Après la BD et le cinéma, on termine en beauté et en musique avec les meilleurs disques choisis par le diabl@gueur pour cette année 2019. Un peu comme pour le 7ème art, il n'y aura pas eu beaucoup de très grosses sorties mais pas mal de belles petites galettes à se mettre sous la dent. Au final, la sélection 2019 comptera 50 disques (comme en 2018) mais on aurait pu en retenir 60 ou 70 facilement. Plusieurs interprètes non sélectionnés auront droit au chapitre dans le dernier volet de cette récap 2019. Comme chaque année également, certains artistes ayant connu les sommets du hit-parade se contenteront d'une modeste mention dans cette introduction outre notre considération plutôt mitigée. Il s'agit de Lacrim, Heuss L'Enfoiré, Keen'V, M. Pokora, Ninho, Jul, Elsa Esnoult, Niska. À consommer avec la plus gande modération ou mieux, à ne pas consommer du tout. À part cela, 2019 aura été marqué par la disparition de quelques interprètes, on pense à Philippe Pascal (Marquis de Sade), Nilda Fernandez, Dick Rivers (les Chats Sauvages), Marie Laforêt et Alain Barrière. Peu connu(e)s en Espagne, en voici des compils ou des CD parus dernièrement (ou non) dont vous pourrez écouter un titre en cliquant sur la pochette.
Et maintenant voici les nominés dont vous connaissez déjà 17 des albums sélectionnés puisqu'ils ont été présentés dans le Pré-Bestof de juillet dernier. Qui seront les 33 autres artistes? Qui remportera le gros lot? Vous le saurez dans les prochaines semaines. Bonne musique et bonne année 2020!
En écoutant Guégan, vous pourriez penser à une erreur. Johnny serait-il revenu du paradis (ou enfer) des rockers? Oui et non puisque ce Breton trentenaire vient d'inventer une nouvelle catégorie d'artiste, le sosie vocal ou si vous préférez l'imitateur plus vrai que nature. Grand fan du rocker et menuisier-ébéniste de profession, le garçon fut remarqué dans un karaoké et commença à donner de concerts sous le nom Johnny Junior. Et bien Guégan est devenu grand surtout depuis que Michel Mallory, le parolier attitré de la star lui a proposé de faire un disque. Le résultat est saisissant (et dieu sait si la voix de Hallyday est unique) et la légende du grand Johnny continue... Écoutez l'album sur Spotify et visionnez un clip en cliquant sur la pochette + deux autres (1 et 2).
Thérapie Taxi "Cadavre exquis"
Né en 2016, ce combo parisien cartonne depuis leur premier tube Hit sale (avec la collaboration de Roméo Elvis). 2019 aura été l'année de la confirmation avec ce 2ème album dont la pochette est à la fois un pastiche de l’art de la Renaissance et un clin d'oeil à l'iconographie chrétienne. Mais pas de souci, le contenu présente une belle collection de tubes pop plein d'énergie. Écoutez l'album sur Spotify et visionnez un clip en cliquant sur la pochette + deux autres (1 et 2).
PNL "Deux frères"
Comme toujours on trouvera un peu de rap dans cette sélection, époque oblige. Trois ans après Dans la légende, classé 17ème en 2016, le duo parisien reste encore et toujours ce qui se fait de mieux dans le genre en France. Même si l'auto-tune peut lasser certains, il faut reconnaître que la recette fonctionne encore et que l'ensemble est plutôt agréable à écouter. Et puis il y a les clips... Écoutez l'album sur Spotify et visionnez un clip en cliquant sur la pochette + trois autres (1, 2 et 3).
Eiffel "Stupor machine"
7 ans après leur précédent album Foule monstre classé 17ème dans ce classement et après un intermède en solo de son leader Romain Humeau, les Bordelais sont retournés au turbin et ont repris l'ouvrage exactement au point où ils l'avaient laissé en 2012. On ne change pas une recette qui fonctionne: gros riffs de guitare, batterie puissante et textes revendicatifs. La Stupor machine démarre avec Big Data (le 1er morceau) jusqu'au Terminus (dernier titre). À fond la caisse! Écoutez l'album sur Spotify et visionnez un clip en cliquant sur la pochette + deux autres (1 et 2).
Les fans de Trust doivent être ravis, deux albums en deux ans après tant d'années de silence, c'était inespéré. Il est vrai que ce 11ème album de la bande à Bernie est très en-dessous du précédent opus classé 9ème en 2018 mais on retrouve avec plaisir ces textes percutants et ce hard-rock énergique dont ils ont le secret. En plus, le titre de l'album annonce bien la couleur et est complètement en phase avec l'époque, Fils de lutte. Écoutez l'album sur Spotify et visionnez un clip en cliquant sur la pochette + deux autres (1 et 2).
