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samedi 28 juin 2025

Le pré-bestof 2025

Après quelques billets consacrés à la langue française, on revient à la culture avec les traditionnelles récaps de fin de semestre. On commencera avec la musique et les sorties de cette première moitié de l'année. Conformément à la coutume de ces derniers temps, il y a eu peu de grosses sorties depuis janvier 2025. Certaines mauvaises langues auront peut-être la tentation de mettre en cause l'intérêt de ces articles sur les sorties d'albums en argumentant que de moins en moins de personnes écoutent encore les albums en entier. C'est indiscutable et alors que nous fêtons 25 ans de musique dans ce XXIème siècle, force est de constater que bien des choses ont changé dans la manière de la consommer. Internet et l’avènement du numérique, ainsi que la dématérialisation du support physique ont radicalement changé la donne. Les nouvelles générations ont à peine connu le CD (encore moins le vinyl) et rapidement adopté le streaming. Que nous réservent les 25 prochaines années ? Bien malin celui qui pourra le deviner avec l'apparition de l'intelligence artificielle. Intelligente sans doute mais aussi géniale que les Beatles, Bob Dylan, Jimi Hendrix ou Nirvana, on est en droit d'en douter. Des albums géniaux (en) français, il n'y en pas eu des masses depuis janvier 2025 mais quand même on pourra noter quelques bonnes surprises comme le dernier album d'un Julien Clerc encore en bonne forme et signant un 29ème album plus que digne. D'autres vétéran(e)s sont venu(e)s en renfort comme Barbara Carlotti, Jeanne Cherhal, Albin de la Simone ou Vincent Delerm. Mais il faut compter également avec les petits nouveaux comme Solaan ou Yamé. Et puis une fois de plus le Canada nous offre généreusement une bonne dizaine d'albums aussi intéressants que ceux qui se produisent de ce côté-ci de l'Atlantique comme ceux de Stéphanie Boulay, Lou-Adriane Cassidy, Ariane Moffatt, Ariane Roy ou Pierre Lapointe. En tout 55 propositions que l'on retrouvera peut-être dans le Bestof de fin d'année. On n'en est pas encore là !

lundi 16 juin 2025

Et le lexique ?


Après l'orthographe et la grammaire, un autre aspect de la langue à ne pas négliger est sans nul doute le lexique, aussi bien pour les étudiants de FLE que pour les francophones et en particulier pour les bacheliers qui devront affronter l'épreuve du grand oral à partir du 23 juin. On imagine facilement que les candidat(e)s faisant montre de précision et de richesse dans l'utilisation du lexique auront plus de chance de réussir cet examen si important pour leur futur. Pour les étudiants de FLE, le défi est différent mais pas des moindres néanmoins. Il y a bien sûr des stratégies pour améliorer son bagage lexical à commencer par la lecture régulière (romans, essais, presse, etc.), les listes de vocabulaire, les jeux de mots (mots croisés, Scrabble ou Boggle) ou encore l'utilisation contextuelle (utiliser les nouveaux mots dans des phrases ou des conversations réelles). Malgré tout, l'apprentissage du lexique d'une langue étrangère se révèle être souvent un travail de titan sauf pour ceux et celles qui ont une excellente mémoire. N'oublions pas que la langue française compte à peu près 60.000 mots (dont un utilisateur natif moyen utilise entre 3000 et 5000 mots), c'est énorme mais c'est moins que pour l'espagnol (93.000 mots dans le dico de la RAE) et beaucoup moins que pour l'anglais (plus de 200.000). Dans ces langues-ci, les parlants natifs moyens emploient aussi quelques milliers de mots tout au plus, pour un étudiant étranger, cela reste un nombre conséquent. Là où le français est particulièrement riche, c'est dans les expressions idiomatiques et aussi dans la langue populaire ou l'argot. On peut parier qu'il y a très peu de langues ayant un lexique familier aussi riche. Le diabl@gueur ne peut comparer que le français et l'espagnol et entre la langue de Voltaire et celle de Cervantès, il n'y a pas photo (en faveur de français) même si cette affirmation requerrait une étude plus approfondie. On va plutôt s'exercer avec un autre quiz de derrière les fagots offert par le diabl@gueur. À vos marques !

