Pages

dimanche 23 janvier 2022

Les meilleurs CD de 2021 (3)

Comme prévu et comme promis, voici la suite du Bestof 2021 qui nous tiendra en haleine jusqu'à la semaine prochaine. Aujourd'hui place aux artistes sélectionnés entre la 11ème et la 2oème place à savoir les disques qui ont le plus sonné dans les écouteurs (et les hauts-parleurs) du diabl@gueur avec la permission du top 10 de la semaine prochaine. Cette sélection-ci sera particulièrement masculine avec 6 chanteurs aux styles complètement différents et donc pour compenser, à la fin du présent billet, on filera le micro aux chanteuses malchanceuses qui n'ont pas eu la veine d'être sélectionnées. Avant ça et outre les six artistes masculins sélectionnés, on découvrira un groupe et une chanteuse débutants et un autre groupe et une autre chanteuse vétérans. Bonne écoute et la semaine prochaine, le podium du Bestof 2021 sera enfin dévoilé...

 
Danakil  "Rien ne se tait"
De même que le rock, le reggae n'est pas encore mort et le reggae chanté en français non plus grâce à des groupes comme Danakil. Classés deux fois 39ème (en 2014 et 2016), les Yvelinois fêtent comme il faut leur 20ème anniversaire avec cette 20ème place et leur meilleur album jusqu'à ce jour. Rien ne se fait aborde les sujets qui inquiètent (les violences policières, les questions du genre et la perte du lien social), cette amertume étant compensée avec ce groove qui est le leur et qui ondule superbement. Écoutez l'album sur Spotify et visionnez un clip en cliquant sur la pochette + six autres (1, 2, 3, 4, 5 et 6). 


Eddy de Pretto "À tous les bâtards"
Le petit gars de Créteil persiste et signe un deuxième album dans la continuité du premier opus Cure (classé 17ème en 2018). Le défi du 2ème album est relevé avec élégance et, après un premier album plutôt nombriliste, le Francilien dédie celui-ci à tous les bâtards (les «pédés», les «moches», les gens bizarres) qui se reconnaîtront (et se rabobicheront) tout au long des 15 titres balançant toujours entre soul, rap et chanson française. Écoutez l'album sur Spotify et visionnez un clip en cliquant sur la pochette + quatre autres (1, 2, 3 et 4).   
 

Jean-Louis Murat  "La vraie vie de Buck John"
Pas un Bestof sans son petit Murat, voici le 21ème album, un peu moins bon que Baby love (classé 6ème en 2020) mais quand même très agréable à écouter, le chanteur paraissant incapable de produire un mauvais disque. La pochette et le titre du CD laisserait à penser à un tournant du vieux briscard vers un folk-blues style western à la Johnny Cash (ça serait pas mal) mais l'ami Murat nous tournerait plutôt en bourrique car La vraie vie de Buck John s'inscrit directement dans la continuité des albums précédents (Baby love et Il Francese) avec ses touches électroniques et ce groove agréable et sexy dont l'Auvergnat a le secret. Écoutez l'album sur Spotify et visionnez un clip en cliquant sur la pochette + quatre autres (1, 2, 3 et 4). 
 

  Léonie Pernet  "Le cirque de consolation"
Ayant fait ses armes (à la batterie) avec le producteur Yuksek, cette jeune Rémoise avait déjà sorti un 1er album intéressant en 2018, (mal)heureusement chanté en anglais. En 2021, Léonie décida de passer à la langue de Voltaire et fournit par la même occasion un opus addictif et insolite, salué par la critique. Le diabl@gueur a aussi été conquis para sa façon de mélanger les genres, son voix surprenante et ses arrangements à la Cocteau Twins. Écoutez l'album sur Spotify et visionnez un clip en cliquant sur la pochette + trois autres (1, 2 et 3).
 

La Reine Garçon  "S/T"
En 2020, on avait bien apprécié le 1er album folk-rustico-médiéval du duo Facteurs Chevaux (classé 32ème) et finalement un des disques les plus écoutés depuis par le diabl@gueur. On retrouve Fabien Guidollet cette fois-ci en duo avec sa compagne Delphine Passant pour un opus dans la même veine. La Reine Garçon (hommage au film de Kaurismäki ?) nous embarque dans une expérience unique et singulière à travers les neuf morceaux solaires qui composent un premier album de toute beauté. Hautement poétique et addictif. Écoutez l'album sur Bandcamp et visionnez un clip en cliquant sur la pochette + quatre autres (1, 2, 3 et 4).


