


1 commentaire:

  1. Je trouve ces trois derniers billets très éclairants par rapport à ce sujet qui m'oblige toujours à me creuser la cervelle (sans grand succès, d'ailleurs). Je fais choux blanc une fois sur deux. Peut-être que j'ai la poisse. En fait, je n'ai eu que 18 bonnes réponses dans ce dernier questionnaire. Merci infiniment de vos superbe cours en ligne.

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