Les Fatals Picards "Espèces menacées"
Beaucoup plus rigolos, les Fatals Picards en sont déjà à leur 9ème album publié et à leur 2ème sélectionné dans ce top après Coming out en 2011. Leurs dernières productions nous avaient moyennement convaincus mais ils ont repris du poil de la bête avec cet opus plein de fougue et d'énergie où leur humour décalé fait toujours mouche. Mais les Fatals Picards ce n’est pas seulement la boutade permanente. On sait le quatuor attentif au monde qui l’entoure et capable de faire dans la chanson revendicatrice (Sucer des cailloux, 20.000 lieux sous les polymères). Écoutez l'album sur Spotify et visionnez un clip en cliquant sur la pochette + deux autres (1 et 2).
Izïa "Citadelle"
Que ce soit feu le père, le fils ou la fille, il y a toujours (eu) un représentant de la famille Higelin dans le top. Cette année, ce sera Izïa et son 4ème album qui arrive 4 ans après La vague classé 9ème en 2015. Citadelle est sans doute l'album du deuil de son père, de sa récente maternité et en définitive celui de la maturité. L'émotion est indéniablement au rendez-vous et aussi le style de musique pop-électro qui est désormais sa marque de fabrique. Écoutez l'album sur Spotify et visionnez un clip en cliquant sur la pochette + trois autres (1, 2 et 3).
Paul Personne "Funambule"
Encore un vieux de la vieille fidèle à son style de toujours avec ce jeu de guitare unique dans le paysage rock français. Après un très relatif passage à vide, le bluesman d'Argenteuil a sorti son plus bel opus depuis le double album À l'ouest (classé 31ème en 2011). Entre sensualité, douce nonchalance et énergie rock, Funambule séduira les amateurs de blues-rock. Écoutez l'album sur Spotify et visionnez un clip en cliquant sur la pochette + deux autres (1 et 2).
Clio "Déjà Venise"
On avait bien apprécié son précédent et premier album éponyme classé 18ème dans le classement 2016 et Clio confirme en partie avec ce 2ème opus mais l'effet de surprise ayant disparu, elle dégringole à cette méritoire 42ème place. Dans Déjà Venise, la Parisienne semble s'être affranchie du style Vincent Delerm et privilégie les sonorités électro et les boîtes à rythmes dans un revival années 80 très agréable. À noter une reprise en français du célèbre tube Porque Te Vas. Écoutez l'album sur Spotify et visionnez un clip en cliquant sur la pochette + deux autres (1 et 2).
Bon Enfant "Bon enfant"
Ce délicieux album rétro fera le bonheur des nostalgiques des années 60/70 et les responsables arrivent tout droit du Québec pour nous offrir leur musique rafraîchissante qu'ils définissent eux-mêmes comme du "rock 60’s-70’s-folk-pop-disco-psy-anatolien-feel good-médiéval-œnologique". Comprenne qui pourra! En tous cas ce premier disque éponyme aux mélodies accrocheuses ne devrait laisser personne indifférent. Écoutez l'album sur Bandcamp (avec les paroles) et visionnez un clip en cliquant sur la pochette + deux autres (1 et 2).
Les soeurs Boulay
"La mort des étoiles"
"La mort des étoiles"
Que ce soit ensemble ou séparément, les soeurs Boulay s'arrangent toujours pour faire partie du top du diabl@gueur. Ce fut le cas en 2013, 2015 et 2018 et ce sera le cas une fois de plus en 2019 grâce à cette nouvelle pépite douce à souhait dont elles ont le secret. On remarquera quand même une évolution vers un style plus orchestral et des thématiques plus sombres (écologisme, féminisme, etc...). Écoutez l'album sur Bandcamp (avec les paroles) et visionnez un clip en cliquant sur la pochette + deux autres (1 et 2).
Roméo Elvis "Chocolat"
On quitte le Canada direction la Belgique pour découvrir celui qui en sera le seul représentant dans ce bestof. L'année dernière, ce fut Angèle (classée 18ème) et cette année, ce sera son grand frère Roméo Johnny Elvis Kiki van Laeken alias Roméo Elvis. Dans la planète rap, le Bruxellois occupe une place de choix et ce premier album véritablement en solo devrait conforter son statut. Alors ne vous fiez pas trop à la pochette, il en reste encore dans cette tête de Belge et du talent à revendre aussi. Écoutez l'album sur Spotify et visionnez un clip en cliquant sur la pochette + deux autres (1 et 2).
Il y a toujours un chanteur de variétés dans la sélection même s'il est de plus en plus difficile d'en dénicher un(e) qui vaille la peine. Ce Hollandais (Wouter Otto Levenbach de son vrai nom) est une grande vedette en France depuis belle lurette (1970) et une de ses chansons (Du côté de chez Swann), une des préférées du diabl@gueur. Hormis un disque de ses chansons revisitées à la sauce soul-Motown en 2011, il faut remonter treize ans en arrière pour trouver des titres originaux du Batave. C'est sur le conseil et avec l'aide de Renaud que Dave prend ce nouveau chemin personnel et risqué, le résultat est probant. Écoutez l'album sur Spotify et visionnez un clip en cliquant sur la pochette + 4 autres (1, 2, 3 et 4).
