Vous avez dit croissance ?

Les derniers billets à propos d'économie dans ce modeste blog remontent à 2013, c'est dire si le sujet passionne le diabl@gueur. À l'époque, touché par une subite et passagère fièvre macroéconomique, votre serviteur s'était mué en Piketty de pacotille dans trois articles intitulés, Lehman Brothers, L'argent dette et La grande arnaque. Une des conclusions à laquelle était arrivé cet économiste en herbe, c'est que, pour que le système financier mondial et majoritairement capitaliste fonctionne, il faut de la croissance. Nul besoin d'être Keynes non plus pour se rendre compte que depuis quelques temps, cette sacro-sainte croissance favorise de plus en plus les plus riches et de moins en moins les plus pauvres. C'est exactement ce que nous expliquait l'économiste Thomas Piketty dans un interview pour le magazine Le Point ("La course vers toujours plus d'inégalités ne génère pas de croissance") le 8 octobre dernier. Alors que se passera-t-il dans les prochains mois quand le coronavirus sera parti laissant derrière lui la majorité des économies du monde avec un sacré coup dans l'aile. Qui sortira sa baguette magique pour renverser la vapeur ? Déjà avant la pandémie beaucoup d'experts doutaient sur la nécessité d'une croissance infinie et continue pour la simple raison que les ressources de la terre sont limitées quant à elles. À présent et à cause d'un minuscule virus, la croissance dans les prochaines années paraît plus que compromise. À propos de croissance infinie ou non, voici une vidéo instructive sur le sujet que l'on doit à un certain Eddo.

Le diabl@gueur aimerait apporter son petit grain de sable à deux éléments traités dans la vidéo à savoir la possible disparition du travail à cause du remplacement de la main d'oeuvre par des machines et l'impact des catastrophes naturelles dues au réchauffement climatique sur l'économie mondiale. Ainsi à propos du travail, peut-être faudrait-il lire le livre de James Suzman intitulé Work, a history of how we spend our time, autrement dit "L'homme est-il fait pour travailler ?", on en parlait dans L'Express la semaine dernière. On devrait aussi se pencher sur l'ouvrage Ethnologie du bureau de Pascal Dibie que proposait le journal Libé en septembre et où l'ethnologue se posait la question suivante: "Comment toute une partie de l'humanité accepte-t-elle de passer ses journées assise sur une chaise de bureau ?". Le diabl@gueur se pose aussi la question tout en tapant sur son clavier. À propos de catastrophes naturelles, tout n'est peut-être pas à mettre sur le compte du malheureux réchauffement climatique nous indique un certain Bruno Tertrais (peut-être un cousin très éloigné de notre cher Tartrais mais spécialiste en géopolitique quant à lui) dans un article de L'Express ("Catastrophes: le climat coupable ?"). Il avance en effet d'autres causes à l'augmentation importante de ces désastres de tout poil mais, à la fin, c'est kif-kif puisque c'est quand même la faute aux humains. On termine avec un peu d'humour car trop de sérieux vous tue un homme lentement mais sûrement. Bonne croissance quand même !