1ère question: Complétez cette expression avec le mot correct, "une fièvre de... ".
chien
vache
cheval

dimanche 8 juin 2025

La grammaire encore !

On continuera à creuser le sujet de la grammaire en espérant que le quiz de la semaine dernière n'aura pas trop découragé les lecteurs non français de ce modeste blog. Précisons tout de même que le quiz en question était conçu pour des utilisateurs natifs du français et non pas pour des étudiants de FLE ou alors de étudiants de niveau avancé C1 ou C2. Rappelons aussi que les difficultés que peuvent avoir les Français ou les Francophones avec leur propre langue ne sont pas tout à fait les mêmes que celles que peuvent avoir les étudiants de FLE. Par exemple, nos voisin d'outre-Pyrénées n'ont normalement aucun problème avec la bonne utilisation des pronoms personnels COD et COI alors que nos compatriotes espagnols s'emmêlent parfois les pinceaux avec cet élément grammatical, transposant au français un certain flottement qu'ils présentent parfois dans leur propre langue. Il est vrai qu'une des plus grandes difficultés du français réside dans la construction des verbes et distinguer ceux qui privilégient la construction directe (avec un complément COD) et ceux qui fonctionnent avec les prépositions "à" ou "de" peut se révéler d'une difficulté extrême. Il y a bien d'autres erreurs récurrentes chez les étudiants de FLE que les Français commettent très rarement comme, par exemple, la confusion entre son et leur, entre mieux et meilleur, l'utilisation erronée des articles contractés ("de le" au lieu de du) ou des relatifs ("que c'est" au lieu de qui est). Le quiz de la semaine dernière considérait plutôt des erreurs communes chez nos amis français comme l'accord du participe passé, le genre des noms commençant par voyelle ou la correcte utilisation de après que, de l'adverbe tout ou de la condition avec si. Le quiz de cette semaine sera du même acabit que celui de la semaine dernière c'est à dire pas piqué des hannetons. Qu'on se le dise ! 

1ère question: Quel est le titre correctement écrit ?
Y a-t'il un pilote dans l'avion ?
Y a-t-il un pilote dans l'avion ?
Y-a-t-il un pilote dans l'avion ?

vendredi 30 mai 2025

Et la grammaire alors ?

Tous les étudiant(e) de français le savent, l'orthographe de la langue de Voltaire est particulièrement compliquée. S'il n'y avait que ça, ce serait trop beau car la grammaire du français n'est pas en reste loin de là. Il est vrai que les apprenant(e)s espagnol(e)s ont un avantage certain étant donné l'origine commune des deux langues et le nombre de caractéristiques grammaticales qu’elles ont en commun, le problème des faux-amis étant un moindre mal. Mais il n' y a pas que pour les apprenant(e) que le français est difficile, en effet bon nombre d'autochtones (français ou francophones) souffrent comme des damnés pour parler et écrire correctement leur langue maternelle sinon le fameux concours de dictée n'aurait jamais vu le jour. Il faut le reconnaître, souvent le français se révèle être une belle langue truffée d'embûches et d'écueils parmi lesquels on citera l'accord du participe passé et de l'adjectif, les variations de genre et de nombre des substantifs, la conjugaison des verbes irréguliers, l'usage du subjonctif ou des prépositions pour ne citer que les principaux. Dans le quiz de la semaine dernière, nous avons déjà eu un petit aperçu de certaines de ces embûches grammaticales comme par exemple, le pluriel des noms en -al ou le féminin de certains substantifs commençant par voyelle, cette dernière étant sans doute une des plus grandes difficultés y compris pour les natifs. Le diabl@gueur avait d'ailleurs consacré quelques articles à ce sujet en 2019 (123 et 4). Pour ceux et celles qui ont trouvé trop fastoche le quiz de Femme actuelle de la semaine dernière, on va monter d'un cran dans la difficulté avec ce quiz paru il y a quelques années dans le magazine Le Point. Bonne chance et vive la grammaire !

jeudi 22 mai 2025

L'important, c'est l'orthographe ?