Françoiz Breut  "Flux flou de la foule"
On continue dans la douceur avec Françoiz Breut que l'on a retrouvée avec plaisir et en grande forme en 2021. La Bruxelloise (d'adoption) récolte sa meilleure place dans le top après la 27ème de son album La chirurgie des sentiments en 2012. Dix ans après, Françoiz livre son septième (et meilleur) opus où l'on ne dénichera aucun tube ni chanson au-dessus du lot mais au contraire un patchwork musical d'une grande harmonie et des textes d'une profondeur absolue. Écoutez l'album sur Spotify et visionnez un clip en cliquant sur la pochette + cinq autres (1, 2, 3, 4 et 5). 
 

Aldebert  "Enfantillages 4"
Chez le diabl@gueur, on aime Aldebert depuis belle lurette et ce ne sont pas ses enfantillages à répétition qui changeront les choses. En effet, depuis 2008, le Parisien a décidé de s'occuper des enfants et pourtant Dieu sait combien il est difficile de faire de la chanson de qualité et intelligente pour ce public exigeant. Ce diable d'Aldebert y arrive systématiquement sans apparente difficulté à chacun de ses enfantillages musicaux. Peu importe qu'il chante avec son fiston Charlie ou avec le leader des Midnight Oil (Peter Garrett), peu importe aussi qu'il nous parle d'homoparentalité ou d'environnement, on est partants. Un album à écouter en famille sur Spotify ou sinon visionnez un clip en cliquant sur la pochette + quatre autres (1, 2, 3 et 4).     
 

Louis-Jean Cormier  "Le ciel est au plancher"
Voici un autre habitué du Bestof, toujours sélectionné par le diabl@gueur et dans le haut du tableau, SVP ! Ce dernier opus s'avère aussi bon et foisonnant que le précédent Quand la nuit tombe (classé 12ème en 2020) et lancer deux disques d'une telle qualité à un an d'intervalle n'est pas à la portée du premier venu. Celui-ci se tourne davantage  vers l'électro et le jazz et aurait pu être bien triste puisque marqué par le décès du père du chanteur en janvier 2020, pourtant, le Québécois aborde ce drame d'une façon juste et sensible sans jamais être larmoyant. On lui en sera gré ! Écoutez l'album sur Bandcamp (avec les paroles) et visionnez un clip en cliquant sur la pochette + cinq autres (1, 2, 3, 4 et 5). 


Chevalrex  "Providence"
Ce n'est peut-être pas un hasard si la pochette ci-dessus nous montre un jeune moustachu se prélassant sur une belle plage paradisiaque car, petit à petit, Rémy Poncet est en train de se faire une bonne petite place au soleil dans le panorama indie français. En fait, ce 4ème album de Chevalrex a été conçu en partie et en hiver sur l'île de la Désirade en Guadeloupe. Décidément, il faudra penser que le Valentinois aime cultiver l'oxymore tant il joue sur les contrastes à l'image de sa pop à la fois mélancolique et dansante, lumineuse et ombrageuse. Écoutez l'album sur Spotify et visionnez un clip en cliquant sur la pochette + six autres (1, 2, 3, 4, 5 et 6).   
 
 
Cyril Mokaiesh "Dyade"
On avait laissé l'ami Mokaiesh un peu largué entre Paris et Beyrouth en 2020, on le retrouve en belle compagnie pour un album de duos de très bon aloi. Il en résulte un disque plus agréable et moins tourmenté que les précédents et une onzième place très méritoire. L'ancien tennisman devra partager ce succès diablogueux avec ses collaborateurs/trices d'un jour (Keren Ann, Dominique A, Mélanie Doutey, Florent Marchet, Raphaëlle Lannadère, etc). Écoutez l'album sur Spotify et visionnez un clip en cliquant sur la pochette + quatre autres (1, 2, 3 et 4).  
 
Comme la semaine dernière, on terminera le billet avec d'autres albums d'interprètes non sélectionnés par le diabl@gueur mais cette fois-ci, place aux dames. Cliquez sur les pochettes pour voir un clip et la semaine prochaine, les finalistes...
 













 


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire