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jeudi 6 janvier 2022

Les meilleurs CD de 2021 (1)

Alors que dans les foyers de France et de Navarre, on savoure la délicieuse galette des Rois, le diabl@gueur s'apprête quant à lui à vous servir 23 autres galettes à se mettre sous la dent. C'est bien sûr le traditionnel Bestof de fin d'année qui sera de début d'année cette fois-ci, un retard pour lequel on déclinera toute responsabilité puisque ce fut la faute au père Noël et cie. Ce sera ni plus ni moins que le 13ème Bestof de notre histoire diablogueuse et ce ne sera pas le pire mais peut-être pas non plus le meilleur. Une fois n'est pas coutume, ce top dépassera les 50 albums sélectionnés pour atteindre le très estimable record de 53 galettes que des interprètes de tout poil auront enfournées durant l'année 2021. Bien sûr comme chaque année, on aura eu aussi notre lot de grosses tartes à la crème bien mielleuses et indigestes qui vous seront épargnées et qui se sont pourtant vendues comme des petits pains. Ne comptez donc pas découvrir les albums de Lou, Julie Zenatti, Elsa Esnoult, Jul, Niska, Soprano, Orelsan, Keen V ou Florent Pagny dans le présent billet. D'un autre côté, l'année 2021 aura étonné par le nombre de sorties de disques de variétés, ainsi certain(e)s doyen(ne)s de la chanson auront fait l'effort et eu le courage de publier un album dans ces temps difficiles comme, par exemple, Sheila, Sylvie Vartan, Julien Clerc, Bernard Lavilliers ou Eddy Mitchell. On en retrouvera certain(e) pas plus tard que ci-dessous parmi les 23 premiers CD sélectionnés. Qui seront les 30 autres artistes ? Qui remportera la première place ? Ce sera révélé tout au long du mois de janvier. Bonne musique et bonne année 2022 !

Zaz "Isa"
La chanteuse française vivante la plus populaire en Espagne n'a jamais été la favorite du diabl@gueur mais il faut bien reconnaître que ce 5ème album se laisse écouter. On avait pourtant préféré son précédent album Effet miroir (classé 25ème en 2018) et même si Isa(belle) prétend en quelque sorte avoir tué Zaz  pour se livrer de façon plus intime dans ce nouvel opus, on regrette un peu l'énergie et les élans de son précédent opus. À noter quand même un beau duo inattendu avec Till Lindemann, le chanteur de Rammstein. Écoutez l'album sur Spotify et visionnez un clip en cliquant sur la pochette + trois autres (1, 2 et 3).  
 

Eddy Mitchell "Country rock"
Fan d'Eddy Mitchell depuis belle lurette et pour de multiples raisons, le diabl@gueur n'avait pourtant sélectionné qu'un album du vieux rocker (Come back classé 17ème en 2010). Ce 39ème opus répare cette injustice et de belle manière avec l'inestimable collaboration du fidèle Pierre Papadiamondis à la musique. Quant aux paroles, elles sont toujours signées Claude Moine (Eddy himself), des mots simples sur notre société, ses dérives, ses injustices. À écouter en priorité le 1er morceau Un petit peu d'amour (hommage à Johnny) mais aussi le reste de l'album sur Spotify et visionnez un clip en cliquant sur la pochette + deux autres (1 et 2). 


Sheila  "Venue d'ailleurs"
À propos de vieilles gloires, ce fut une agréable surprise de retrouver Sheila avec ce 27ème album. À 76 ans, cette icône des années yéyé n'a pas perdu la frite et livre une sorte d’autobiographie musicale à la fois nostalgique et joyeuse, entourée de jeunes auteurs (Amaury Salmon et Maxime Legrand) mais aussi de quelques vieux camarades américains (Nile Rodgers Keith Olsen, Jason Scheff). Chapeau bas ! Écoutez l'album sur Spotify et visionnez un clip en cliquant sur la pochette + deux autres (1 et 2). 


Adrien Gallo "Là où les saules ne pleurent pas"
Belle (re)conversion que celle du membre des BB Brunes à la chanson française. Le Parisien avait déjà fait une tentative solo en 2014 avec l'album Gemini qui avait laissé le public plutôt indifférent. Il insiste et récidive avec ce nouvel opus tout en douceur. L'influence de la variété française des années 70 est flagrante, on se croirait chez Souchon ou chez Chédid. Sans doute ne reniera-t-il pas ces comparaisons ? Écoutez l'album sur Spotify et visionnez un clip en cliquant sur la pochette + trois autres (1, 2 et 3).  


Lujipeka  "Montagnes russes"
Il y aura seulement deux albums de rap dans ce Bestof 2021, voici le premier que l'on doit à Lujipeka, un ancien membre du collectif rennais Columbine. Pour la production de ce premier album solo, cet hurluberlu rappeur a fait appel au roi du disco Cerrone et la fusion se révèle parfaite. On passe du reggae (Poupée russe) à la ballade rock (Juno) assez loin des morceaux rap classiques qui pullulent aujourd'hui sur les ondes mais l'écriture est celle d'un véritable auteur. Écoutez l'album sur Spotify et visionnez un clip en cliquant sur la pochette + quatre autres (1, 2, 3 et 4).  
 



Korin F. "L'arbre exponentiel"
Un peu d'électro n'a jamais fait de mal à personne. C'est ce que nous propose ce duo parisien avec ce premier album qui rappelle les années 80 à chaque note. Les 13 titres de cet opus au rythme électro trépidant nous rappelleront l'époque dorée d'une jeunesse insouciante. Au final  un album concept à découvrir, touffu, dense, varié, avec des belles sonorités et des paroles loin d’être faciles. Écoutez l'album sur Bandcamp (avec les paroles) et visionnez un clip en cliquant sur la pochette +  deux autres (1 et 2).
 
 
Georgio "Ciel enflammé-Sacré"
Voici le 2ème album de rap, profitez-en bien car il n'y en aura pas d'autres (ou presque). Pas trop amateur de ce style de musique, le diabl@gueur a pourtant été séduit par le 4ème album de Georgio (Georges Édouard Nicolo à la ville). Serait-ce pour la tendance à la nostalgie dont fait montre le tchatcheur parisien ou pour son aisance à poser son flow en tirant souvent (toujours?) vers le chant que l'on aimerait tant retrouver chez ses compères rappeurs. Écoutez l'album sur Spotify et visionnez un clip en cliquant sur la pochette + trois autres (1, 2 et 3). 

 
Antoine Wielemans  "Vattetot"
La Belgique sera bien représentée dans cette sélection annuelle grâce à Antoine Wielemans par exemple. Qui est ce brave garçon ? Et bien ni plus ni moins que l'un des membres fondateurs du meilleur groupe belge de rock indie que la Wallonie ait donné et jamais présent dans ce top car chantant toujours en anglais. Tout a changé avec ce premier album solo chanté en français et dans lequel on entre bercés par les nappes mélodieuses et les douces pulsations de son folk électronique. Encore une reconversion réussie ! Écoutez l'album sur Spotify et visionnez un clip en cliquant sur la pochette + deux autres (1 et 2).
 
 
 
Émilie Marsh  "Nevada"
On connaissait Émilie Marsh grâce à son travail (guitariste et productrice) aux côtés de la chanteuse Dani et on se réjouit de la retrouver en solo dans un style absolument reconnaissable. Dans ce 2ème album, la Rochelaise nous embarque dans un road trip musical jouissif au parfum de western et à l'énergie évidemment rock'n'roll. On appréciera aussi les duos chantés avec Gaëtan Roussel et surtout avec La grande Sophie. La parenté est évidente. Écoutez l'album sur Spotify et visionnez un clip en cliquant sur la pochette + trois autres (1, 2 et 3)


 
Gérard Lanvin "Ici-bas"
À propos de parenté, voici un autre album absolument familial et une agréable surprise car qui aurait pu imaginer l'acteur Gérard Lanvin poussant la chansonnette ou plutôt la "rockette" aussi bien. Pour cette première, le comédien s'est associé avec son fils Manu et le résultat est un disque de blues-rock sacrément mordant, les paroles du père collant parfaitement avec les musiques du fils. Cerise sur le gâteau, le disque est foncièrement critique et engagé. Écoutez l'album sur Spotify et visionnez un clip en cliquant sur la pochette + deux autres (1 et 2). 
 

Vincent Vallières  "Toute beauté n'est pas perdue"
Comme chaque année, le Canada répondra présent dans le top du diabl@gueur. Voici le premier des (six) albums canadiens sélectionnés en 2021 appartenant à un certain Vincent Vallières, absolument méconnu de ce côté-ci de l'Atlantique mais un chanteur confirmé dans son pays natal où il a publié 8 albums et reçut bon nombre de distinctions. Ce dernier opus du Sherbrookois a titillé l'oreille de ce blogueur avec ces titres accrocheurs et diablement efficaces à la Tom Petty ou la Springsteen (mais en français SVP!). Écoutez l'album sur Bandcamp (avec les paroles) et visionnez un clip en cliquant sur la pochette + trois autres (1, 2 et 3).


Tryo  "Chants de bataille"
On retrouve toujours avec plaisir le groupe Tryo et son reggae engagé qui a publié en 2021 son 7ème album dans la droite lignée des précédents (dont 3 classés 29ème en 2016, 26ème en 2014, 18ème en 2008). Pas de changement ni de surprise donc dans ce dernier opus et dans les 13 chants (de bataille) livrés à point pour nous rappeler que la lutte continue... Un disque combattant mais aussi dansant. Écoutez l'album sur Spotify et visionnez un clip en cliquant sur la pochette + trois autres (1, 2 et 3). 
 
 
 
Satellite Jockey  "Le week-end"
Ce quintette breton (devenu lyonnais) distille depuis 10 ans une pop baroque  et psychédélique qui méritait une écoute moins confidentielle et un passage au français. Leur dernier opus n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd et séduira peut-être d'autres amateurs de musique lo-fi. Au final une symphonie de poche charmante aux références évidentes (George Harrison, Le Velvet, Eli et Jacno) et non dénuée de critique (Paix sociale). Écoutez l'album sur Bandcamp et visionnez un clip en cliquant sur la pochette + deux autres (1 et 2).  


 
Noé Preszow  "À nous"
Sa nomination aux Victoires de la musique dans la catégorie Révélation masculine laissait présager une découverte intéressante. Avec ce premier album, cet auteur-compositeur-interprète bruxellois confirme tous les espoirs. Noé Preszow (prononcé Préchof) ressuscite la chanson française façon Ferré, un peu comme le collectif Fauve il y a quelques années (l'emphase en moins, la modestie en plus). Écoutez l'album sur Spotify et visionnez un clip en cliquant sur la pochette + trois autres (1, 2 et 3).
 

Claire Gimatt "Sorcières"
Un autre premier album avec cette jeune Toulousaine, un bel objet remarquable dans sa conception (à chaque chanson correspond une carte postale à envoyer à une personne aimée) car pour Claire Gimatt ce qui compte c'est bien le voyage, l'amour et... la poésie. La voix limpide et précise de la chanteuse accompagne merveilleusement ces 10 joyaux inspirés par des mythes et des légendes intemporels. Écoutez l'album sur Spotify et visionnez un clip en cliquant sur la pochette + trois autres (1, 2 et 3). 



Nicolas Paugam  "Padre padrone" 
Depuis sa première apparition dans ce top en 2014, on adore Nicolas Paugam et sa voix reconnaissable entre toutes. Ce 5ème album du Nantais confirme tout le bien que l'on pensait déjà de lui et ce rythme qui est le sien d’un album tous les deux ans. Le premier titre en duo avec JP Nataf annonce un virage un brin plus électrique qu’à l’accoutumée mais Paugam ne renonce pas à nous coller un beau sourire aux lèvres dès la première écoute. Un joli concentré de bonne humeur bien utile par les temps qui courent. Écoutez l'album sur Spotify et visionnez un clip en cliquant sur la pochette + deux autres (1 et 2).