 

Aujourd'hui 22 mai, nous sommes à quelques semaines des grandes épreuves finales pour la majorité des étudiant(e)s. Ce sera particulièrement éprouvant pour les élèves de terminale en France et de 2ème année de "bachillerato" en Espagne qui devront affronter les examens du Bac et de "la EBAU" respectivement. En Espagne, "la EBAU" aura lieu entre le 3 et 5 juin pour la majorité des régions (sauf la Catalogne où ce sera du 11 au 13 juin) tandis que en France le parcours du combattant sera bien plus long pour les bacheliers puisque le processus commencera le 13 juin avec l'épreuve écrite de français et se terminera entre 23 juin et le 4 juillet avec l'épreuve du Grand oral. Pour nos étudiant(e)s de l'École Officielle de Langues, les examens pour obtenir le certificat auront lieu aussi en juin à des dates différentes selon les niveaux. Pour tous ces candidats, afficher un bon niveau d'orthographe sera bien utile pour ne pas dire essentiel pour atteindre le graal de la réussite. À propos d'orthographe et pour faire un peu d'histoire, rappelons la date importante de 1635 et la création de l’Académie française par le cardinal de Richelieu. Cette noble institution se chargera de fixer les règles de la langue et de garantir son bon usage. L’orthographe se verra donc peu à peu codifiée, avec la publication de plusieurs éditions du dictionnaire de l’Académie française, qui poseront les bases de l’orthographe moderne. Mais le XVIIème siècle est bien loin et aujourd'hui, l'orthographe pâtit de l'influence négative des réseaux sociaux et de l'apparition d'une orthographe phonétique. Il y eut bien les réformes de l'orthographe, principalement celles de 1990 et 2016. Mais rien n'y fait, cette composante essentielle de la langue ne vit pas ses meilleurs jours. À vous de démontrer le contraire grâce au quiz ci-dessous publié il y a peu dans le magazine Femme actuelle.

lundi 12 mai 2025

John Williams

Une fois n'est pas coutume, le sujet du présent billet n'aura rien à voir avec le français, ni avec la France ni même avec la francophonie. En effet, la vedette aujourd'hui ne sera autre que l'immense John Williams car le gros de la dernière conférence donnée par le blogueur que voici sur la musique dans le cinéma fut consacrée à celui que l'on peut considérer comme le plus grand compositeur de bandes originales de tous les temps. Et ce n'est pas le diabl@gueur qui le dit mais la majorité des spécialistes du sujet. Outre le nombre incroyable de grandes musiques de films qu'il a composées, outre le nombre de récompenses décernées (5 Oscars et 49 nominations par exemple), ce diable d'homme a réussi l'exploit de rendre populaire un genre musical plutôt méconnu du grand public. John Williams fut la première star des compositeurs de musique de films et grâce à lui (et d'autres grands compositeurs), ce genre musical connaît aujourd'hui une époque dorée et un immense succès. Tout a commencé en 1977 avec la BO de Star Wars qui remit au goût du jour la musique symphonique dans le cinéma et devint la plus célèbre BO de l'histoire du cinéma. Le double album atteignit la deuxième place du Billboard 200 en septembre 1977 et devint l'album symphonique le plus vendu de tous les temps tandis que le titre principal de l'album se classa à la dixième place du Billboard Hot 100 (une première pour une musique de film). Après Star Wars vinrent d'autres grandes musiques de films composées par John Williams  parmi les plus populaires de l'histoire du cinéma (Superman, Indiana Jones, E.T. l'extra-terrestre, Jurassic Park, La Liste de Schindler , Harry Potter, etc.). Inutile de dire que le diabl@gueur est un fan absolu de M. Williams et il n'est pas le seul loin de là. Aujourd'hui le compositeur américain a 93 ans et il était plus que temps qu'un film lui fût consacré. C'est chose faite depuis novembre dernier grâce au documentaire Music by John Williams du réalisateur français (et oui !) Laurent Bouzereau, disponible sur Disney + et dont le diabl@gueur vous propose les premières minutes (cliquez sur l'image ci-dessous). 



dimanche 4 mai 2025

La musique dans le cinéma français


On continuera à causer de musiques de films après le précédent billet et la conférence donnée par l'auteur de ces mots. Pendant celle-ci, il a été sommairement question des musiques de films du cinéma français, sommairement car la majorité des musiques du cinéma de nos voisins n'est pas très connue de ce côté-ci des Pyrénées à part peut-être pour quelques cinéphiles avertis. La France a eu son importance dans l'histoire de ce genre musical car, ne l'oublions pas, la première partition originale écrite pour un film fut composée en 1908 par Camille Saint-Saëns pour le film L’Assassinat du duc de Guise de Charles Le Bargy. Plus tard, la France a inscrit quelques grands noms dans la liste des compositeurs de bandes originales dont on retiendra surtout Maurice Jarre (2 oscars à la meilleure musique de film plus six nominations), Michel Legrand (2 oscars + 2 nominations), Alexandre Desplat (2 oscars + 9 nominations), Georges Delerue (1 oscar + 4 nominations), Francis Lai (un oscar) et Ludovic Bource (un oscar). Voilà pour ceux qui ont été honorés à la Mecque du cinéma. On pourrait citer aussi Raymond Alessandrini, Georges Auric, Vladimir Cosma, Bruno Coulais, François de Roubaix, Raymond Lefèvre, Philippe Sarde, Éric Serra et puis d'autres compositeurs pas spécialistes de musiques de films mais qui ont laissé quelques partitions inoubliables tels que Serge Gainsbourg, Michel Polnareff ou Yann Tiersen. Tous ces compositeurs méritent d'être écoutés, c'est exactement ce que vous propose le diabl@gueur grâce à la compil concoctée par lui-même à la fin du billet. Avant ça, voici une vidéo avec l'interview d'un compositeur de la nouvelle génération, Mathieu Lamboley, auteur notamment de la musique de la célèbre série Lupin. Il s'agit tout simplement d'un excellent résumé de ce qui a été exposé lors de la conférence du diabl@gueur.


jeudi 24 avril 2025

La musique dans le cinéma

 

Comme on dit à Abou Dhabi, c'est avec grande fierté et satisfaction que le diabl@gueur a présenté il y a quelques semaines sa dernière conférence dont le sujet lui tenait spécialement au cœur c'est à dire la musique dans le cinéma. Le bonheur a été absolu quand l'alter ego conférencier du blogueur que voici se rendit compte que le sujet intéressait et même passionnait bon nombre des étudiant(e) présent(e)s dans les Écoles officielles de langues à Oviedo et Avilés et que l'auteur de ces mots souhaite remercier du fond du cœur. Il faut également féliciter les gagnant(e) des différents concours proposés par le conférencier, en particulier Virginie, la gagnante de la "porra" des compositeurs organisée à Avilés et qui recevra prochainement un cadeau mais aussi les autres gagnant(e)s qui ont montré leur connaissance du sujet et reçu également leurs récompenses plus que méritées. Tout cela a conforté le diabl@gueur dans l'idée que la musique de film vit une époque dorée et que jamais sa popularité a été si grande et cela a été possible grâce aux grands compositeurs présentés lors de l'activité depuis Max Steiner jusqu'à Hans Zimmer. C'est en particulier ce dernier qui a permis ce petit miracle mais aussi les trois compositeurs que le diabl@gueur considère les plus géniaux à savoir John Barry, Ennio Morricone et surtout John Williams. Ainsi on peut dire qu'il y a deux catégories de bandes originale, celles qui ne nous disent rien et dont nous sommes incapables de reconnaître le film et encore moins son auteur et celle que nous reconnaissons immédiatement aux premières notes. C'est exactement ce qu'ont démontré les participant(e)s à la conférence le 26 et 27 mars dernier à Avilés et le 2 avril à Oviedo. Dans les prochaines semaines, d'autres articles seront consacrés au sujet avec en particulier un billet sur les musiques de film du cinéma français et un autre sur John Williams, l'idole absolue de l'auteur de ces mots. Ce qui vous sera proposé aujourd'hui fut bien l'exercice le plus difficile de la conférence c'est à dire reconnaître les compositeurs non pas en écoutant leurs musiques mais en voyant leur tête. C'est tout "simplement" ce qu'il vous faudra faire maintenant. Bonne chance !

John Barry
Hans Zimmer
John Williams

samedi 12 avril 2025

Joséphine Baker


Aujourd'hui 12 avril il y a exactement 50 ans que nous quittait une des personnalités les plus attachantes du XXème siècle, j'ai nommé la sublime Joséphine Baker, née Freda Josephine McDonald dans le Missouri en 1906. Comme beaucoup de génie du siècle dernier, la franco-américaine avait plusieurs cordes à son arc, chanteuse, danseuse, actrice, meneuse de revue, résistante mais aussi militante contre le racisme et féministe avant l'heure. On a beaucoup parlé de l'artiste en 2021 lors de son entrée au Panthéon et la presse de l'époque s'était fait l'écho de la nouvelle avec des titres tels que "Entre ici, Joséphine" (Libération), "Une femme libre au Panthéon" (L'Obs) ou "Joséphine Baker, la résistante" (Marianne). D'autre part, cette semaine, le magazine L'Éléphant a consacré tout un dossier à la vedette pour commémorer le 50ème anniversaire de sa disparition en titrant "Star, militante et cheffe de tribu". La grande Baker méritait vraiment un billet dans ce modeste blog et revenons sur la vie passionnée et passionnante de cette grande dame du siècle dernier avec deux vidéos très instructives. 


samedi 5 avril 2025

Bienvenue chez Smitch

 


Que le diabl@gueur est fan d'Erik Tartrais, voilà bien un secret de polichinelle. Avec le présent billet, c'est bien le 20ème billet qui est consacré au dessinateur. On avait déjà annoncé l'année dernière que Tartrais se lançait dans la bédé et commençait à publier ses premières planches dans le magazine Fluide Glacial. C'est donc tout naturellement que l'auteur a présenté en janvier son premier album. Il est bien fier l'ami Tartrais et de notre côté,  on est bien content pour lui. L'album s'intitule Bienvenue chez Smitch et on y retrouve son humour caractéristique et son trait clair et précis qui font sa marque de fabrique. Tartrais y tourne en dérision le monde de l'entreprise moderne et toutes ses contradictions et autres absurdités. Le pitch (soyons modernes !) est le suivant: Laurent Lambertin est PDG d'une entreprise française. Il a l'ambition de s'associer à une grosse firme américaine pour prendre de l'ampleur à l'internationale. Mais l'interlocuteur venu des États-Unis n'a tout à fait le même le projet en tête : il souhaite racheter la société française. À quelle sauce les Américains vont-ils dévorer cette entreprise ? Comment Lambertin va-t-il gérer ce rachat et la gestion humaine de ses collaborateurs ? Un sujet tout à fait d'actualité vu le gros bordel qu'est en train d'organiser Donald Trump. Comme à son habitude, Tartrais joue sur les gags, le comique de situation,  les absurdités de notre époque. Il dénonce en particulier les abus du monde de l’entreprise ainsi que le choc des cultures à travers deux approches qui ont du mal à s’entendre, la petite PME familiale et la start-up américaine aux ambitions mondiales. Tartrais aborde une palette large de sujets, des revendications sociales à la visioconférence en passant par les bureaux flex (le fait que vous n’avez plus de bureau attitré mais que tout le monde s’installe là où il veut et surtout où il peut) ou encore les galères de photocopieuses ou les événementiels de motivation des équipes. Le propre Tartrais nous présente dans la vidéo suivante son premier album dont il n'est pas peu fier comme il dit lui-même.


vendredi 21 mars 2025

Les belles poésies de Donald Trump

 