Louis Ville "Éponyme"
7ème album mais première apparition dans le bestof pour ce Vosgien complètement inconnu du grand public. Avec sa voix proche de Miossec et ses musiques à la Cohen, le diabl@gueur est tombé sous le charme de Louis Ville. Une pochette jaune et un titre pas très original pour un album pourtant sobre, élégant et sensible. À découvrir sur Spotify et visionnez un clip en cliquant sur la pochette + deux autres (1 et 2).
Voyou "Les bruits de la ville"
Voyou (Thibaud Vanhooland à la ville) arrive de Lille avec sa trompette et cet air innocent pour nous en mettre plein la vue (et les oreilles). Après avoir milité dans diverses formations, il décide en 2018 de se lancer dans une aventure au singulier dont voici la première pierre où se mêlent cuivres, vagues électriques, chœurs féminins et chant aérien. Au final un premier album pop aussi électrique qu’éclectique et une des très bonnes surprises de l'année. Écoutez l'album sur Spotify et visionnez un clip en cliquant sur la pochette + quatre autres (1, 2, 3 et 4).
Jonathan Personne "Histoire naturelle"
Membre et fondateur du groupe montréalais Corridor (que l'on retrouvera plus haut dans le classement), Jonathan Personne (Robert de son vrai nom) a eu le temps de produire ce premier disque solo, une petite merveille pop dont les Canadiens ont le secret. S'éloignant un peu du style post-punk de son groupe, Histoire naturelle est une belle réussite qui fait honneur à la pop psychédélique des années 60. Vaporeux, aérien et légèrement mélancolique, ce 1er opus plaira aux fans des sixties. Écoutez l'album sur Bandcamp et visionnez un clip en cliquant sur la pochette + deux autres (1 et 2).
Nicolas Paugam "Le ventre et l'estomac"
L'hurluberlu de Nantes est de retour et on ne s'en plaindra pas. Classé 33ème en 2015 et 2017, Paugam affiche une belle régularité avec cette 34ème place et cet album qui ressemble à un album de Paugam qui lui ne ressemble à personne. Le chanteur continue donc de construire cet univers particulier qui est le sien entre variété française, rock, jazz et musiques brésiliennes. On adore! Écoutez l'album sur Bandcamp (avec les paroles) et visionnez un clip en cliquant sur la pochette + deux autres (1 et 2).
Maud Octallinn "Sainte saucisse"
À propos d'hurluberlu(e), Maud Octallinn n'est pas mal (bien?) non plus. Rien qu'à voir la pochette, on imagine l'intérieur. Végétariens et âmes sensibles s'abstenir! D'où nous vient cette adoratrice de la saucisse? Pas d'Alsace mais pas loin (Champagne-Ardenne) et voici son 2ème album où l'on trouve des titres qui font rêver (Piano-saucisse-aligot, Je suis une andouille, Chez le boucher, En route pour le stoemp saucisse) mais attention toutes ces cochonnailles nous sont servies dans un bel écrin folk à la Narissa Nadler ou à la Jesca Hoop. Finalement la saucisse n'est pas si mauvaise! Écoutez l'album sur Bandcamp (avec les paroles) et visionnez un clip en cliquant sur la pochette + deux autres (1 et 2).
Michel Jonasz "La Méouge, le Rhône, la Durance"
Personne ne s'attendait à un retour de Michel Jonasz aussi en forme mais, à ses 72 ans, le joueur de blues a encore des choses à dire et à chanter. Et puis il y a la voix inimitable et si personnelle, les textes si bien écrits et les musiques variées (jazz, swing, blues,...) aux arrangements élégants qui sont sa marque de fabrique. C'est du Jonasz et ça fait du bien de retourner dans La boîte de jazz. Écoutez l'album sur Spotify et visionnez un clip en cliquant sur la pochette + trois autres (1, 2 et 3). 
Il y a cinq ans, on avait laissé Aubert chantant Houellebecq dans un curieux album classé 31ème à l'époque. On retrouve le chanteur sans l'écrivain à la même place et bien en forme à ses 64 ans bien sonnés. Il y a belle lurette que l'ancien leader de Téléphone a démontré ses grandes qualités d'auteur-compositeur et aussi sa capacité à se frotter à tous les genres (rock, pop, chanson, folk, reggae, etc...). La démonstration éclatante une fois de plus grâce à ce long album de 22 chansons et 1h20 de musique où il n'y a pourtant rien à jeter. Écoutez l'album sur Spotify et visionnez un clip en cliquant sur la pochette + 4 autres (1, 2, 3 et 4).
Les films https://streamcomplet.land sont plus intéressants... Souriez quand les autres sont en colère. Louez quand les autres critiquent.
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