Jesuslesfilles  "L'heure idéale"
Il y a déjà belle lurette que le rock bien gras chanté en français nous vient surtout du Québec, comme, par exemple, ces Montréalais au nom bizarre. Leur 4ème album se résume en 30min46 et 11 décharges électriques qui décoiffent grave. Le combo assure sans ménager nos pavillons auditifs et mériterait bien d'envahir la métropole tout comme quelques autres groupes de la scène québécoise. Écoutez l'album sur Bandcamp (avec les paroles) et visionnez un clip en cliquant sur la pochette + deux autres (1 et 2).


 
John Trap  "Cinéma"
On connaît mal John Trap (alias Thomas Lucas) et pourtant il officie depuis quelques années  et aurait déjà 7 albums à son actif. Entre chanson et rock, le Brestois nous fait son Cinéma, loin des modes et des goûts du jour, dans un style new wave aux guitares sinueuses qui rappelle un certain Thousand. Attention, une fois que l’on plonge dans cet univers étrange, on est pris dans un filet qui se resserre et ne nous lâche plus. Écoutez l'album sur Spotify et visionnez un clip en cliquant sur la pochette + deux autres (1 et 2). 


Joseph D'Anvers  "Doppelgänger"
La discographie de Joseph d'Anvers se décline toujours en couleurs. Après Rouge fer (classé 7ème en 2011), Les matins blancs (classé 15ème en 2015), le jaune de la BO Amis imaginaires (non classé en 2020), voici le fucsia électrique de Doppelgänger, un album majoritairement électro sur lequel flotte une ambiance de nuit alcoolisée et de rupture amoureuse. Décidément, ce Nivernais a la classe. Écoutez l'album sur Spotify et visionnez un clip en cliquant sur la pochette + deux autres (1 et 2).  
 

 
Hubert Lenoir  "Pictura de Ipse"
Ce 2ème album du Québécois nous confirme ce que nous savions déjà d'ailleurs, c'est un artiste unique en son genre. Après le très excitant Darlène (classé 32ème en 2018), Lenoir continue à brouiller les pistes de sa musique bizarroïde. R'N'B d'avant-garde, folk décontracté, pop bubble gum, électro-punk industriel et funk rétro, l'objet est foisonnant (22 morceaux) et d'une liberté folle. Écoutez l'album sur Bandcamp (avec les paroles) et visionnez un clip en cliquant sur la pochette + deux autres (1 et 2).
 

Léopoldine HH  "Là, lumière particulière"
Dans un style proche de Barbara Carlotti ou Klô Pelgag, voici le deuxième album de Léopoldine HH qui décroche une première sélection dans le top. Cette Alsacienne (Léopoldine Hummel à la ville), bien accompagnée par ses compères Charly Charly et Michel Gilet, en bluffera plus d'un(e) tout au long des 11 morceaux débordants de fantaisie qui composent Là, lumière particulière. Écoutez l'album sur Spotify et visionnez un clip en cliquant sur la pochette + deux autres (1 et 2). 
 
 
Angèle "Nonante-cinq"
Ce sera la Belgique et plus particulièrement la famille Van Laeken qui vont clore ce 1er volet du Bestof 2021. Après l'immense succès de son premier album Brol (classé 18ème en 2018), la belle Angèle était plutôt attendue au tournant pour l'examen toujours difficile du deuxième album. Ce Nonante-cinq déçoit un peu (d'où la dégringolade à cette plus modeste 32ème place), n'ajoutant rien de nouveau à la recette gagnante du premier opus et laissant à penser que la chanteuse tourne un peu en rond. Un péché de jeunesse que l'on pardonnera facilement. Écoutez l'album sur Spotify et visionnez un clip en cliquant sur la pochette + trois autres (1, 2 et 3). 


Marka  "Terminé bonsoir"
Tout a été dit sur Marka et ce 14ème album dans 3 billets publiés fin septembre et début octobre (1, 2 et 3). Sans changer une virgule sur ce qui a été dit, le diabl@gueur prendra un malin plaisir à classer le père devant la fille même si les chiffres de vente diront le contraire. Et pourtant, plus qu'un simple album, Marka nous offre un merveilleux antidote pour lutter contre la morosité ambiante et c'est déjà pas mal. Écoutez l'album sur Spotify et visionnez un clip en cliquant sur la pochette + six autres (1, 2, 3, 4, 5 et 6).  
 

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