Aujourd'hui on célèbre la journée mondiale de la poésie et pourtant comme le chantait un groupe espagnol des années 80, il faut bien reconnaître que l'on vit une sale époque pour la poésie lyrique. C'était vrai en 1983, ça l'est toujours malheureusement en 2025 surtout depuis que Trump est revenu à la maison blanche. À propos de Trump et de poésie, le diabl@gueur est tombé il y a pas longtemps sur un drôle de bouquin intitulé Les belles poésies de Donald Trump. On doit cette petite merveille à un parfait inconnu au bataillon des écrivains, tellement peu connu qu'il n'a même pas droit à une entrée sur Wikipédia. Alors ne me demandez pas des détails sur Rob Sears. D'après celui-ci, ce brave Donald est un incompris et ses discours si souvent critiqués ne sont ni nuls ni débiles ni répétitifs car ils sont en réalité poétiques. Voilà ce que Rob écrit dans la préface: "Un des nombreux reproches adressés à Donald Trump par les médias experts en fake news est son anglais paresseusement répétitif, qui serait la marque d’un penseur limité et peu imaginatif. Il est répétitif, certes, mais délibérément, afin de produire un effet hypnotique. Ce n’est pas la marque d’un homme monotone, mais d’un esthète pour qui l’amour et la beauté sont de profonds puits de sentiments vers lesquels il revient et puise sans relâche". Et de continuer ce brave Rob : "Ces poèmes apportent aussi un démenti aux critiques selon lesquelles les propos publics de Trump seraient les lieux communs d’un esprit désordonné. Ces poèmes témoignent du sens de la concision d’un moderne Bashô, ou d’un Larkin. Et puis il y a les haïkus. Beaucoup sont disposés selon le format traditionnel de 5-7-5 syllabes. Tous atteignent leur objectif témoignant d’un écrivain d’une puissance et d’une discipline exceptionnelles". Après lecture du livre de Rob Sears, on comprend pourquoi il n'est pas dans Wikipédia car effectivement il y a anguille sous roche. L'auteur s'est limité à réunir des phrases prononcées par Trump à différents moments pour composer des pseudo poèmes, la chose étant aisée puisque le 49ème président des États-Unis prononce (et écrit) rarement des phrases de plus de 10 mots. Pour ne pas martyriser les lecteurs, on ne présentera que deux exemples.

Une vie simple et belle

De beaux vélos
De beaux porte-avions
Du beau charbon
De beaux mensonges d’Hillary la Truqueuse
De beaux chapeaux
De belles femmes
De beaux tanks
De beaux Humvees
De beaux tuyaux en cuivre
De belles usines automobiles
De beaux marines
Je n’ai jamais vu des ciseaux aussi beaux

jeudi 6 mars 2025

Oscar, César et Magritte

 

Comme chaque année à cette époque (février-mars), c'est le grand moment des récompenses décernées par les spécialistes du cinéma c'est-à-dire les académies des arts cinématographiques de chaque pays. Alors on a eu le 8 février la 39ème cérémonie des Goya à Grenade, ensuite la 14ème cérémonie des Magritte du cinéma belge francophone le 22 février à Bruxelles, également et bien sûr, la 50ème cérémonie des César du cinéma français le 28 février dernier à Paris et finalement le clou du spectacle, la 97e cérémonie des Oscars du cinéma américain le 2 mars dernier à Los Angeles. Chaque cérémonie a eu cette année son grand gagnant. En Espagne, ce fut le film El 47 de Marcel Barrena (six récompenses), en Belgique, La nuit se traîne de Michiel Blanchart (10 récompenses), en France, Emilia Pérez de Jacques Audiard (7 récompenses) et aux États-Unis, Anora de Sean Baker (5 récompenses). Ce dernier avait déjà remporté la Palme d'Or à Cannes l'année dernière, on a donc assisté à la consécration pour ce réalisateur américain pas très connu jusqu'à présent. Côté présentation, on a eu droit à deux humoristes à Bruxelles et à Los Angeles à savoir l'exquise Charline Vanhoenacker et le non moins exquis Conan O'Brien respectivement. À Grenade, la cérémonie a été présentée par deux grandes actrices espagnoles (Maribel Verdú et Leonor Watling) et finalement à Paris, on n'a pas chipoté avec une présentation collégiale de 13 intervenants même si le gros du boulot fut assuré par l'ineffable Jean-Pascal Zadi. Alors on peut aimer ou ne pas aimer ce genre de spectacles, personnellement le diabl@gueur adore et peu importe que ce soit Goya, Magritte, César ou Oscar, il y a toujours du suspens, parfois des surprises, de l'humour, beaucoup d'émotion et, ce qui ne fait pas de mal, de la revendication. On va voir à présent si de votre côté, il y a du savoir et des connaissances sur le sujet avec un quiz pas piqué des hannetons sur Oscar, César et Magritte. Bonne chance !

1ère question: En Belgique, les récompenses du cinéma belge portent le nom d'un...
acteur
peintre
politique